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Sherbrooke, où étais-tu pour le show de la rentrée annoncée par le Théâtre Granada le 6 septembre dernier, mettant en vedette tes enfants chéris de Valaire?
Valaire est entré plein d’énergie sur la scène du Granada, sans se laisser influencer par le petit groupe de la salle. On a eu droit à tout un show, où chacun des musiciens s’est donné à fond, avec toujours un plaisir évident à partager la scène entre eux et avec nous.
Et toi! Toi, tu n’étais pas là pour voir ça. C’est rare, mais parfois, tu me déçois Sherby. Parce qu’avoir un groupe sherbrookois de cette qualité, sans blague, on y va et on remplit la salle!
En même temps, je l’avoue, j’en étais à ma première de Valaire… J’ai moi-même négligée cette formation depuis toutes ces années, me disant qu’elle allait fort bien toute seule, avec un vent dans les voiles qui ne s’essoufflait pas.
Me voilà conquise, comme tant d’autres. Des autres aux âges variés, et je ne pense pas beaucoup me tromper en parlant de 7 à 77 ans. Pourtant… pourtant, où étiez-vous étudiants de Sherbrooke? Pas déjà dans vos cahiers? Pas déjà fatigués de vos sorties en ce début de trimestre? Dommage. Vous avez manqué quelque chose.
Et, oui, c’est vrai que pour la qualité du spectacle, il n’y avait vraiment pas assez de monde. Par contre, pour les gens sur place, on a eu droit à un Granada aéré, vivant, mouvant. On rêve tous d’avoir cet espace quand on va voir des spectacles.
Sur scène
C’est le chanteur funk Alan Prater, qui collabore avec Valaire sur l’album Oobopopop, qui ouvre le bal. Il bonifiera également la section de cuivres mise en avant dans cet album, en accompagnant trompette et saxo de son trombone, dans « Just Get Down » particulièrement.
Quand le saxophoniste Doc se met à jouer, c’est de la grande maîtrise sonore. Il souffle dans son saxophone ténor avec beaucoup de facilité, bougeant son corps et son instrument sans que les mélodies ne soient altérées. Le son est mesuré, assuré et les enchaînements sont rodés.
Le trompettiste Tõ se campe bien droit au milieu de la scène avec un son solide et éclatant, et le chanteur Luis y va de ses bongos et de ses congas électroniques.
Quant au bassiste France, très relax et tout sourire, il enchaîne des lignes rythmiques qu’on arrive à saisir, alors que l’instrument passe souvent inaperçu dans certaines musiques. Quand je lui demande quelle est sa ligne de basse préférée, il cible la finale de « Apata Palace » : « Elle a été l’élément déclencheur de la création de la chanson. Elle roule sans arrêt et par-dessus elle, les éléments s’enchaînent, se superposent, évoluent, explosent. Mais elle, elle est toujours là pour supporter le rythme. »
Induire un plaisir maximal
Tout le spectacle, musique et chorégraphie, est parfaitement huilé. Sans être ennuyeux, loin de là, ça en fait un spectacle d’une grande qualité, avec en prime, le plaisir contagieux du groupe. On n’a pas des fourmis dans les jambes! On danse, point. Même le portier qui se donne des airs de vilain pour protéger l’entrée des loges, va hocher la tête en rythme sans pourtant esquisser l’ombre d’un sourire. Qu’on le veuille ou non, on est clairement contaminé par le Oobopopop.
Oobopopop, qui tourne depuis 2016, représente pour Valaire le son de l’abandon au quotidien, au profit d’une célébration positive. Et ça se sent, et ça se vibre. Pas étonnant que ça dure si facilement depuis deux ans.
Ce band Sherbrookois est formé de musiciens de l’école Montcalm et du Salésien, qui ont bourlingué pas mal dans leur garage et fini par s’autogérer sur la scène musicale pendant 10 ans, avec le succès qu’on leur connaît. Maintenant sous l’aile de la compagnie Indica Records, on ne peut qu’avoir des attentes pour la suite.
C’est fini, déjà?!
Valaire nous donne une heure de show à tremper leur bleu de travail et pourtant, c’est trop court! On a l’impression de s’être à peine réchauffé. Mais le rappel est généreux : trois pièces de plus qu’ils enchaînent, dont « Boogaloo » et leur clin d’œil à Beyoncé.
Oui, Sherbrooke, tu as manqué ta chance. Et Valaire n’annonce pas de prochain spectacle sur son site. Mais, il y a du nouveau matériel qui se pointe du côté de Qualité Motel, le projet parallèle de Valaire. À suivre, le 2 novembre.