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Jeudi soir le 2 mai, à la Salle Pratt & Whitney Canada du Théâtre de la Ville de Longueuil, l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, l’Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL), sous la direction du maestro Marc David, ainsi que la Chorale Les Mélodistes, ont combiné leurs talents pour nous offrir une soirée à l’opérette aussi divertissante que mémorable.
Tombée du rideau pour le maestro
Le spectacle a débuté à 20 h 20 plutôt qu’à 20 h, suite à un préambule protocolaire visant à souligner les 25 années de service de M. Marc David, l’actuel chef et directeur artistique de l’OSDL, qui prendra sa retraite en juillet prochain, après 25 ans de bons et loyaux services. C’est d’abord Mme Heather Howes, flûtiste solo, qui a pris la parole, suivie de Mme Denise Thibault, directrice générale. C’est un maestro ému qui a conclu en remerciant tous ses musiciens et collaborateurs, ainsi que tous les assidus supporteurs de l’orchestre.
Un prestigieux successeur
J’ai le grand plaisir d’annoncer, à ceux qui l’ignoreraient encore, que Marc David sera remplacé par nul autre qu’Alexandre Da Costa, célébrissime violoniste virtuose québécois de renommé mondiale. Je suis d’avis que l’OSDL ne pouvait possiblement pas tomber entre de meilleures mains. Maestro Da Costa a d’ailleurs déjà été soliste et chef invité de plusieurs orchestres à travers le monde. Sous sa gouverne, j’ai la certitude que de nouveaux sommets seront atteints, parce qu’il inspire le respect et incite au dépassement, attitudes que l’actuel chef a d’ailleurs suscitées et entretenues durant plus de deux décennies.
Levée du rideau
Dans le scénario burlesque sous-tendant les différents tableaux du spectacle, la mezzo-soprano Rose Naggar-Tremblay et le baryton Pierre Rancourt personnifiaient les instigateurs d’une troupe des années 1920 qui s’apprêtait à répéter une suite d’extraits d’opérette en compagnie de chanteurs qu’ils avaient engagés et qu’ils attendaient impatiemment.
Entourés des ténors Spencer Britten et Sebastian Haboczki, de la soprano Elizabeth Polese et de la mezzo-soprano Florence Bourget, nos hôtes nous ont offert de nombreuses saynètes humoristiques ainsi que de multiples performances vocales qui ont été grandement appréciées.
Comme l’exige le genre, l’atmosphère était franchement à la rigolade, le langage parlé plutôt affecté et l’action franchement caricaturale. Costumes et accessoires aidant, nous nous sommes momentanément, et pour notre plus grand plaisir, transportés dans les années folles.
Contenu du programme
Le programme de la soirée a généreusement et prioritairement emprunté à l’illustrissime compositeur Jacques Offenbach (10 pièces sur un total de 23), mais aussi à Louis Ganne, Reynaldo Han, Robert Planquette, Louis Varney, Edmond Audran, André Messager, Hervé, Charles Lecoq, et même au génial Franz Lehár.
J’ai découvert avec ravissement un contenu aussi pittoresque qu’intéressant et qui m’était pour moitié inconnu, tel l’ouverture de L’œil crevé de Hervé, ou le « Trio italien » de Monsieur Choufleuri restera chez lui de Jacques Offenbach, ou encore « Gris, suis-je gris vraiment ? » de Les mousquetaires au couvent de Louis Varney, etc.
Qualité des interprètes
Durant deux heures, ce joyeux divertissement nous a permis d’entendre de nombreux arias tout aussi mémorables les uns que les autres, et qui ont été aussi bien chantés que joués par tous les protagonistes. Le fait que chacun d’entre eux ait été discrètement équipé d’un micro a grandement facilité notre écoute et notre compréhension.
J’estime que tous les chanteurs, sans exception, ont été parfaitement à la hauteur des exigences de leurs rôles respectifs. Notamment la mezzo-soprano Rose Naggar-Tremblay et le baryton Pierre Rancourt, dont le jeu, la diction, le contrôle vocal, la constance et la versatilité ne cessent de m’épater à chaque fois que j’ai la chance de les voir et entendre.
Je m’en voudrais de ne pas également vanter les incontestables mérites de la soprano Elizabeth Polese, dont les prouesses vocales sont franchement impressionnantes, ou de la mezzo-soprano Florence Bourget qui joue avec autant de talent et d’aplomb qu’elle chante. Sans oublier de mentionner les deux ténors, Sebastian Haboczki et Spencer Britten, qui étaient en voix et qui ont brillé de tous leurs feux.
Tous ces talentueux chanteurs nous ont même étonnés en dansant un cancan endiablé sur l’éternelle musique de Jacques Offenbach. La danse a été tellement énergique que, pendant un moment, j’ai cru qu’ils manqueraient de souffle pour chanter la finale. Mais j’oubliais que ces chanteurs d’opéra ont du souffle à revendre. Mention toute spéciale pour Spencer qui a profité de l’occasion pour démontrer que son corps a autant de flexibilité que sa voix en exécutant un grand écart en conclusion de la danse.
Mme Chantal Lambert, directrice de l’Atelier lyrique de l’opéra de Montréal, peut être légitimement fière de ses stagiaires, ou ex stagiaires, puisqu’ils ont visiblement travaillé très fort pour monter cet unique spectacle, et en faire un franc succès, qui ne sera, hélas, présenté nulle part ailleurs.
Tous les artistes et artisans de la production se sont investis à fond dans un formidable travail d’équipe qui a porté fruit. Je me dois de féliciter, en autres, Alain Gauthier pour la mise en scène, Pascal Blanchet pour la conception et le texte, et Pierre-Luc Boudreau pour les costumes et accessoires.
Toute bonne chose a une fin
À la tombée du rideau, l’ovation debout a été spontanée, bruyante, prolongée, et surtout… amplement méritée. Je suis ressorti de la salle avec les mains endolories d’avoir longuement applaudi, en emportant quelques vers d’oreille et le souvenir d’avoir passé une superbe soirée durant laquelle on nous a offert un divertissement de haute qualité et de tous les instants.
Vous pouvez accéder au site internet de l’Atelier lyrique en suivant ce lien, pour en apprendre davantage sur sa mission, ses réalisations et ses activités. Vous pouvez également fréquenter le site internet de l’Orchestre symphonique de Longueuil, via cet autre lien. Quant au site internet de la Chorale Les mélodistes, c’est ici que vous le dénicherez.