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Tout sourire, à l’aise comme si elle était dans son salon à l’Upstairs Jazz (où se déroule son tour de chant), c’est ainsi que Dawn Tyler Watson va se décrire en cours de soirée : « Je suis une chanteuse de blues qui chante du jazz et une chanteuse de jazz qui fait du blues. Et du folk… » et plein d’autres choses. La chanteuse, auteure, compositrice et actrice, on l’aura compris, est multidisciplinaire.
À l’Upstairs, les soirées de jazz s’étalent sur de longues heures. La place est bondée dès 20 h pour la performance du Dawn Tyler Watson Quartet, le 1er juin dernier. Et les passionnés de musique resteront alanguis et attentifs pour les trois sets de chansons préparés par le quatuor.
Le Dawn Tyler Watson Quartet
Sur la toute petite – mais chaleureuse – scène de l’Upstairs, où trône un magnifique piano à queue qui émeut dès l’entrée, vont se faire une place avec la chanteuse, une contrebasse, que l’espace semble rendre plus gigantesque que d’habitude, et une batterie, installée devant un rack rempli de pieds divers pour les instruments.
Et dans la chaleur de l’été qui s’installe au Québec, on prend place pour une soirée avec Louis-Vincent Hamel à la batterie, John Sadowy qui nous tournera le dos pour agilement s’approprier le piano et Morgan Moore, souriant et visiblement heureux, à la contrebasse.
À la batterie, Hamel va nous étourdir de ses roulements de baguettes très rapides, très maîtrisés, avec une superbe technique toute en économie de mouvements et un son qui se fond dans les enchaînements percussifs.
Des classiques du jazz
Le quatuor nous présente un répertoire varié parmi un cahier de partitions aussi épais que le Real Book (c’est peut-être lui), ce répertoire incontournable des standards de Jazz que bien des musiciens possèdent.
On aura droit au « Angel Eyes » de Matt Dennis, qu’on connaît entre autres avec la voix de Ella Fitzgerald. Une interprétation honnête, où Dawn démontre la maîtrise de sa voix, sa tessiture et sa douceur aussi, alors qu’elle laisse tomber et se perdre tout doucement la fin de la pièce.
Arrive « Ain’t Misbehavin’ », qui donne place à l’humour et l’œil coquin de Dawn, une interprétation très chouette de ce classique de Fats Waller. Dawn Tyler est charmante et s’amuse sur la scène. Notons aussi un jazz-samba très réussi!
Dawn prend son temps, elle réchauffe sa voix lentement, chanson après chanson. Le premier set prend fin alors qu’on a l’impression qu’elle vient enfin d’atteindre une certaine force. Et on en prendrait encore.
Un son inégal
Pour l’auditeur tout nouveau, on doit cependant s’habituer au son de l’Upstairs. Si la place est absolument charmante par sa petitesse et la proximité de tout ce public rassemblé pour écouter avec attention la soirée de jazz, la petite voûte sous laquelle se trouvent les musiciens donne, particulièrement à la voix de Dawn, une impression d’enfermement et un manque de rondeur, alors qu’on constate son aisance dans les vocalises et qu’on aimerait goûter à plus de puissance.
C’est à Moore et sa contrebasse que la balance de son profite le plus. Il est particulièrement mis en valeur, on l’entend très bien et on profite de sa rythmique sourde et cadencée.
Si l’envie vous prend de découvrir l’artiste, Dawn a une feuille de route bien remplie, c’est donc facile de trouver un endroit pour l’écouter. On la retrouvera notamment à l’Upstairs en juin, mais en duo cette fois, avec son pianiste John Sadowy. Elle fera aussi un passage au Festival de blues de Carpentras en France, puis elle sera de retour au Québec pour le Sherblues, le 7 juillet 2018.