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L’offre de musique en plein air à Montréal l'été ne cesse de se multiplier avec les années. Au milieu de toute cette effervescence, l’effet rassembleur des fanfares est difficile à égaler. Dans les parcs et les rues de Montréal, plusieurs ensembles ambulants se produiront au cours de la saison estivale pour faire danser les foules et transmettre une musique qui n’a pas d’âge.
Qui n’a pas croisé au moins une fois une fanfare au détour d’un défilé ou d’une cérémonie? Peu de gens connaissent bien la musique de fanfare, et pourtant celle-ci fait partie intégrante des défilés les plus populaires. Mais qu’est-ce qu’une fanfare dans le sens propre du terme?
Une fanfare désigne habituellement un ensemble d’instruments de la famille des cuivres parfois accompagnés de percussions. Le style peut être à la fois protocolaire, à l’image d’une armée en marche, ou totalement endiablé dans le cadre d’un festival de musique ou d’un spectacle de rue. «Plus jeune, je me rappelle que je voyais la fanfare comme celle qu’on voit dans l’armée avec le clairon et les soldats», raconte Simon Landry qui fait maintenant partie de la Fanfare Ze Radcliffe, laquelle est à des années-lumière de ce style protocolaire.
Il faut aussi savoir que la fanfare nord-américaine se distingue du modèle d’origine européen. «Les fanfares en Europe comptent habituellement l’hélicon, un gros cuivre remplacé par le zouzophone, inventé aux États-Unis, ou le tuba (imaginé par John Philips susa, un célèbre compositeur de marche militaire)», explique Simon Landry. Les orchestres des États-Unis et du Canada substituent également la mandoline par le banjo, et le clairon, par la grosse trompette qu’est le mélophone.
À Montréal, plusieurs ensembles musicaux empruntent la forme de la fanfare et parcourent les espaces publics de la ville pour le plus grand plaisir des petits et grands. Ces dernières années, on a assisté à un boom d’ensembles locaux comme la Fanfare Jarry. «De plus en plus de jeunes musiciens se réunissent sous l’appellation» remarque Lou Babin, une pionnière de la fanfare au Québec et membre de la Fanfare Pourpour. «Le niveau a aussi monté d’un cran, parce que de plus en plus de jeunes optent pour une formation classique ou jazz au lieu d’être autodidactes comme auparavant», ajoute-t-elle.
De plus, tout le monde aime les fanfares. «Il y a un grand attachement envers notre orchestre autant chez les enfants que chez les plus vieux», constate Lou Babin. Le trompettiste de la fanfare sherbrookoise Ze Radcliffe, Simon Landry est du même avis: «C’est de la musique enjouée qui plaît à tout le monde. Notre public est très diversifié.»
Difficile de trouver une musique aussi rassembleuse et grand public outre les habituels canaux pop. «Notre répertoire est éclaté et nous improvisons beaucoup. Des influences klezmer aux teintes jazz, du swing aux valses, bref, il y en a pour tous les goûts dans la couleur Pourpour», renchérit la multi-instrumentiste. La grosse caisse évoque les origines militaires de la fanfare, les guitares, la fanfare italienne.
Lou Babin joue à la Fanfare Pourpour depuis toujours. «Notre histoire remonte à plus de 40 ans. J’avais vingt ans lorsque l’Enfant Fort (l’ancêtre de Pourpour) sortait tous les samedis après-midis dans les rues de Montréal. C’était très informel au début. On se promenait dans les rues, on jouait pour les gens perchés sur les balcons». Le nom de la formation est tiré d’un extrait de poème de Claude Gauvreau, «les nacelles de Pourpour». «Comme Gauvreau qui expérimentait avec les mots, on était un petit groupe sans nom qui explorait de nouvelles sonorités».
Parmi les plus grandes, la Fanfare Pourpour compte une véritable famille de 19 musiciens et musiciennes. «Les enfants des musiciens jouent maintenant dans l’ensemble. On se voit tous ensemble à la campagne au chalet. C’est toujours festif et convivial lorsqu’on se retrouve, comme des retrouvailles en famille», nous confie Lou Babin.
À Montréal, l’ensemble partagera son amour de la musique nomade avec leurs complices, les sœurs Schmutt - les chorégraphes-danseuses Sévérine et Élodie Lomardo. Sous les arbres du parc La Fontaine, vous pourrez les entendre le 13 juillet à compter de 19 h. En plus d’être la tête d’affiche des Concerts Campbell du 14 et 16 août prochain, la Pourpour est présentement en tournée dans le cadre de Music’Action un peu partout à travers le Québec. «Cette année, on vient tout juste de sortir notre cinquième album. Ça a généré toute une série de spectacles et renouvelé l’intérêt pour le groupe», affirme Lou Babin.
Les absents pourront se consoler au concert de Ze Radcliffe Fanfare le 24 août prochain à midi au square Dorchester (arrondissement Ville-Marie) et à 18 h dans le Village sur la rue Ste-Catherine. Ambassadeurs du folklore populaire, ils explorent autant le klezmer endiablé que le son ensoleillé du Mexique. «On essaie de ne pas se cantonner dans un seul style. On touche à tout, que ce soit la musique des Balkans, le répertoire de l’Amérique latine, de la Finlande ou même des petits interludes italiens», estime Simon Landry. Outre sa série de concerts estivaux, Ze Radcliffe prépare un premier EP intitulé «En prison» composé de reprises de pièces folkloriques pigées à droite et à gauche qui verra le jour cet hiver.
Dans un répertoire plus international, la fanfare Taratata rappelle les couleurs et les saveurs des Antilles avec des rythmes évoquant la salsa, le cha-cha et le calypso. Colorés et farfelus, ils ont fait une petite tournée du centre-ville la semaine dernière. Quant aux amateurs de burlesque, ils ne seront pas en reste avec la fanfare Faux-Nez à l’énergie contagieuse. Leur musique allie habilement l’extravagance du jeu et la qualité d’une musique de qualité.
La fanfare est donc en pleine forme dans la Belle Province, malgré les aléas de la vie d'artiste. «Le monde de la fanfare est extrêmement vivant à Montréal. Ce n’est pas facile de gagner sa vie, le public est parfois restreint, mais c’est un élément incontournable de notre vie culturelle.», résume Lou Babin. Même au-delà des grands noms, une véritable culture de la fanfare existe à Montréal et mériterait d’être diffusée davantage.
Les spectateurs sont invités à apporter leurs chaises. À bien noter: les représentations seront annulées en cas de pluie.
Consultez la programmation complète des fanfares en vedette sur le site du Réseau Accès Culture. Pour d’autres suggestions de sorties musique, visitez aussi le site À nous Montréal.