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Ce samedi 16 septembre, la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts a été le théâtre d’un drame sanglant. En effet, la cantatrice Floria Tosca s’est publiquement enlevée la vie après avoir assassiné – sous nos yeux – le baron et chef de police Scarpia, responsable de l’exécution du peintre Mario Cavaradossi, son amant.
Melody Moore, soprano américaine à la voix aussi puissante qu’articulée, a habité une Tosca fort convaincante.
Crédit photo: Yves Renaud
Giancarlo Monsalve, ténor chilien au physique de jeune premier, à la voix planante et au timbre italien, a incarné un Cavaradossi verissimo plus vrai que nature.
Crédit photo: Yves Renaud
Gregory Dahl, baryton canadien doté d’une voix ronde et imposante, s’est très habilement glissé dans la peau du vilain Scarpia… que j’ai adoré détester tellement le rendu en a été saisissant.
Crédit photo: Yves Renaud
Outre ces trois figures de proue, le reste de la distribution a été très solide. Notamment la puissante basse américaine Valerian Ruminski, qui incarne un très intelligible sacristain; de même que le baryton canadien Patrick Malette, qui tire fort bien son épingle du jeu dans le rôle d’Angelotti, consul de la République de Rome évadé de la prison du Castel Sant’Angelo.
À noter que la distribution faisait place à quatre artistes canadiens de l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal, soit le ténor Rocco Rupolo dans le rôle de Spoletta, du baryton Nathan Keoughan en Sciarrone, du baryton Max Van Wyck en geôlier et de la soprano Chelsea Rus en pâtre. Ils me semblent que tous se sont efficacement distingués.
Tout ce beau et talentueux monde a été impeccablement soutenu par l’émérite Orchestre Métropolitain sous l’experte direction du chef italien Giuseppe Grazioli, et par le toujours compétent et pertinent chœur de l’Opéra de Montréal.
Les costumes et impressionnants décors de Robert Perdziola, ainsi que la dynamique mise en scène de Jose Maria Condemi (assisté par Andrew Nienaber) méritent très certainement une mention plus qu’honorable. Tous trois ont incontestablement contribué à nous plonger dans l’atmosphère de l’époque, et à nous immerger dans ce mélodrame passionnel emblématique de l’œuvre de Giacomo Puccini, dont la création eut lieu au Teatro Costanzi de Rome, le 14 janvier 1900.
En voici maintenant les faits saillants, selon mon jugement « absolument pas objectif » parce que grandement influencé par mon goût inné pour les envolées tant passionnelles que lyriques.
Au premier acte, après avoir été impressionné par la voix du sacristain de Valerian Ruminski, je me suis régalé du magnifique aria « Recondita Armonia » magnifiquement rendu par le peintre Cavaradossi de Giancarlo Monsalve. Et ce fut la scène de jalousie de la diva Floria Tosca, envers son peintre et amant Cavaradossi, qui a captivé mon attention.
Ensuite, c’est l’affrontement entre Tosca et Scarpia qui a dominé tout le deuxième acte. Un fourbe, retors et détestable à souhait Scarpia veut contraindre Tosca à éventuellement se donner à lui contre la promesse d’épargner la vie de Cavaradossi, en retour. Elle feint d’accepter en exigeant qu’il lui signe d’abord un sauf-conduit pour elle et Mario. Elle se résout finalement à le poignarder à mort, avant de s’emparer du dit papier des mains même du cadavre. Mais avant tout, et pour notre plus grand plaisir, l’affreux dilemme de la Tosca lui arrache le fameux aria « Vissi d’arte » (« J'ai vécu pour l'art »), dont la légendaire et feue soprano Maria Callas a jadis fait son cheval de bataille et sa carte de visite.
Si vous désirez revisiter cet aria pour vous le remettre en tête, cliquez simplement ici :
Au troisième et dernier acte, on se retrouve le matin de l’exécution (qui devrait normalement être simulée, selon la promesse faite par Scarpia à la Tosca), mais qui finalement aura lieu dans toute son horreur. Mario, n’ayant pas encore été informé par Floria du pseudo simulacre de fusillade qui devrait suivre, demande au geôlier la permission de lui écrire.
L’appréhension d’une mort imminente nous a valu, de la part de Cavaradossi, d’entendre certainement un des plus magnifiques joyaux lyriques ornant le firmament de l’univers opératique, « E lucevan le stelle » (« Le ciel luisait d’étoiles »), prouesse vocale dont le très capable divo Giancarlo Monsalve s’est très talentueusement et gracieusement acquitté.
Pour entendre ce célébrissime aria magistralement interprété par feu le ténororissimo Nicolai Gedda, cliquez ici :
Les trois highlights, précédemment nommés, ont été immédiatement suivis d’applaudissements nourris provenant d’une salle conquise et ravie. Nous les attendions de pied ferme, et leur performance ne nous a pas déçus.
J’ai trouvé plutôt remarquable le jeu des principaux protagonistes qui se sont visiblement investis à fond dans leurs rôles respectifs. Ces messieurs dames savent décidément se donner.
La fin de l’opéra a été accueillie avec regret, mais à grand renforts de bravos et d’applaudissements, par une salle comble qui s’est spontanément levée pour exprimer son contentement.
Durant l’ovation debout, je me suis surpris à crier « L’auteur! L’auteur! » tout en croyant fermement que la foule allait enchainer. Je n’ai plutôt récolté que sarcasmes, regards perplexes ou désapprobateurs, jusqu’à ce qu’un voisin charitable me fasse remarquer que Puccini est décédé en 1924...
Avec des productions d’une telle qualité, l’Opéra de Montréal continue de s’assurer pérennité.
La Tosca est encore à l’affiche pour 3 autres représentations les 19, 21 et 23 septembre. Pour de plus amples informations et pour réserver vos sièges, vous pouvez consulter le site web de l’Opéra de Montréal en cliquant ici.