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Le groupe canadien Timber Timbre offrait un spectacle le 2 juin dernier à l’Olympia de Montréal, dans le cadre de la tournée de promotion de leur album Sincerely, Future Pollution, paru en avril dernier. La tournée et les performances en live s’écartent du blues mystérieux qui a fait le succès du groupe pour pencher vers un son plus vibrant, voire dansant. Retour sur une soirée mariant douces mélodies folks, mais surtout éclats rock bien sentis.
La première partie, un duo folk peut-être un peu trop doux pour une foule trop jacasseuse, a permis tout de même d’accentuer davantage la capacité sans équivoque de Timber Timbre – et en particulier du chanteur-guitariste Taylor Kirk – à rapidement réchauffer l’ambiance de la salle. Démarrant avec une chanson instrumentale, le groupe a ensuite interprété Velvet Gloves & Spit, puis plusieurs autres tirées du dernier album. Chacune des chansons a lentement transporté la salle dans une ambiance attentive, puis peu à peu dansante et presque groovy.
Sincerely, Future Pollution, paru sous le label Arts and Craft, proposait déjà des sonorités plus électro que leurs précédents albums. L’atmosphère feutrée, presque sortie d’un sous-bois marécageux que l’on retrouvait dans l’album Timber Timbre de 2009 et surtout dans Creep On Creepin’ On de 2011 s’est transposée en une expérience plus poignante, sans pour autant dénaturer les différentes chansons tirées de ces précédentes œuvres. Par exemple, Black Water, chanson originalement assez suave, a d’abord entraîné la foule dans un blues tamisé, pour ensuite accélérer les rythmiques et faire danser la salle. L’un des moments forts a été lorsque les accords de Hot Dreams ont retenti, succès extrait de leur album du même nom, sorti en 2014. La chanson doucereuse et romantique a accueilli un saxophoniste, le temps d’un solide solo, pour ajouter un cran de plus à l’interprétation qui a fait joyeusement monter l’énergie de la salle.
C’est précisément cette capacité du groupe à tenir la foule à sa merci qui a marqué la soirée. En plein milieu d’une chanson, la moitié des instruments pouvaient cesser de jouer, pour ne laisser que la voix de Kirk et ses brefs accords de guitare électrique, amenant le public à retenir son souffle le temps que le tempo les refasse valser de plus belle. Cette aptitude à manier les « silences » accentuait l’écoute, le désir de la foule d’entendre la suite.
La scénographie, quant à elle sans grands artifices, s’illuminait principalement grâce à une série de projecteurs suspendus à l’arrière des musiciens, utilisant le mur de brique apparent de la scène pour éclairer sobrement, juste assez, chacune des chansons. La lumière s’accentuait délicatement, parfois plus vivement mais sans plus, pour laisser place à l’écoute musicale.
Pour clore le spectacle, le groupe est revenu après un rappel pour jouer Woman, moment retentissant de la soirée, durant lequel ils ont réinvité le saxophone à se joindre à la musique, ajoutant une couche plus expérimentale à la chanson. Sons sourds, voire bruits s’ensuivaient d’un rock presque pop qui captivait le public de nouveau, vers une finale enthousiaste et festive.
En bref, la force de Timber Timbre pour ce spectacle a été de transposer leur genre vers une ambiance réjouissante, sans trop s’éloigner de l’essence de leur son parfois atypique.