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Le bassiste de renommée internationale Thundercat était de passage au MTELUS jeudi le 9 décembre dernier dans le cadre de la tournée de son dernier album solo It Is What It Is. En amenant le public montréalais dans une véritable épopée musicale, Thundercat s’est offert une démonstration de l'étendue de ses prouesses plutôt que de simplement tomber dans le service à la clientèle.
Le spectacle initialement prévu pour le 10 novembre devait également présenter le rappeur Channel Tres aux côtés du bassiste, mais s’est finalement déroulé près d’un mois plus tard en proposant seulement ce dernier en tête d'affiche. Une longue file faisait le tour du MTELUS, plein à craquer pour l’occasion, ce qui a quelque peu retardé le début de la fête. Faible coût par contre, car lorsque Stephen Lee Bruner (Thundercat de son nom de scène) est monté sur scène avec sa monstrueuse basse six cordes Ibanez artcore signature, tout le reste a cessé d’exister.
Accompagné uniquement par un batteur et un claviériste, qui se sont avérés tous les deux êtres des musiciens jazz de grand talent, Thundercat a livré une prestation de légende, qui prouve sa consécration comme l’un des bassistes les plus impressionnants et polyvalents de notre temps. Au centre de la scène à la direction artistique sobrement psychédélique, il est apparu vêtu d’or comme un maître de cérémonie extraordinaire, contrôlant le groove à des tempos insoutenables. Sur son instrument gigantesque, ses doigts dévalaient à toute vitesse et évoquaient un type de génie très rare, celui d’un réel virtuose.
Avant-gardiste et sans prétention, mais pas pour tout le monde
S’étant fait connaître pour son rôle majeur au sein de l’album désormais classique To Pimp a Butterfly du rappeur américain Kendrick Lamar, et pour ses multiples collaborations dans nombre de styles musicaux, Thundercat a choisi de mettre de côté son matériel plus pop et accessible au profit d’expérimentations jazz fusion, electro, et même parfois grindcore (des sons et des ambiances tirant sur le hard punk et le métal). Plusieurs performances, comme celle notamment de la chanson I Love Louis Cole, dédiée au multi-instrumentaliste du même nom ayant joué sur l’album, ont donné lieu à des jams et à des solos s’étirant sur de longues minutes, mais résolument fascinants. Ce n'est pas pour rien que It Is What It Is a obtenu le prix Grammy du meilleur album R&B progressif en 2021.
Les paroles de Thundercat sur ses chansons peinaient malheureusement à se faire entendre sous le mix des autres instruments. Elles traitaient de sujets légers et drôles, comme des histoires de chats, mais étaient souvent indéchiffrables. Dans ses interactions avec le public, il était dans cette même lancée, demeurant authentique et attachant en se lançant dans quelques tirades portant sur ses goûts et ses états d’âme.
Ce n’est cependant pas tout le public qui s’attendait à ce type de prestation. Il faut se l’avouer, il ne s’agissait pas de son apparition la plus accessible. Certains ont été déstabilisés par ce qui se rapprochait davantage d’une performance jazz réservée aux initiés qu’un rendez-vous plus conventionnel.
Ceci étant dit, il est indéniable que le public du MTELUS s’est retrouvé jeudi devant un talent exceptionnel.