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En matinée du samedi 11 mai, au Théâtre de la Ville de Longueuil, devant une salle Pratt & Whitney comble, le Théâtre lyrique de la Montérégie (TLM) a remporté un franc succès avec la version « Étienne Cousineau » de l’opérette Barbe Bleue de Jacques Offenbach.
Laissons d’abord le Théâtre lyrique de la Montérégie se présenter en ses propres termes :
« Fondé en 1997 par d’anciens membres du Théâtre Lyrique de Boucherville, dissous en 1996 après avoir lui-même porté les couleurs de l’art lyrique sur la Rive-Sud pendant 29 ans, le Théâtre lyrique de la Montérégie rejoint 3000 spectateurs annuellement et a étendu sa réputation jusqu’en France à deux reprises. En plus de servir les mélomanes, le Théâtre lyrique de la Montérégie a le mérite de soutenir les jeunes créateurs tant sur le plan de la scénographie, de la technique que de la formation d’orchestre. Ces artistes et artisans viennent y chercher une expérience enrichissante dans leur curriculum ; et les jeunes chanteurs et musiciens issus de nos conservatoires y trouvent un tremplin pour se faire connaitre et se forger de l’expérience. La troupe est composée de professionnels reconnus des arts de la scène, de solistes de la relève, d’un chœur chevronné de trente personnes et d’une équipe technique de bénévoles passionnés. »
Au Théâtre lyrique de la Montérégie, le professionnel expérimenté côtoie la relève, le semi-professionnel, et le bénévole enthousiaste. Cela donne une distribution inégale en termes de moyens vocaux et d’expérience scénique, mais le talent abonde et la bonne volonté transpire par les pores de la peau de chacun des artistes et artisans, et cela commande autant respect que support et encouragement.
Tout ce beau et bon monde nous a offert un spectacle de qualité des plus emballants et des plus divertissants.
Sous la gouverne d’Étienne Cousineau
Avec Barbe-Bleue de Jacques Offenbach (1819-1880) on est très loin du fameux conte de Charles Perrault (1628-1703), et plus loin encore avec cette version éclatée du metteur en scène et chorégraphe Étienne Cousineau, celui-là même qui s’est fait connaître du grand public en 2013, sur le plateau du télé-crochet « La voix », par sa rare, superbe et mémorable voix de sopraniste.
Incidemment, cette année-là, j’ai ardemment souhaité qu’il remporte la palme, mais le vaste public – qui n’est notoirement et majoritairement pas « pro » bel canto – en a décidé autrement. Ce qui n’empêche surtout pas l’imaginatif et créatif Étienne de poursuivre une carrière des plus enviables, et que je lui souhaite des plus longues et des plus profitables qui soient. À travers ses productions il se donne à cent pour cent. Ça se voit et ça s’entend.
La distribution
Etienne Isabel et Marie-Claire Fafard-Blais / crédit photo : Marie Berard
Les rôles principaux étaient tenus par Nathan Lelièvre (Comte de Barbe Bleue), Frédérique Labelle (Boulotte), Marie-Claire Fafard-Blais (Fleurette/Princesse Hermia), Étienne Isabel (Saphir), Patrice Côté (Oscar), Jonathan D’Amour (Popolani), Jocelyne Cousineau (Clémentine), et Pierre-Luc Cossette (Bobèche).
Tous les talentueux membres de la production se sont donnés à fond dans les limites de leurs capacités vocales et de leurs expériences respectives, avec un très heureux résultat. Le Chœur et l’Orchestre du TLM, composé d’une dizaine de musiciens, sous la baguette du chevronné directeur artistique et musical Donald Lavergne, ont parfaitement été à la hauteur de la tâche et nous ont livré une excellente performance.
Mise en scène et chorégraphie
Malgré certaines longueurs dans les dialogues, qui parfois se sont éternisés plus que je l’aurais souhaité, notamment au début du deuxième acte, la mise en scène et les chorégraphies étaient vivantes, enlevantes et certes pas dénuées d’humour.
Bien qu’on ne riait pas à en avoir mal aux côtes, on souriait néanmoins très souvent et on se bidonnait régulièrement. Après tout, c’était du Offenbach magnifié par du Cousineau. C’était donc une recette gagnante dans laquelle on retrouvait même un tantinet de grivoiserie, notamment quand Barbe Bleue faisait mine d’empoigner son interlocuteur par les « bijoux de famille », un geste probablement pas prévu dans le libretto de l’œuvre originale d’Offenbach.
Dans le conte de Perrault, Barbe Bleue égorge systématiquement ses épouses. Tandis que dans l’opérette, il ordonne plutôt leur empoisonnement à son fidèle alchimiste Popolani qui, en retour, manœuvre efficacement pour toutes les épargner. Nulle n’est donc tuée et la farce se conclut dans la joie et la bonne humeur caractéristique des opérettes.
Décors et costumes
Des félicitations s’imposent pour l’ensemble des artistes et artisans de cette production qui ont accompli un formidable travail d’équipe. Je lève mon chapeau à la costumière Diana Ratycz, au scénographe Philippe Massé et à l’ébéniste Denis Cormier pour avoir réussi à déployer autant de créativité à l’intérieur d’un budget forcément plus restreint qu’à l’Opéra de Montréal.
Le TLM n’a intentionnellement pas cherché à reconstituer l’époque d’Offenbach à travers les costumes, les décors et les accessoires, et malgré qu’il ait choisi de les actualiser, ça n’a nui en rien au spectacle.
Ce très agréable divertissement d’une durée de presque 2 h 30, s’est terminé par une longue et chaleureuse ovation debout fort méritée.
Barbe Bleue était à l’affiche du 9 au 12 mai. Vous ne pouvez donc plus y assister. Sachez toutefois que le TLM est présent sur Facebook et que vous pouvez fréquenter son site internet, ici, pour en apprendre davantage à son sujet, consulter le calendrier de ses prochains spectacles et même vous procurer des billets ! La direction du TLM souhaite, par ailleurs, informer nos lecteurs qu'elle tiendra des auditions les 1er et 2 juin prochain dans le but de dénicher solistes et choristes intéressés à se joindre à la troupe. Pour manifester votre intérêt, vous pouvez contacter le directeur artistique, M. Donald Lavergne, par téléphone au 514-771-6847.