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Mardi le 18 juillet, par l'une des plus belles soirées de juillet qu’on ait eues jusqu'à maintenant, le groupe Stéphane Tétreault et ses amis présentait, en première partie, dans le cadre du Festival de musique classique de Lanaudière, deux pièces de Beethoven, soient la « Sonate pour violoncelle en fa majeur n°. 1, op. 5, n° 1 » et les « Variations en mi bémol majeur sur le thème Bei Männern, welche Liebe fühlen, extrait de Die Zauberflöte, WoO 46 ». En deuxième partie, c'est le quatuor Saguenay qui nous présentait une pièce de Franz Schubert : le « Quatuor à cordes n°. 15 en sol majeur, D. 887 (op.161) ». Ce beau concert avait lieu dans la magnifique église de Sainte-Mélanie.
Ce concert s'adressait à un public averti. En effet, ces pièces n'étant pas les plus populaires du répertoire des deux grands musiciens du début du XIXe siècle, elles requéraient de la part des spectateurs une oreille avertie et formée à la musique classique, afin de pouvoir les apprécier pleinement. On pouvait néanmoins se régaler de la superbe fougue et de la très juste interprétation de Stéphane Tétreault au violoncelle. Ce dernier maîtrise totalement son instrument, dansant avec lui au fil des notes, et nous laissant découvrir ainsi sa très grande sensibilité. Marie-Eve Scarfone, au piano, formait avec ce dernier un duo fort bien assorti. Tous deux très grands virtuoses, ils ont brillamment exécuté les deux longues pièces de Beethoven, comprenant plusieurs difficultés techniques. La coordination des deux instruments, qui constitue en soi un véritable défi, était impeccable.
Véritable prodige, Stéphane Tétreault n'a que 23 ans et est déjà détenteur d'une maîtrise en interprétation à l'Université de Montréal. Il joue sur un violoncelle Stradivarius fabriqué en 1707, qui lui est gracieusement prêté par Mme. Jacqueline Desmarais. Ayant à son actif d'innombrables prix et distinctions, il a reçu en 2013 la Bourse de carrière Fernand-Lindsay ainsi que le prix Choquette-Symcox. Il a également enregistré deux albums – dont un avec la pianiste Marie-Eve Scarfone – qui se sont mérité tous deux des nominations au Gala de l'ADISQ de 2013 et de 2016. Il a joué avec de nombreux orchestres symphoniques dans le monde entier.
Marie-Eve Scarfone mène, elle aussi, une brillante carrière de pianiste, tant au Canada qu'à l'étranger. Diplômée de la Manhattan School of Music et de l'Université de Montréal, elle s'est produite à travers l'Amérique du Nord, ainsi qu'en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. En tant que récitaliste et chambriste, elle a été l'invitée de nombreux festivals partout à travers le monde, et la réputée chaîne Medici.TV a diffusé à plusieurs reprises ses récitals avec son complice Stéphane Tétreault.
Après une entracte rafraîchissante, passée à l'extérieur de l'église, nous étions fin dispos pour la seconde partie du concert. Cette fois, c'est le Quatuor Saguenay (anciennement Quatuor Alcan) qui nous présentait sa pièce de Schubert, en quatre mouvements. Formé de deux violons, d'un alto et d'un violoncelle, le Quatuor Saguenay est d'une impressionnante virtuosité, coordination et maîtrise de son art. Après 25 ans d'existence, il en est à présent réellement à son apogée. Ses réalisations sont innombrables: mille concerts en Europe, Asie et Amérique du Nord, une centaine d'émissions radiophoniques, de nombreuses apparitions à la télévision, une quinzaine de disques, et de multiples créations d'œuvres. Partout où il passe, il laisse sa marque, au sceau de son excellence, qui ne s'est jamais démentie. La prestation qu'il a livrée hier était en parfaite continuité avec la vague d'enthousiasme qu'il suscite, partout où il passe.
En conclusion, bien que les deux groupes aient présenté des prestations irréprochables au niveau technique et mélodique, il me semble que le lien entre les musiciens et les spectateurs demeurait plutôt ténu, voire empreint d'une certaine froideur. Cela est dû, je crois, au fait qu'aucun d'eux n'ait adressé la moindre parole au public. Bien qu'ils soient des musiciens classiques, je crois qu'un certain contact verbal – même très bref – avec le public serait bienvenu, pour rompre la glace et créer ainsi une meilleure disposition, plus chaleureuse, chez les spectateurs.
Pour connaître la suite de la programmation du Festival de Lanaudière, cliquez ici.