Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Jeudi soir, le 29 juin au Centre Pierre-Charbonneau, l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Montréal a lancé la 53e édition des Concerts populaires de Montréal. Sous l’experte direction de son émérite chef Louis Lavigueur, l’ensemble nous a offert deux œuvres composées par des monstres sacrés de la musique classique, soit Robert Schumann et Charles Gounod.
Incidemment, mon histoire d’amour avec les Concerts populaires de Montréal remonte aux années 60. Alors que j’étais adolescent, feu mon père m’initiait au classique en m’amenant à l’Aréna Maurice-Richard (bien avant que l’événement annuel ne se transporte au Centre Pierre-Charbonneau) pour voir et entendre nos artistes lyriques de l’époque, tels le fabuleux ténor Pierre Duval, l’inoubliable soprano Colette Boky et le sensationnel baryton Napoléon Bisson. Mon père a ainsi allumé une flamme qui ne s’est jamais éteinte et je l’en remercie vivement.
Voici d’abord un bref descriptif de l’orchestre, tiré du programme de la soirée : « Fondé en 1976, sous la direction de Maestro Louis Lavigueur depuis 1986, a contribué à la formation musicale de plus de 1 000 musiciens, dont plusieurs font maintenant partie d’orchestres de renom, au Canada, aux États-Unis et en Europe. Depuis sa création, l’OSJM a donné plus de 400 concerts, a effectué une dizaine de tournées au Canada, en Europe, en Chine et aux États-Unis. »
La première partie, pour orchestre seulement, a été entièrement consacrée à la « Symphonie n° 3 op. 97 en Mib majeur - Rhénane », en 5 mouvements, de Robert Schumann. Maestro Lavigueur nous a appris que cette œuvre, à la sonorité joyeuse voire estivale, a été réalisée en 1850 durant une période particulièrement heureuse de la vie professionnelle et amoureuse du compositeur. Elle est dite « Rhénane » parce qu’elle est inspirée de la mouvance du Rhin, fleuve d'Europe centrale et de l'ouest, long de 1233 km.
Le directeur musical, chef et pédagogue invétéré, a préalablement bien pris soin de nous expliquer, pour notre bénéfice, notre satisfaction et une audition plus éclairée, les différents thèmes musicaux qui se retrouvent dans les cinq mouvements, tout en illustrant ses dires par de très courtes mais éloquentes prestations de ses musiciens.
Après avoir ainsi conditionné notre écoute, il nous a offert une musique paisible, lumineuse et puis triomphante. Ces précieux instants de grâce ont une fois de plus témoigné du romantisme avéré de Schumann.
En deuxième partie, le Chœur Classique de Montréal ainsi que la soprano Julie Daoust, le ténor Éric Thériault et le baryton Pierre Rancourt se sont ajoutés à l’orchestre pour nous offrir la « Messe Solennelle de Sainte-Cécile », initialement créée en novembre 1855 à l’église Saint-Eustache de Paris à l'occasion de la fête de Sainte-Cécile, patronne des musiciens. Il s’agit là d’une œuvre sacrée d’un jeune Charles Gounod d’avant les illustres opéras Faust et Roméo et Juliette.
C’est un chef-d’œuvre que je ne connaissais pas et que j’ai eu le bonheur de découvrir dans tout son foisonnement de riches et solennelles sonorités, versant régulièrement dans le majestueux et même dans le grandiose. L’omniprésent chœur et les trois solistes se sont talentueusement et admirablement bien acquittés de leurs rôles respectifs.
Dire que ce fut un triomphe serait plus véridique que métaphorique car tout ce beau et bon monde s’est mérité une sincère, chaleureuse, contagieuse et convaincante ovation debout. La musique classique a encore obtenu un succès populaire.
Si mes propos ont éveillé votre curiosité envers l’une ou l’autre de ces œuvres, je vous suggère de les visionner ici :
- Pour l’œuvre de Schumann
- Pour l’œuvre de Gounod
Bonne écoute !
Je termine en souhaitant ardemment pérennité aux Concerts populaires de Montréal, qui s’illustrent d’ores et déjà par une impressionnante longévité, s’échelonnant sur six décennies !