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Il y a plus de vingt ans déjà que Rufus Wainwright dévoilait son premier album éponyme. Si cette première oeuvre lui avait permis de se faire un nom auprès de ses pairs et de se délivrer du joug musical familial, c’est son deuxième opus, Poses, qui le propulsa au rang d’artiste international et lui donna la reconnaissance d’auteur-compositeur de talent. Sa plus récente tournée, « All These Poses », est une célébration de ces deux premiers albums : un concert anniversaire unique au cours duquel Wainwright revisite exclusivement les classiques de ses débuts. À l’occasion, atuvu.ca revient sur six anecdotes marquant l’histoire de ces deux albums.
1. Rufus Wainwright : 12 titres fruits de deux ans de studio
Après avoir longtemps sillonné les clubs montréalais et new-yorkais, ce fils de la côte-Est met finalement le cap sur Los Angeles pour la gestation d’une première oeuvre : Rufus Wainwright, album éponyme de l’artiste sorti en mai 1998, est le résultat de deux longues années en studio. Deux années au cours desquelles Wainwright et son producteur Jon Brion enregistreront plus d’une cinquantaine de titres. Au total, 62 rouleaux de bande magnétique seront utilisés, et les sessions reviendront à plus de $700 000 : un certain luxe pour seulement un premier album !
2. Foolish Love / Danny Boy : pièces tandem
Ces deux titres sur lesquels s’ouvre ce premier album vont de pair : une même histoire contée en deux chapitres, celle de la naissance et de la mort d’un même amour. Il s’agit, en quelque sorte, d’une pièce autobiographique, Wainwright y référençant la relation de trois ans qu’il avait eue avec un homme hétérosexuel, et l’amour qu’il avait porté pour lui. Ce « Danny Boy », le vrai, peut d’ailleurs être aperçu sur le collage photo réalisé pour le livret de l’album.
3. Influences opératiques
Aucun single ne sera choisi pour Rufus Wainwright mais un clip-vidéo sera cependant réalisé pour sa promotion, accompagnant le titre April Fools, jugé comme le plus « accessible » de l’album. Sophie Muller se chargera de la direction. Le clip met en scène Wainwright au coeur d’une ribambelle de personnages opératiques dont il tente, tour à tour, en vain, de prévenir la mort. Qualifiée souvent de pop-baroque, parfois néo-opératique, la musique de Rufus Wainwright tire en effet beaucoup du genre de l’opéra. Bien qu’issu d’une famille de musiciens proéminents et élevé aux classiques folk-rock, c’est à l’opéra qu’il s’est sevré, adolescent. Un genre qu’il lie d’ailleurs étroitement avec l’exploration de sa sexualité. Grand admirateur de Verdi, une citation tirée de son opéra Macbeth figure par ailleurs sur le titre Barcelona : « Fuggi Regal Fantasima ». Par ces mots, exorcisme qu’il répète au total trois fois, Wainwright met en parallèle Macbeth tentant de chasser de son esprit le fantôme de son ami et sa propre paranoïa du VIH.
4. Poses : portrait depuis l’Hôtel Chelsea
Son second album, Poses, fut majoritairement écrit à l'Hôtel Chelsea, où Wainwright avait pris résidence. Lieu mythique de l’histoire de la musique, l’hôtel, qui acceptait autrefois les séjours à long terme, est connu pour avoir été le pied-à-terre d’une longue lignée d’artistes de la scène rock, particulièrement au cours des années soixante et soixante-dix, dans laquelle Rufus Wainwright s’inscrit au tournant du siècle. Les thématiques de débauche et de décadence qu’il est possible de retrouver tout au long de Poses se révèlent ainsi à la hauteur de son lieu de conception. Plus tard, Rufus Wainwright reprendra d’ailleurs sur scène la chanson de Leonard Cohen en son hommage, Chelsea Hotel n°2.
5. Cigarettes and Chocolate Milk : des envies irrépressibles à la dépendance
Ode aux actes compulsifs et aux dépendances à première vue futiles, le titre Cigarettes and Chocolate Milk décrit de manière autobiographique une réalité beaucoup plus sombre. Au début des années deux mille, après de longues années d’usage récréatif de substances à base d’alcool, de cigarettes et d’amphétamines, Rufus Wainwright finit par toucher le fond lorsque son addiction aux cristaux de méthamphétamines lui fait temporairement perdre la vue. Il s’admet lui-même en cure de désintoxication pour la première fois seulement quelques mois après la sortie de Poses.
6. Deux albums phares récompensés
Loués par les critiques, Rufus Wainwright et Poses sont constituants des fondations de la carrière de l’auteur-compositeur. Le premier sera nommé dans quatre catégories des Gay & Lesbian American Music Awards en 1998 : album de l’année, chanson pop de l’année, vidéo-clip de l’année, et remportera le prix de révélation de l’année. Chacun recevra le Juno Award pour meilleur album alternatif ainsi que le GLAAD Media Award pour Outstanding Music Album en 1998 et 2001. Des récompenses méritées pour les classiques que sont devenus ces deux albums, et que Wainwright revisite aujourd’hui.
Rufus Wainwright se produira à Montréal le 22 mai 2019 à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Pour réserver vos places, c’est par ici !