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Tromboniste, beatboxer, danseur, ou clown, Blaise Margail est l'homme-orchestre au sein du groupe Gypsy Kumbia Orchestra. Ce printemps, le musicien chevronné a ajouté une nouvelle corde à son arc en fréquentant le Carrefour des Arts de la Scène et de l’Entrepreneuriat (CASE). Destinées aux professionnels du milieu de la culture, les formations offertes par l’établissement permettent de passer de la passion au métier.
Blaise Margail joue de la musique depuis toujours. À 42 ans, le tromboniste de formation décide de briser la routine en regagnant les bancs d’école. « La plupart des élèves du CASE sont plus jeunes que moi et désirent transformer leur carrière artistique naissante en gagne-pain », souligne-t-il. L’artiste n’éprouve aucune difficulté à décrocher des contrats, mais comme plusieurs collègues de classe, il a voulu comprendre le marché qui régit sa discipline.
À l’issue de travaux à la maison, de suivis et de conférences avec des experts de l’industrie culturelle locale et internationale, Blaise Margail a particulièrement apprécié les rencontres avec des artistes aux parcours différents du sien.
Universitaires ou autodidactes, les étudiants du programme CASE cultivent des spécialités variées. Les candidats idéaux ? Les professionnels déjà actifs dans leur milieu qui désirent apporter un nouveau tournant à leur entreprise ou leur création. Pour sa part, Blaise Margail contemple un changement de carrière. « Ça m’a permis de tester les outils nécessaires pour lancer un projet, de la gestion budgétaire à l’image de marque. »
Ce sont des vétérans du monde culturel — Pierre Pagé, ex-agent d’artiste et directeur du théâtre Paradoxe, et Hubert Mansion, ancien avocat spécialisé dans les arts et spectacles, — qui ont proposé l’initiative à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys en 2016.
Un diplôme accessible
Le CASE croit en la gratuité scolaire. À 40 $ par session, le programme de prêts et bourses du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec couvre facilement les frais de scolarité.
Si on lui demandait d’améliorer le cursus, Blaise Margail produirait des études de cas plus actuels. Il se serait également inscrit à plus de cours, si le CASE disposait plus de moyens. « La formation pourrait durer 3 ans, avec tous les sujets qu’on effleure à peine », déplore Blaise Margail. Il se considère néanmoins satisfait, « étant donné que les cours pourraient facilement se donner dans des collèges privés à un prix beaucoup plus dispendieux. »
Le curriculum du CASE se partage entre les exposés magistraux et les ateliers pratiques. Les exercices comprennent entre autres l’art de parler en public, la gestion des émotions et la construction d’une forte identité professionnelle. Selon leurs préférences, les étudiants peuvent choisir le parcours d’entrepreneuriat ou celui de la représentation et la production artistique.
Les cours se donnent à temps partiel pendant six mois en classe au Centre de formation professionnelle des Carrefours à Verdun ou en ligne. La centaine d’heures nécessaires à l’obtention du diplôme en a valu la chandelle. « J’ai passé près de vingt ans de conservatoire dans ma vie et personne ne m’a enseigné comment négocier un contrat, ou comment bâtir un réseau bien établi jusqu’à mon inscription au CASE. » De plus, Blaise Margail dit avoir pu travailler pendant ses études, et ce, même en été, une saison de festivals souvent lucratifs pour les musiciens.
Blaise Margail. Crédit photo : Stephan Ritch
Mythes à déboulonner
Au-delà du perfectionnement, les professeurs du CASE déboulonnent nombre de mythes sur l’artiste, car une aura romantique émane encore aujourd’hui de la profession. « Je suis allé chercher une confrontation avec moi-même, avec la situation dans laquelle j’étais », conclut le tromboniste. « L’idée qu’on peut ne partir de rien et devenir du jour au lendemain un génie est toujours répandue, alors que la réalité sur le terrain est tout autre. On se fait marteler que le succès vient avec le talent, mais c’est une illusion. »
L’industrie de la musique change de jour en jour, mais la base de certains éléments du domaine reste la même, comme la signature d’un contrat ou la nature des tâches d’un producteur. « Travailler son art est une chose, travailler sa carrière en est une autre », estime Blaise Margail.
Une fois ses études terminées, le futur diplômé espère mettre sur pied une structure d’aide aux jeunes artistes. « Le CASE nous apprend que les artistes qui savent bien s’entourer ont plus de chances de réussir, et je veux redonner ces connaissances aux jeunes qui n’ont pas nécessairement ces outils en main. Les jeunes artistes se font trop souvent embobiner en début de carrière. Ici, on nous fait comprendre qu’on peut vendre notre création, sans vendre notre âme. »
Les inscriptions à la prochaine cohorte ont lieu jusqu’au 11 septembre 2018. Pour tous les détails, consultez le site web du CASE.