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Le 28 avril, dans le cadre des festivités du Printemps nordique, la Maison symphonique de Montréal recevait Ane Brun, une auteure, compositrice et interprète norvégienne. C'est dans la langue de Shakespeare qu'elle a donné son concert.
La salle n'était pas remplie à pleine capacité pour la venue de cette chanteuse scandinave, d’ailleurs très peu connue ici. Mais, de toute évidence, celle-ci avait ses fans qui l'attendaient avec beaucoup de plaisir.
Le band, composé de six musiciens, comprenait un bon assemblage de batterie et percussions, ce qui annonçait d'ores et déjà le style plutôt rock de la chanteuse. Cela me faisait tout drôle de voir ces instruments dans l'enceinte de la Maison symphonique, car je n'y avais couvert, jusqu'à présent, que des concerts de musique classique.
Pour l'accompagner, Ane Brun pouvait compter sur Martin Hederos aux claviers, Dan Berglund à la basse, Josefin Runsteen aux percussions et au violon, Johan Lindstrom à la guitare, et enfin Ola Hultgren et Andreas Werliin à la batterie.
La chanteuse est entrée, vêtue d'une superbe veste rouge qui voletait lorsqu'elle dansait... Sans adresser un mot à la salle, elle a interprété ses deux premières chansons, toute « dans sa bulle » et sans réelle connexion avec le public. Il me semblait sentir le froid entre elle et le public. Nous applaudissions sagement, entre chaque chanson. Puis, elle nous a salué enfin d'un joyeux « Welcome Montreal » qui lui a mérité des applaudissements.
Elle a ainsi enchaîné chanson sur chanson, la plupart d'un style qu’on pourrait qualifier de « soft rock » ou « folk rock », mais certaines étaient aussi très douces et enveloppantes. L'ordre des titres était bien choisi, faisant alterner plusieurs chansons rock avec une plus douce. L'une des œuvres avait clairement des accents de musique turque, aisément reconnaissable.
Ane Brun a introduit quelques-unes de ses chansons, nous relatant, en anglais, comment elles avaient été composées. Passionnée, elle nous a parlé aussi de ses convictions féministes avant d'interpréter une chanson dédiée à la cause... La glace était enfin rompue entre elle et le public, mais la chaleur n'était toutefois pas encore au rendez-vous. La gestuelle d'Ane Brun était très belle, raffinée ; ses bras volaient comme les ailes d'un grand papillon rouge... Cependant, à mon sens, elle était toujours « dans sa bulle », ne chantant, semble-t-il, que pour elle-même, créant ainsi une distance entre elle et son public...
Ce n'est qu'à 20 h 50, soit presqu'une heure après le début du spectacle, que la salle s'est enfin réchauffée d'un coup. Le public, composé en grande majorité de jeunes – trentenaires surtout – s'est alors levé d'un bloc et s'est mis à taper dans les mains et à danser, pour accompagner la chanteuse. Les fans montraient enfin leur enthousiasme et leur joie d'être là. Ane Brun et son public ne formaient dès lors qu'un seul bloc, heureux de se retrouver. Les applaudissements étaient de plus en plus nourris et chaleureux. Certains sifflaient.
Ane Brun s'est produite partout en Europe au cours de la dernière décennie. En 2010, elle a assuré la première partie de Peter Gabriel lors de sa tournée orchestrale New Blood Tour. Elle compte plusieurs albums à son actif ; pour en savoir plus, cliquez ici.