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Le 11 juillet, la 55e édition des Concerts Populaires de Montréal présentait « Mozart, Mozart, Mozart ». L’Orchestre de l’Agora, dirigé par Nicolas Ellis, son fondateur et maestro attitré, et quatre chanteurs de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, nous ont offert un mémorable concert qui est sorti des sentiers battus en proposant un répertoire nettement moins « populaire ». Pas de duo comique « Papageno-Papagena », pas de fameux « air de la Reine de la nuit » pour soprano, pas de célèbre aria « Dies Bildnis ist bezaubernd schön » pour ténor... et la soirée n’en a pas pour autant souffert, bien au contraire ! En effet, malgré l’absence de ces trois véritables tubes de l’opéra La Flûte Enchantée, la plupart d’entre nous avons fait de très heureuses découvertes, ou redécouvertes pour les plus familiers des opéras mozartiens.
Avant de plonger dans mon compte-rendu de la soirée, permettez-moi un léger aparté. Côté météorologique, c’était pluvieux, et côté public, c’était plus vieux (que jeune) dans l’assistance, comme à l'habitude pour un concert classique. J’ai constaté une fois de plus, après avoir longuement scruté la foule, que la musique classique est surtout prisée par l’âge d’or. Les 50 ans et moins se font franchement rares dans ce genre d’événement. Pourtant, Pierre Vachon – musicologue et directeur des actions communautaires et éducatives à l’Opéra de Montréal – me révélait récemment que le tiers des abonnés de l’Opéra de Montréal sont âgés de 30 ans et moins : il y aurait donc un tiers des jeunes qui s’intéresse au classique, du moins au genre de l'opéra.
Justement, en cette occasion, le programme était tout opéra. Pourtant, ce même tiers de jeunes brillait de tous ses feux par son absence massive du Centre Pierre-Charbonneau. J’espère ardemment qu’il y aura relève chez les amoureux du classique quand ma génération (des 60 ans et plus) aura disparu. Force est de constater qu’il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour « durablement » intéresser les jeunes à la musique et au chant classique.
Revenons maintenant à nos moutons. D’entrée de jeu, je laisse l’Orchestre de l’Agora se définir en ses propres termes : « Fondé en 2013, l’Orchestre de l’Agora possède depuis ce temps une vocation double : faire valoir l’art et la musique classique, mais également contribuer à la société. À l’image de son fondateur, Nicolas Ellis, l’Orchestre a pour valeurs fondamentales l’esprit d’initiative et de collaboration, l’engagement, l’impact et l’audace. »
En plus d’être musicalement comblés par cet orchestre aux nobles ambitions, nous avons été vocalement transportés par les ravissantes sopranos Vanessa Croome et Andrea Núñez, ainsi que par la mezzo-soprano Rose Naggar-Tremblay – particulièrement élégante et resplendissante dans sa classique robe longue de couleur crème –, et le baryton Nathan Keoughan.
La soirée s’est amorcée et s’est terminée en lion par de magistrales prestations orchestrales. C'est-à-dire par l’ouverture de La Flûte Enchantée et par le premier mouvement de la Symphonie No 38 en ré majeur, K. 504 (Prague). Deux pièces plutôt enlevantes, que l’Agora nous a livrées avec tout le dynamisme, le panache et la maestria nécessaires. Et entre les deux, une suite ininterrompue de prestations toutes aussi fascinantes les unes que les autres, que ce soit en solo, en duo, ou en trio. Des extraits des opéras Idomeneo Re di Creta, Cosi fan tutte, Don Giovanni, La Clemenza di Tito, ou encore même de L’enlèvement au Sérail, des Noces de Figaro et de La Flûte Enchantée ont pu être entendus lors d'une opération envoûtement que l'Atelier lyrique s'est attelé à nous livrer en nous subjuguant les uns après les autres.
Le chanteur et les trois chanteuses ont très efficacement, et très talentueusement, livré la marchandise dans d’impeccables et mémorables performances, ne se contentant pas seulement de donner la note mais également de donner le change dans leurs interprétations teintées de vérisme. L’Atelier lyrique de Montréal ne cesse de m’étonner par la très grande qualité de ses stagiaires qui nous en mettent toujours plein la vue et plein les oreilles.
Comme il se doit, l’ensemble de la distribution de cette prestigieuse soirée s’est mérité une ovation debout des plus prolongées et chaleureuses.
L’édition 2019 des Concerts Populaires de Montréal se poursuit avec trois autres concerts, les jeudi 18 et 25 juillet ainsi que le 1er août. Vous pouvez accéder, ici, au site internet des Concerts Populaires pour en apprendre davantage sur sa programmation et pour vous procurer des billets. Gâtez-vous à prix modique pour un spectacle de qualité, haut en couleurs, qui séduit son fidèle public depuis 1963 !