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Du 4 au 14 novembre prochain aura lieu à Montréal la 35e édition du festival Coup de cœur francophone (CCF). Rendez-vous annuel pour l’audace et pour la création en chanson au sein des communautés francophones, le CCF est aujourd’hui un tremplin reconnu pour les artistes émergents. Atuvu.ca s’est entretenu avec des têtes d’affiche de la programmation de cette année pour explorer leur rapport à la langue et leur désir de créer en français.
Matiu: le français pour partager nos réalités
Originaire de la communauté innue de Mani-Utenam sur la Côte-Nord, Matiu n’a pas la langue dans sa poche. À travers son « folk bipolaire », comme il le décrit lui-même, il cherche à conscientiser sans faire de détour. S’il chante en français et en innu-aimun, c’est justement pour faire des ponts et partager au plus grand nombre ce qui est vécu dans les communautés. « Pour que les gens comprennent les réalités auxquelles on fait face, que ce soit dans nos communautés ou en dehors de celles-ci », dit-il. « Pour comprendre notre histoire, d’où l’on vient et ce que nos grands-parents ont vécu. »
Cette volonté se traduit dans sa musique, où il aborde avec sa voix rauque et tranchante les aléas de son quotidien et les histoires des gens autour de lui. Il invite aussi le public à s’intéresser aux cultures et aux langues autochtones. « Je pense qu’on pourrait donner des cours optionnels de langues autochtones au cégep au même titre que des cours d’espagnol par exemple. Sinon, des ressources existent déjà, j’ai des amis qui suivent des cours de soir en langue innue » ajoute-il.
Kanen: écouter son cœur et ses tripes
Pour Kanen, l’approche principale de son projet est de se réapproprier son identité innue. L’autrice-compositrice-interprète de la communauté Uashat mak Mani-Utenam transmet la manière de penser de son peuple par une musique douce et enveloppante. Chanter en français et en innu-aimun lui permet de reconnecter avec cette part d’elle-même. « La manière que j'ai trouvée pour l'apprendre est de l'intégrer dans mes textes. Et j'aimerais que ça reste longtemps pour voir la progression de mon apprentissage de l'innu-aimun. En ce moment, je suis dans une partie de mon apprentissage où j'ai besoin de ma mère, des institutions ou de mes cours pour faire un couplet/refrain », confie-t-elle.
Elle est également d’avis que le public est curieux et qu’il est au rendez-vous même lorsqu’il ne comprend pas la langue. Les artistes autochtones ne devraient pas hésiter à créer dans leur langue. « Scott Pien-Picard est un bon exemple et il l'explique bien, les gens viennent le voir après les spectacles pour lui dire qu'ils ne comprennent pas les paroles, mais ils sont capables de ressentir l'émotion de la chanson », dit Kanen. « Je dirais d'écouter son cœur et ses tripes: si tu penses que c'est important et pertinent pour ton processus artistique, je pense qu'on ne doit pas se retenir de le faire. »
Kanen et Matiu se produiront ensemble sur la scène du Verre Bouteille le 9 novembre prochain dans le cadre du CCF. Pour vous procurer des billets:
https://lepointdevente.com/billets/vrb211109001