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Un album récemment paru, un nouveau vidéoclip, un stage d'étude au Mexique, Marie-Gold porte plus qu'un projet sur ses épaules. La rappeuse montréalaise réussit finement à tailler sa place dans la culture rap, tout en construisant une identité qui lui est propre. Avec une impatience qu'elle porte jusqu'au bout des doigts, Marie-Gold ne se donne aucune règle pour parvenir à ses objectifs.
La progression de la carrière de la rappeuse dans les dernières années est sans équivoque. Si la scène du rap québécois est en évolution constante, Marie-Gold sait suivre le courant. Elle présente son projet musical dans une énergie et un esthétisme unique en libérant le discours, notamment sur les relations amoureuses et la sexualité chez la femme. Des thématiques qu’elle compte approfondir dans son prochain projet :
« Je vais sortir un EP cet hiver et il y a des chansons d'amour là-dessus. Je suis de plus en plus à l’aise avec ma sexualité et mes relations amoureuses. Parler d’amour et de sexualité d’un autre point de vue, ça peut sembler audacieux, mais c’est aussi tellement réaliste. » - Marie-Gold
L'audace est un trait de caractère qu'on remarque rapidement chez l'artiste. Avec la poursuite de ses études en génie physique, Marie-Gold se permet de sortir des sentiers battus. Elle y trouve d'ailleurs un juste équilibre, affirmant « je ne me verrais pas faire l’un sans l’autre présentement. »
Si son domaine d'étude lui apporte beaucoup de satisfaction, il l'aide aussi lors de l'écriture de ses textes et de ses réflexions sur ses projets musicaux.
Actuellement au Mexique dans le cadre d'un stage pour son programme d'étude, elle a aussi tourné un vidéoclip, participé à un spectacle et collaboré avec des artistes de Mexico.
La scène du hip-hop au Québec a encore beaucoup de progrès à faire en termes de parité, mais ça n'effraie pas les rappeuses comme Marie-Gold, au contraire; elles y voient un terrain à conquérir au cours des prochaines années.
D’abord membre du collectif Bad Nylon, Marie-Gold croit en l’évolution de son milieu : « Quand j’ai commencé Bad Nylon, il n’y avait pas de figures comme Sarahmée ou Naya Ali qui s’imposaient autant dans la culture populaire. Je savais que ce serait imminent que plusieurs autres groupes de femmes fassent leur entrée dans l'univers du rap. »
Grâce à leur aplomb et à leurs projets musicaux, plusieurs femmes du monde du hip-hop influencent la jeune rappeuse : « Doja cat m’inspire énormément par son univers, sa musique, son humour, le fait qu’elle mixe rap et chant. Il y a Grimes aussi, rappeuse et productrice montréalaise de surcroit, qui est très intéressée par tout ce qui est ingénierie, et programmation. Pour moi c’est des figures fortes », explique Marie-Gold.
Malgré plusieurs pas fait dans la bonne direction, il va de soi que certains discours dans le milieu semblent encore rétrogrades.
« Les critères de qualité qui justifient un milieu 100% masculin sont absurdes. Il y a clairement des filles émergentes qui pourraient être encouragées, mais c’est comme si l’industrie attendait LE projet, alors que les projets masculins émergents sont davantage promus. », avance Marie-Gold.
Une certaine stigmatisation se perpétue aussi à force de genrer les œuvres qui sont présentées. Certaines rappeuses se questionnent quant à la façon dont leur art est considéré, par leurs pairs, mais aussi par les médias.
Pour Marie-Gold, c’est quelque chose qui s’est imposé très tôt dans sa carrière : « La représentation médiatique est un apprentissage en soi dans le milieu. Je me demande si je suis une femme qui rappe, ou si je suis une rappeuse. J’essaie toujours de définir mon identité, mais je ne pense pas que tout le monde soit confronté à ça.»
Qu'il soit question de rap féminin, de rap masculin ou de rap tout simplement, l'industrie gagnerait à traiter chaque projet de manière équitable.