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Fidèle à son habitude du Temps des Fêtes, la Maison symphonique présentait, le 18 décembre dernier, le magnifique et mythique oratorio d'Haendel : Le Messie. Au pupitre, on retrouvait l'excellent et très renommé chef d'orchestre, Maestro Paul Mc Creesh, qui dirigeait avec une grande précision et sensibilité l'Orchestre symphonique de Montréal (OSM), les différents solistes ainsi que le choeur de l'OSM - lui-même dirigé par le chef de chœur, Andrew Megill. Ce fut un très grand moment d'émotion, que j'ai été très heureuse de vivre...
Quelques minutes avant le début du concert, assise au parterre de cette magnifique salle qu'est la Maison symphonique, au milieu de passionnés de musique classique, on pouvait sentir toute la fébrilité qui animait les auditeurs ainsi que les musiciens, qui ajustaient leurs instruments. Nous savions que nous allions vivre un moment exceptionnel, et un sentiment de plénitude et de reconnaissance flottait au-dessus de nos têtes.
Dans toute l'histoire de la musique, peu d’œuvres ont suscité un tel attrait et sont devenues aussi pérennes que Le Messie d'Haendel. Composé en 1741, d'après le livret de Charles Jennens - et inspiré de la Bible -, cet oratorio est le plus célèbre d'Haendel. Il n'aura de cesse de le réviser et de le modifier en fonction des exigences propres à chacune des exécutions.
L'oratorio est une œuvre dramatique dépourvue de mise en scène et dotée de tous les éléments musicaux et théâtraux de l'opéra : récitatif, arioso, aria, ensemble de solistes, chœur et personnages, mais sans la contrainte des décors, costumes et gestes de l'opéra. Puisant presque tous ses textes dans l'Ancien Testament, Le Messie s'intéresse principalement à la résurrection du Messie et à la rédemption qu'elle opère. Bien que l'oeuvre ait été écrite pour le temps de Pâques, on la joue surtout lors de l'Avent depuis la mort du compositeur.
Cette prestation du Messie était parfaite. Les nombreux musiciens et chanteurs nous ont entraînés dans une effervescence et un éventail d'émotions inégalées pendant près de deux heures trente. Le fameux Alléluia, puissant et majestueux, a vu la foule se lever d'un bloc et rester debout tout au long de son déroulement, en hommage à la grandeur, à la puissance et au caractère sacré de ce mouvement. Une longue ovation debout, de près de 10 minutes, a clos ce grand concert.
Les solistes invités étaient Sarah Wegener (Soprano), Robin Blaze (Contreténor), Rupert Charlesworth (Ténor) et Russel Braun (Baryton). Ma seule critique serait sans doute pour la voix du contreténor qui me semblait manquer de portée et être quelque peu inégale.
Pour reprendre les mots de Robert Markow : « pour certains, cette œuvre a représenté la religion incarnée; pour d'autres, l'art religieux; et pour d'autres encore, l'art », « pour exercer un pouvoir aussi durable sur l'humanité, une œuvre doit offrir un contenu absolument exceptionnel. »
Un contenu exceptionnel et une prestation magnifique : c'est ce à quoi ont eu droit les privilégiés qui se trouvaient à la Maison symphonique, en ce soir du 18 décembre 2018.