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Le prolifique artiste multidisciplinaire CharlÉlie Couture signe ce printemps un 20e album studio bien aux couleurs du Bayou en Louisiane. Dans le mythique Dockside Studio, le chanteur s’est entouré de natifs de la région comme Zachary Richard, mais aussi de complices de longue date en la personne du guitariste Karim Attoumane pour offrir 13 chansons respirant l’essence blues de sa musique des quatre dernières décennies. En entrevue avec atuvu.ca, CharlÉlie Couture nous parle d’un projet unique qu’il avait en lui depuis des années, en vente dès aujourd'hui.
Un an après la parution d'«ImMortel» produit par Benjamin Biolay, CharlÉlie Couture est parti en Louisiane, un voyage qui l’habitait depuis longtemps. . «Au départ, ma maison de disques (Fontana Records) était un peu interrogée: ce n’est pas exactement le genre de musique que les gens écoutent en ce moment.», avoue le chanteur lorrain. «Ils ne se sont rendus compte de ce que je voulais faire qu'à mon retour, mais ils m'ont fait confiance. Je ne répondais pas non plus à une attente particulière du public.» C'était plutôt une couleur musicale qu'il espérait explorer depuis plusieurs années déjà.
Pour mener l'album à bon port, Couture s'est bien entouré. En novembre dernier, il s’est installé dans le mythique Dockside Studio, et a co-produit avec Karim Attoumane, son complice de longue date, un nouvel opus aux couleurs du Bayou. Le studio doit d'ailleurs sa notoriété pour avoir hébergé des grands noms de la musique louisianaise comme Taj Mahal, BB King et Allen Toussaint, pour ne nommer que ceux-ci. «C'est un studio connu internationalement, qui a un savoir-faire indéniable. Les gens étaient très gentils, c'était réellement un contexte de création extraordinaire. Ça coulait de source tout au long de l'enregistrement», se rappelle-t-il.
Suaves, les voix alternent entre le français et l’anglais sur les timbres du zydeco, du swamp rock, du swing et du country popularisé par les artistes Clifton Chénier, Rufus Thibodeau et Zachary Richard. On compte d’ailleurs ce dernier parmi les collaborateurs à l’album. Richard vient mêler sa voix à celle de CharlÉlie sur deux titres, et The Lost Bayou Ramblers, sur une délicieuse reprise de «The House of the Rising Sun».
L'idée de «Lafayette» est venue d'une volonté de l'auteur de marier ses racines américaine et française. «Une trentaine d'années auparavant, lorsque je suis apparu avec mon prénom étrange, CharlÉlie (le mélange des noms de ses grands-pères Charles et Élie), le public avait du mal à s'imaginer que j’étais lorrain ou français. Quand ils écoutaient la pulsion de mes morceaux, plusieurs croyaient que j’étais cajun ou canadien et me demandaient même si j'avais été en Louisiane.» raconte l'auteur-compositeur-interprète.
Le besoin de faire le disque s'est d'autant plus fait urgent au lendemain de la perte de sa mère en mai dernier. «Enfant, je parlais souvent en anglais avec ma mère qui avait enseigné aux États-Unis.» En sa mémoire, Couture désirait produire un disque rendant hommage à l'héritage qu'elle lui a léguée, cette double culture qui est maintenant la sienne. «Je ne fais pas un disque bilingue pour opposer une culture contre l’autre, mais bien dans l'intention de combiner les deux.», précise-t-il.
Pour Couture, le particularisme linguistique de régions comme le pays cajun en Louisiane ou même le Québec ne résulte pas nécessairement en une bataille systématique pour la survie. «C'est la promiscuité des cultures qui fait la beauté d'une certaine région. Avec cet album, j'essaie de faire un lien, un trait d'union entre ces différentes identités», à une époque où l'on préfère plus souvent imposer une seule façon de penser sur les autres.
«Lafayette» conserve le blues brut et léché caractéristique de la discographie de Couture, tout en ajoutant les sonorités locales du saxophone, de l’harmonica ou encore du fiddleboard («frottoir»). L'usage des instruments typiques du bayou «donne une couleur particulière à l’album en termes d’arrangements. J’ai eu la chance de jouer avec des très bons musiciens qui ont tout de suite compris ma démarche.» estime Couture.
Chanteur, compositeur, peintre, écrivain, graphiste, photographe, CharlÉlie Couture se dit “multiste”, c'est-à-dire un artiste caractérisé par son extrême polyvalence entre les médiums d'expression à sa disposition. «Ce que j'évoque dans le multisme n'est rien d'autre qu'un phénomène qui se fait naturellement de nos jours. Tous les jeunes d'aujourd'hui sont habitués à faire du multitâches, à se montrer polyvalents. C'est aussi quelque chose qui s'est déjà manifesté dans l'histoire, si on pense aux humanistes de la Renaissance, ou à d'autres artistes plus proches de nous comme Jean Cocteau ou Andy Warhol.»
Un 20e album studio en poche, Couture attribue son hyperproductivité au plaisir qu'il a de créer: «Il y a quelque chose de très ludique dans la création. C'est d'abord lié à une douleur, mais aussi à quelque chose d’amusant. Quand je commence un tableau, une oeuvre, un disque, une chanson, je ne sais jamais exactement à quoi ça va ressembler, ce qui donne parfois lieu à d'agréables surprises.»
Après après ouvert le Festival international de Lafayette le 22 avril dernier, CharlÉlie Couture prévoit un premier arrêt à sa ville d’adoption au coeur de Central Park le 21 juin prochain. Pour la suite, il préfère ne pas voir plus loin et s'ajustera en fonction de l'accueil que recevra l'album. «On va laisser les choses exister. D'abord, je vais laisser l'album transmettre ce qu'il a à transmettre, à être ce qu'il est.»
L'album «Lafayette» de CharlÉlie Couture sort le 29 avril partout au Québec. Pour plus d'informations, visitez le www.charlelie.com.