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Le spectacle a commencé : le Théâtre Granada de Sherbrooke était plongé dans le noir ; on sentait juste la présence des musiciens sur scène. Un « bonsoir » au timbre grave et velouté est sorti de l’obscurité, puis, la voix a enchaînée les paroles de Maya Angelou, « Still I Rise ». Les frissons ont pris notre peau d’attaque et l’émotion s’est installée au bord de nos paupières.
Quand l’éclairage a rempli la scène, Dominique Fils-Aimé était là, sérieuse, debout au centre de la scène, fixe devant son micro. Son bonsoir sera presque son seul mot de la soirée, puisqu’elle enchaînera les pièces sans aucun répit, comme un récit ininterrompu, avec une fusion de sons et d’ambiances pour transitions. On ne peut pas applaudir puisqu’on est toujours dans la musique. À la fois on veut exprimer notre émotion, à la fois on veut tout entendre ; on est comme retenu d’exprimer notre plaisir.
Dominique Fils-Aimé a une prestance, une présence chargée, intense. On avait du mal à la quitter des yeux. Sa prononciation est impeccable et l’excellente sonorisation a mis de l’avant les nuances de ses mots et de ses vocalises, bien au-dessus de ses musiciens, valorisant parfaitement le tour de chant qui nous était offert. Elle a un peu du charisme de Nina Simone, beaucoup du charme d’Angélique Kidjo, sans rien ôter à sa personnalité : c’est avant tout Dominique Fils-Aimé, pleine de talent, minutieuse, pleine de gratitude et tout sourire. Un spectacle avec elle, c’est un doux envoûtement.
Parce qu’elle est belle aussi : elle portait une robe cintrée garnie d’un long voile vaporeux qui lui tombait dans le dos. Élégante, elle portait une bague faite d'un fin fil d’or reliant le majeur et l’annulaire de sa main gauche. Ses mains, dansantes, presque les seules à bouger, légèrement, gracieusement, à pincer les cordes imaginaires d'une guitare ou d'une basse, à pianoter chacune des notes des musiciens, nous ont captivé pendant toute la durée du spectacle.
Un éclairage délicat, jamais intrusif, aux éclats tamisés et veloutés, a su mettre l’emphase sur les musiciens, la chanteuse ou le public, au gré des pièces. Quatre musiciens l’accompagnent sur scène, dont Étienne Miousse à la guitare. Dans « Some Body », qui commencera très doucement, la voix se retrouvera seule ou presque avant que la rythmique de la batterie de la jolie Salin Cheewapansri n'embarque, et celle-ci tiendra rudement le rythme, même sous le solo du claviériste Nathan Vanheuverzwijn, un personnage talentueux et un peu déjanté, dont les notes semblent aller dans tous les sens.
Dominique Fils-Aimé nous offrira plusieurs moments de redécouverte en interprétant de manière magnifique et personnalisée de grands classiques connus et aimés de tous : « Feeling Good », et par la suite « Cry me a river » seront deux instants de voyage privilégiés et précieux.
Juste avant la dernière pièce, Dominique nous a confié : « C’est pour ça que je ne parle pas beaucoup dans le show, pour faire plus de chansons. » Et aussi pour laisser le plus de place possible à ses musiciens, qui s’en sont donnés à cœur joie pour « Joy River ». Enfin, c’est le claviériste Nathan qui s’est gâté, pour être précise. Taquin, il nous lançait des accords surprises les uns après les autres, dans une très longue introduction, finalement interrompue amicalement par la chanteuse qui lui lancera un : « j’peux y aller ? ».
Évidemment, il y a eu rappel. Un rappel pour nous calmer, nous dira-t-elle, pour calmer l’enthousiasme du spectacle. Accompagnée seulement de la basse de Danny Trudeau, Dominique Fils-Aimé chantera un superbe « Stand By Me ». Au passage, elle nous aussi proposera à la blague un autre set de chansons d’une heure... et sérieusement, on l’aurait pris !
Dominique Fils-Aimé a deux albums à son actif. Ses spectacles se poursuivent en juillet, à Saint-Fabien, puis un peu partout au Québec à l’automne. Pas d’excuses, donc, pour ne pas aller la découvrir sur scène ! Entre temps, on vous invite à aller l'écouter et à en apprendre davantage, ici, sur sa page Facebook.