Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Cette fin de semaine, le groupe GFN Productions présentait, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts de Montréal, des extraits du grand classique de Disney, Fantasia, projeté sur grand écran, et accompagné par l’orchestre FILMharmonique. Une expérience multisensorielle, soit, mais éparpillée également.
C’est toujours impressionnant d’entrer dans une belle salle de spectacle. La salle Wilfrid-Pelletier, entre autres, me donne toujours cette impression de pénétrer dans un vaisseau spatial, à cause de ses panneaux de plafond aux formes inhabituelles, travaillés et assemblés avec soin pour maximiser l’acoustique de la salle en évitant le maximum de résonnance et de réverbération du son.
Dès que l’on s’assoyeait, on avait devant nous un orchestre imposant, comptant une importante section de cordes. L’orchestre était dirigé par Alain Trudel, directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Laval. Il était prêt à diriger cet exercice plutôt exigeant pour un orchestre : suivre en parfait rythme des segments entiers d’animation. Pour y arriver, il avait son propre écran de projection sous les yeux, juste au-dessus de ses partitions, afin de s’assurer de conserver la cadence de l’animation.
Et c’est là que, dans sa splendeur qui demeure malgré le temps, Fantasia a commencé, projeté intégralement sur le grand écran de cinéma au-dessus du si dense orchestre FILMharmonique. Comme une vague, c’était un retour immédiat à l’enfance, l’ébahissement de nos cerveaux d’adultes de connaître et de reconnaître encore si bien ces images qui ont bercées notre enfance, les rires qui fusaient devant les facéties des personnages, le grassouillet Bacchus en l’occurrence, occuper à s’épancher avec force rire dans sa mare de vin, entouré des plus élégantes centaures. Tant de souvenirs !
Tant de musiciens qu’on ne voit plus
Seulement voilà, pour la musicienne que je suis, et qui s’est déjà prêtée à des exercices semblables, force est d’admettre que le spectateur, moi en l’occurrence, n’avait plus d’yeux, à ce moment, que pour le majestueux film d’animation. L’orchestre, si impeccable soit-il, on l’oubliait. Littéralement.
J’ai longtemps pensé, quand j’étais sur scène, que c’était un avantage. Aujourd’hui, j’en doute fort. Si le chef Alain Trudel faisait une présentation pertinente des différentes grandes pièces classiques qui accompagnent ce chef-d’œuvre de Disney, s’il a également pris le temps de parler au public à l’entracte, comme quelques musiciens qui ont expliqués leur instrument et les ont même laissés toucher, reste que, de cet orchestre dans la pénombre, on ne retiendra qu’un son presque parfait qui se fond aux images et aux souvenirs de notre enfance.
Peu de chance de pouvoir identifier les instruments qui accompagnent les plus beaux segments, encore moins les bois, puisqu’ils sont cachés derrière la marée de cordes et impossibles à apercevoir du parterre. Pas possible pour un novice de reconnaître le son de la clarinette dans la fête de Bacchus, le velouté de la clarinette basse dans la danse des fleurs du « Casse-noisette » de Tchaikovsky, sur la valse des fées lucioles, ou encore le superbe hautbois dans « La danse arabe » du poisson rouge à queue d’éventail.
Ces choses qu’on aime revoir
Et puis, il y a ces petites anecdotes de salle : les enfants très jeunes qui s’extasient à voix haute devant les cupidons qui glissent sur l’arc-en-ciel après la tempête « pour rire » de Zeus. Et les parents qui leurs demandent de se taire… Les pré-ados blasés, avachis dans les sièges du théâtre, à prendre mollement des photos avec leur téléphone en haute luminosité… Reste que, diantre, c’est un film d’animation pour la famille : laissez les enfants s’émerveiller à voix haute, et les ados… silencieusement.
En partant de l’interprétation touchante du « Clair de Lune » de Debussy, accompagnant le vol des cigognes et les éclats de Lune qui se fragmentent dans l’eau, en passant par le magistral « Oiseau de feu » de Stravinsky, en fin de première partie, avec son inoubliable fée du printemps, pour terminer sur les majestueux « Pins de Rome » de Respighi, et l’armée de baleines volantes, ce qu’on retient de ce Fantasia symphonique, c’est la magie des illustrations de Disney qui a su réinventer les plus belles musiques classiques. Et cela donne envie de revoir Fantasia, une fois de plus, même sobrement, même dans son salon. Juste pour le plaisir des souvenirs.
GFN Productions poursuit ses représentations symphoniques pour accompagner de grands films. Son prochain ciné-concert, prévu pour février 2020, sera dédié au Seigneur des Anneaux. Pour en savoir plus, vous pouvez dès à présent aller consulter leur site-web, ici !