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C’était à croire, hier, que le vent mordant qui balayait le boulevard St-Laurent faisait partie de la mise en scène orchestrée par Clay and Friends dans la salle du Ministère pour le lancement de son plus récent EP. En effet, la météo hivernale contrastait avec l’ambiance digne d’un 5 à 7 caniculaire montréalais qui régnait pendant l'événement. La salle de spectacle, juste assez spacieuse et décorée de part et d’autre d’avions de papier et de verdure, rappelait dangereusement bien le sentiment de liberté qui vient avec la saison estivale... celle-là même qui fait vibrer la métropole, invite à prendre la route et semble faite sur mesure pour la musique de ce groupe de cinq musiciens!
Un style musical difficile à définir d’ailleurs, car si on peut le décrire comme naviguant entre funk, soul, rap, pop, reggae et même bossa-nova et disco pour ce dernier opus, son éclectisme – parfois reproché au groupe – fait sa signature. Car cet amalgame d’influences trouve son entité dans la fusion que Clay and Friends parvient à en faire, la formation ayant comme ligne directrice d’offrir – sur scène comme sur album – une musique accessible et digne de leurs jams organiques, improvisés à coup d’échantillonnages, de beatbox et de freestyle de langue urbaine, en français comme en anglais.
Pas étonnant d’ailleurs que leur plus récent EP, La Musica Popular de Verdun, se veuille librement inspiré de la « música popular brasileira », ce brassage d’influences musicales ayant balayé la culture populaire brésilienne autour des années 1960. C’est dans cet état d’esprit que Mike Clay (chanteur, compositeur et multi-instrumentiste), Adel Kazi (beatboxer et producteur), Clément Langlois-Légaré (guitariste), Pascal Boisseau (bassiste) et Émile Désilets (claviériste) se sont affairés à peaufiner les six pièces de leur EP, enregistré en live dans un appartement de Verdun converti en studio.
C’est devant un public pour le moins conquis d’avance que Clay and Friends a présenté ce nouveau matériel hier, pour une prestation remplie de surprises et couronnée par l’anniversaire du leader du collectif: il va s’en dire, c’était une grosse soirée! La formation est faite pour les planches, et elle nous l’a prouvée une fois de plus en nous offrant une prestation généreuse et menée de mains de maître. Avec pas moins de 750 spectacles au compteur depuis leurs débuts, il faut dire qu’on s’attendait à cette maîtrise de la scène et à cette cohésion fluide qu’on pouvait noter entre les musiciens. Au niveau musical, pas de déception non plus : la formation a débuté sa prestation en force avec le premier extrait de La Musica Popular de Verdun, « Going Up the Coast », une pièce qui représente d’ailleurs bien la bonne dose d’expérience acquise par les gars depuis Conformopolis... Une maturité qui s’entend sans aucun doute dans leurs nouvelles compositions!
S’en est suivi une setlist équilibrée, la formation alternant entre ses anciens morceaux, tous remaniés pour l'occasion, et ses nouveautés que le public était impatient d’entendre sur scène et pour lesquelles on le sentait extrêmement réceptif. Les basses lourdes et le beatbox, martelant efficacement les diverses pièces présentées, ont eu tôt fait de faire danser le public, créant un plaisir évident. On peut dire, vraiment, qu’il n’y a eu aucun moment mort hier soir, Clay and Friends n’autorisant le public à reprendre son souffle qu’en de rares instants. Un spectacle bien rodé donc, quoi que certains moments soient tout de même sortis du lot. Ce fut le cas lors d’une des rares ballades du spectacle, une pièce faisant référence à Roméo, qu’a interprétée en solo un Mike Clay muni d’une simple guitare. Le multi-instrumentiste en a profité pour pousser la note au refrain, charmant au passage un public agréablement surpris. En parlant de pousser la note, c’est toutefois la courte apparition de Claire Ridgely, chanteuse à la voix pop-soul et acolyte du collectif, qui aura capté l’attention des amateurs de voix, alors que la sienne est venue se mêler avec vigueur à la pièce « Cocomo », un titre qui saura certainement se frayer un chemin au sein des programmations estivales radiophoniques avec son refrain entêtant.
On l’espérait, il y était : FouKi bien sûr, ayant collaboré avec Clay and Friends pour le deuxième extrait du EP sur le titre « Undercover », et qui a surgi de la foule après un faux-semblant d’altercation entre Mike et lui. Le tout s’est fini bien « pozay » sur la scène, rap à l’honneur, les deux artistes zigzaguant à leur guise entre Molière et Shakespeare.
Quelques chansons plus tard, c’est finalement avec deux valeurs sûres que le lancement s’est clos, avec d’abord un des gros morceaux de Conformopolis, « Smoke Signals » (que le public ne s’est pas fait prier pour scander), puis « Josephine », fameuse chanson aux sonorités reggeaton et au titre mystère – que le groupe s’amuse à faire planer depuis toujours – qui détient la recette pour délier les hanches, même celles des plus timides. Pas de rappel, mais bien la promesse d’un album 100% franco déjà tout prêt... qui sera lancé dans les prochains mois, nous dit-on! Stay tuned.
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