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Joseph Edgar me l’avait pourtant dit que ce serait un gros show, au Ministère, le 5 novembre dernier. Je n’avais pas mesuré à quel point le groupe de musiciens qu’il avait rassemblé pour l’occasion était d’un calibre impressionnant, pour vraiment donner toute une sonorité aux quelques pièces qu’on aura sans doute la chance de retrouver sur l’opus 7 de l’artiste, en 2019.
On entre au Ministère entre les immenses colonnades qui rappellent que l’immeuble était une banque à l’époque. À l’intérieur, c’est tout petit! Un minimum de chaises, un minimum de tables, un bar qui occupe toute la longueur d’un mur. Et ça se remplit tranquillement, les gens sont debout, et plus ça se densifie, plus ça devient chaleureux. Je suis au fond de la salle et j’ai l’impression que je peux toucher les musiciens.
La scène est belle et remplie. On y compte un peu moins d’une dizaine de guitares, dont un très beau modèle de slide aux allures de mandoline. La batterie, au son rond, pas trop éclatant, côtoie la section des percussions où l’on retrouve, entre autres, bongos, tambour, cymbale et autres plus petits éléments percussifs.
Et effectivement, le son au Ministère est superbe sous les doigts de Benoit Bouchard. D’entrée de jeu, la musique nous atteint, claire et précise, dans un équilibre balancé qui met en valeur ce groupe éphémère aux sonorités riches, dont Edgar dira un peu plus tard : « Sont pas pire, pareil?! » Mets-en!
De la préparation à la présentation
Le moustachu au chapeau fait son entrée dans l’ombre. Il emprunte le micro de la choriste pour présenter, de son bel accent acadien : « Mesdames et messieurs, Joseph Edgar ». Le ton est donné, il est là pour s’amuser, donner le meilleur de sa musique, sans prétention autre que de donner un vrai bon spectacle.
Joseph Edgar cherchait une gradation à son fil de chansons. Quand on s’est parlé, alors que les répétitions étaient en cours, le choix des chansons n’était pas final et le défi était à la fois de les sélectionner, à la fois de leur donner un sens dans l’ordre de présentation. L’un des choix a été de commencer le spectacle solo, sous un éclairage tamisé, le chanteur et sa guitare seulement.
À la troisième chanson, ce n’est toujours pas le band qui vient rejoindre Joseph Edgar sur scène. Plutôt sa sœur de cœur, celle qui l’a accompagné pour l’enregistrement de sa pièce « L’épouvantail ». Marie-Jo Thério vient, donc, accordéon en main, mêler sa voix toujours si intense à celle d’Edgar, le temps d’une pièce. Elle restera par la suite dans la salle, pour seulement profiter du spectacle et des chansons adaptées et renouvelées que nous servira son grand ami au cours de la soirée.
Après un court entracte, le groupe revient rapidement sur scène et commence à jouer sans avertir. On est tous prêts. La deuxième partie est placée sous le signe de l’énergie, d’un bout à l’autre, avec la chanson thème de l’album « Oh ma ma! » qui annonce « Mets tes bons souliers ce soir, on va danser », et plus tard, une version réinventée et vraiment dynamisante de « Sous la lumière des choses ».
On écoute et on applaudit bien sûr « Espionne russe », planante et percutante. Et on a droit à une magnifique ambiance pour « Le fantôme de Blanchard ». De quoi patienter jusqu’à un prochain spectacle de Joseph Edgar, qui s’annonce au Boquébière de Sherbrooke, le 23 février. D’ici là, on va attendre, comme le fantôme, « une aut’ seconde, une aut’ minute… une aut’ journée à passer l’temps, à se débattre pour attraper l’vent ».