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Le 14 juin au soir, le Théâtre Maisonneuve accueillait entre ses quatre murs un hymne à la langue française. Poésie, musique et jeux de mots étaient à l’honneur, une combinaison qui rappelle à quel point notre langue est belle. C’est dans une salle pleine d’un peu plus de 1400 personnes que la magie s’est opérée. Grand Corps Malade, qui n’était pas venu au Québec depuis deux ans, a su faire un retour en force. Si l’artiste a détonné avec son incroyable talent à manier les mots, c’est sa première partie, David Goudreault, qui a probablement le plus surpris !
Une révélation pour le public du Théâtre Maisonneuve
La première partie avait quelque chose de peu ordinaire. David Goudreault, slameur et poète, a épaté tout le monde de par son immense talent. Les gens sont restés ébahis devant lui. Ce qui est consternant, c’est qu’il n’est pas très connu au Québec. C’est comme si nous découvrions que notre voisin était Johnny Depp – comment a-t-il pu passer inaperçu ? Le poète, premier Québécois à remporter la coupe du monde de slam en 2011, est arrivé avec des textes solides et des histoires touchantes. Très à l’aise sur scène, il nous a livré un slam qu’il a conçu en assemblant, sans transformation, les titres de cent chansons françaises et québécoises. Tout s'est tenu, tout était fluide, tout était monté avec humour et on s'est surpris à sourire lorsqu’on entendait le nom des titres que l’on connaissait. L’exercice était surprenant et la complexité derrière ce travail n’a laissé personne indifférent. Au-delà de son œuvre, le personnage est intéressant. Travailleur social de profession, il s’évertue à transmettre la beauté des mots dans le Grand Nord québécois et dans les froides prisons du Canada. Il a même réussi à nous émouvoir avec un poème qu’un détenu a composé. Il a fini sa prestation avec l’œuvre « J’ai mal à mon pays » de Gérald Godin, et a quitté la scène après quarante minutes de performance, obtenant rien de moins qu'une standing ovation.
Un slam de plus en plus intime !
D’habitude, les slameurs n’aiment pas particulièrement s’exhiber devant un grand public. Ce sont de petites créatures intellectuelles qui restent à l’écart du show-business et qui préfèrent les petites salles et les soirées de poésie entre initiés.On raconte souvent à la blague que le slam, c’est le rap qui a été à l’école. Il est également possible d’avancer sans risque que le slam est l’introverti de la classe. Cependant, pour Grand Corps Malade, c’est tout le contraire. C’est l’exception qui confirme la règle ! Depuis 2006 avec l’album Midi 20, monsieur « Malade » (comme l’appelle David Goudreault) parcourt le monde francophone accompagné de musiciens jouant chaque fois devant des salles combles. Sa réputation n’est plus à faire et, avec sept albums, il est de loin l’artiste de sa catégorie le plus prolifique. Si dans les spectacles précédents il était souvent question de sa santé et de son handicap partiel, cette fois-ci, le ton est différent. Il est davantage porté sur l’entraide et l’acceptation. D’ailleurs, le message derrière Plan B est l’acceptation de ce qu’on ne peut contrôler. C’est la résilience et la compréhension que l’on n’est pas seulement une chose, mais un ensemble de possibilités. Le « plan B », c’est le deuxième chemin qu’on emprunte lorsque le premier n’est plus déboisé. Grand Corps Malade s’était destiné à une carrière de joueur de basketball, mais un accident l’a obligé à tout reconsidérer. Et à ce sujet, il commence son spectacle en nous disant : « Cette carrière était mon plan B. Il est amusant de penser que votre présence ici est votre plan A ».
Le déroulement du spectacle
Le concert suivait une trame chronologique. D’abord, le changement d’objectif pour l'artiste : troquer le sport pour l’art. Ensuite, l’arrivée de son premier enfant et puis de son deuxième, avec un texte sur le fait qu’ils grandissent et toujours cette certitude qu’ils seront son plan A. À peu près à la moitié du spectacle, nous avons eu le droit à une interprétation de l’artiste française Elha, jeune protégée de GCM. Enfin, ce dernier a conclu le tout avec des chansons plus connues comme : « Les voyages en train », « Roméo kiffe Juliette » ou encore « Ma tête, mon corps et mes couilles ». Dans l’ensemble, tout était bien ficelé. Le rythme n’était ni trop lent, ni trop rapide, et on a apprécié les jeux de lumières qui venaient ajouter de l’ambiance aux histoires racontées. Parce que c’est ça, Grand Corps Malade : des récits imagés de mille mots.
Peu de temps après avoir quitté la scène, le poète est remonté, mais cette fois-ci avec un chandail du Canadien de Montréal. Il a livré pour le public québécois un très beau texte sur Montréal. En fait, certaines rumeurs circulent : il se pourrait que l’artiste change de continent pour venir s’établir ici au cours des prochaines années. À suivre !