Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Quand le mot qui revient le plus souvent en tête est : superbe ! Je n’en étais pas à mon premier spectacle de Cabrel. J’y retournais pour l’entendre, chanter avec lui chaque parole de ses chansons, me faire bercer par ses mélodies. Même si Cabrel, c’est la discrétion, l’économie de mots et un spectacle statique. Une fois encore, je me suis trompée !
Une scène très belle était aménagée, laissant deviner les quatre musiciens qui accompagneraient Cabrel ce soir-là. Des tapis turcs rouges semblaient identifier la place de chacun et déjà on se régalait des guitares, mandolines, violon et contrebasse ; on s’émerveillait des accordéons et on admirait les marteaux du piano droit, installé à cœur ouvert devant le public. Un peu comme si on s’était trouvé, privilégiés, dans le studio d’enregistrement personnel de Cabrel, chez lui. Et le voilà, sobre, habillé en noir, seul, avec son sourire timide pour affronter cette salle bondée de 1500 personnes enthousiastes, prêtes à l’ovationner avant même qu’il ait ouvert la bouche.
Il a commencé par « la première chanson de toutes », de cette aventure de mélodiste qui dure depuis 45 ans : Les murs de poussière. En solo, simplement, avec sa voix toujours pareille, et sans l’ombre d’un fléchissement dans ses interprétations, il nous a embarqué pour deux heures de nos chansons préférées, où l’on a retrouvé L’encre de tes yeux, Petite Marie et Sarbacane .
Une équipe de scène remarquable
Parmi les musiciens qui l’ont rejoint, Denis Benarrosh à la batterie, qui varie la composition de son instrument au gré des pièces, en tenant à la fois sa baguette et une maraca ou un mini-tambourine, ou encore en jouant avec la peau de son tom basse, parfois à découvert, parfois étouffée. Un jeu doux, équilibré et en parfaite harmonie avec le reste du groupe. J’ai apprécié son ronron très réussi, fond sonore qui rappelait un train pour Ma place dans le trafic.
Polyinstrumentiste à cordes, on retrouvait aussi Freddy Koella au violon, à la mandoline, et à diverses guitares. Concentré, attentif, minutieux, sa performance dans Tourner les hélicos, entre autres, nous livre une version beaucoup plus riche que celle qu’on retrouve dans les enregistrements et donne un nouveau souffle à la chanson.
À la contrebasse, celui qui a sans doute eu autant ou plus de plaisir que le public dans la salle, le très expressif Nicolas Fiszman, qui nous a joué une très belle entrée en matière d’un nouvel arrangement de Encore et encore.
Enfin, Alexandre Léauthaud avec son magnifique accordéon musette, son mélodica, un genre d’accordéon-harmonica, et son troisième accordéon, sur lequel, longuement, il terminera en beauté La Corrida, finale du spectacle.
Savoir être différent, un peu, chaque fois
On ne va pas voir Cabrel pour l’entendre parler. Ce qu’il a à dire, c’est dans ses chansons. Généreux, il nous a gâté de toutes celles qu’on aime le plus et qu’on connaît si bien. Il nous a surpris avec des qualités d’arrangements qui ont sublimés certains de nos airs préférés, comme Partis pour rester ou encore Des hommes pareils. Un nouveau spectacle qui donne, d'ailleurs, envie de danser ! J’irais volontiers le voir en festival ou dans une salle où l’on peut bouger.
Si on sent que la voix de Cabrel peine un peu plus à alterner les octaves dans certaines transitions, la clarté de sa sonorité reste un plaisir aux oreilles. Ses interprétations passent de l’autodérision de nouvelles pièces, comme Des montagnes de tout, la suite d’une de ses grandes chansons d’amour, différente et amusante jusque dans sa musique, à des moments bouleversants, comme son interprétation solo de Mademoiselle l’Aventure.
Et puis, il y a des intensités comme l’éternel vers d’oreille Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai, qui passe aussi à travers le temps et que l'artiste nous sert si bien qu’on en a des frissons. Cabrel fait beaucoup chanter son public dans ce spectacle. Et ici, durant l'interlude sans paroles, le public a accompagné la guitare de Cabrel avec tant de douceur.
Prochaine étape : allez l’entendre à La maison symphonique de Montréal, où l’acoustique sera incroyable, dès demain et jusqu'au 11 juin ! Si vous ne pouvez y être, sachez qu'il y a d’autres belles dates prévues au Québec jusqu’en 2020. Parce que Cabrel continue à séduire, avec maturité et délicatesse.