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La fin des Francos rimait avec la fin de la tournée La Science du cœur. Pierre Lapointe nous l’a servie en version symphonique avec l’Orchestre Métropolitain, pour une soirée mémorable. Un baptême de Lapointe en spectacle pour moi, et une incontournable certitude qu’il vous faut voir au moins une fois cet extraordinaire auteur-compositeur-interprète.
Le spectacle présentait un mélange des chansons de deux précédents albums de Pierre Lapointe, La Science du cœur et Paris tristesse. La dernière représentation avait lieu vendredi soir.
Pierre Lapointe est arrivé sur la scène de la Maison Symphonique de Montréal avec une espèce de simplicité flamboyante, s’adressant très directement au public, avec une grande assurance. Puis sa voix a résonné dans la Maison Symphonique, magistrale et riche, maîtrisée, dans un parfait travail sonore avec les qualités acoustiques de la salle, pour nous donner la première pièce de la soirée, « Qu’il est honteux d’être humain ».
Plus tard, il nous lancera un avertissement sérieux, lors d'un passage vers des chansons plus joyeuses, un contraste après un enchaînement de titres plus dépressifs que le public peut recevoir comme une douche froide. Mais on s’entend, ça demeure des chansons de Pierre Lapointe. Alors « Pas de party collectif s’il-vous-plaît. C’est pas la compagnie créole. C’est plus… comme une fête de Noël… tout seul ! », déclarera-t-il avant d’enchaîner avec « L’étrange route des amoureux », force mimes et un genou légèrement fléchi pour représenter « ton corps de miel ».
Suivra « une autre chanson triste pour faire changement ! ». Sa présentation de la chanson « Le retour d’un amour » ne manque pas de douce vengeance : « Moi je fais des droits d’auteurs sur cette histoire-là et j’espère que lui, il est pauvre ». Pourtant, la pièce est touchante, et pour l’accompagner, les cymbales se frôlent avec douceur dans leurs dissonances.
Pierre Lapointe a enchaîné les interprétations mémorables, passant de « Nu devant moi » à « Je déteste ma vie », où seul sa voix et le piano de Philip Chiu amorcent la pièce alors que l’orchestre les rejoint avec une intensité dramatique pour le refrain.
La maîtrise de l’Orchestre Métropolitain
L’orchestre, sous la direction très précise de David Martin, nous a émerveillé par de très belles délicatesses sonores, facilitées par l’extraordinaire travail d’orchestration de David-François Moreau. La résonance des flûtes traversières était magnifique, les cinq contrebasses impressionnantes.
Pour « Les sentiments humains », que Lapointe a interprété magnifiquement, les trois trombones étaient puissants, le marimba suivait les enchevêtrements techniques des violons et les timbales étaient tonnantes. On retrouvera aussi le marimba à quatre mains pour le très beau « Tous les visages ».
Puis, la clarinette solo a débuté une pièce instrumentale, alors que Lapointe écoutait, assis à côté de Chiu au piano. En crescendo très réussi, l’ensemble des vents s’incorporait en vagues de sons, reprises par toutes les sections de l’orchestre, comme un ressac de plus en plus dissonant, suivi d’une orchestration très harmonieuse. Un plaisir auditif.
« A – Toujours faire rimer amour avec toujours »
C’est un des spectacles exceptionnels que j’ai vu. Les frissons étaient au rendez-vous pour bien des pièces. Mais c’est la chanson « Nos joies répétitives », accompagné du carillon tubulaire encore une fois tout en douceur, qui m’a fait vibrer jusque dans la nuque.
Pour sa finale, Pierre Lapointe a été chercher des pointes d’aigües dans sa voix, la montant avec contrôle au maximum de sa capacité, pour la chanson thème de ce concert, « La Science du cœur ». Puis en rappel, d’abord son « Alphabet », hommage à Amanda Lear, la muse de Salvador Dali, un abécédaire créatif pour nous aider à comprendre le monde de Lapointe.
Mais ce qui reste pour moi la véritable finale de ce spectacle, c’est une poésie vaporeuse des débuts, « Non, je ne parlerais pas », tirée de son premier disque, que le chanteur a « dédiée à vous qui m’avez aimé dès les débuts ».
Le temps à Pierre Lapointe de digérer la fin émouvante de cette autre tournée, nous n’aurons certainement pas longtemps à attendre, souhaitons-le, pour recevoir de nouvelles surprises de cet artiste mélomane !