Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Il est toujours délicat de prévoir l’impact culturel qu’aura eu un film sur son époque alors que l’œuvre n'a pas encore vécu les effets du temps. Le terme « classique instantané » devrait être utilisé avec beaucoup de prudence, mais, dans le cas du film La La Land de Damien Chazelle, il s’applique sans doute. D’abord grâce au succès qu’il a connu à la fois auprès du public et de la critique et, aussi, grâce aux honneurs qu’on lui confère. Le dernier en liste : une version ciné-concert habituellement réservée aux classiques du cinéma. Quoi qu’il en soit, la décision d’accompagner la projection du film d’un orchestre se révèle judicieuse et… magique!
Faisant partie des évènements spéciaux de l’édition 2017 du Festival International de Jazz de Montréal, le spectacle La La Land en concert avait lieu à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts le dimanche 2 juillet. Sur la scène se trouvait l’Orchestre Métropolitain dirigé par Erik Ochsner. Prenant la forme d’un ciné-concert, le film était projeté en entièreté alors que l’ensemble interprétait la musique originale en simultané. Un jeu d’éclairage accompagnait la projection, changeant de couleur au gré du récit. Le seul bémol de ce spectacle presque sans faute était d’ordre technique : l’écran installé dans la salle Wilfrid-Pelletier était plutôt petit pour accommoder une projection de film dans un si grand endroit.
Un hommage au cinéma, au jazz et aux rêveurs
Le film de Damien Chazelle a soulevé les passions lors de sa sortie à la fin de l’année dernière. Succès public et critique inattendu, ce long-métrage musical a dépoussiéré le genre en insufflant une touche de modernité aux numéros chantés et dansés. Le cinéaste américain Damien Chazelle, dont le père est Français, a grandi avec les films de Jacques Demy. Une de ses plus grandes sources d’inspiration pour La La Land vient justement des colorés Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort. Il a signé un film musical moderne certes, mais aussi empreint de nostalgie. Grâce à ce troisième long-métrage suivant l’histoire d’amour entre Mia (Emma Stone), actrice rêvant de grands rôles, et Sebastian (Ryan Gosling), un pianiste amateur de jazz, Chazelle a réalisé un hommage au cinéma d’antan, au jazz et aux jeunes gens aux aspirations hautes en couleur.
Rappelons que le film a décroché 14 nominations lors de la dernière cérémonie des Oscars en février dernier. Il a ainsi rejoint Titanic et All About Eve au rang des films ayant reçu le plus de nominations dans l’histoire de la prestigieuse cérémonie. Il est reparti avec six statuettes dont celle de la meilleure actrice pour Emma Stone, de la meilleure réalisation, de la meilleure musique et de la meilleure chanson pour « City of Stars ».
Un spectacle magnifiant l’œuvre originale
Quelques films ont déjà eu droit à la formule ciné-concert comme Le Parrain de Francis Ford Coppola ou, récemment, Amadeus de Milos Forman. Dans le cas de La La Land, ce qui rend ce ciné-concert particulier est que le film est tout récent et qu’il est musical. La musique est présente dans la majorité des scènes, ce qui en fait le parfait candidat pour être présenté dans ce format. Les mélodies ont été composées dès la genèse du film puisque son compositeur, Justin Hurwitz, est un grand ami et fidèle collaborateur de Damien Chazelle. Tout comme le réalisateur, le compositeur a puisé dans les années soixante pour composer sa musique. Bien sûr, comme le jazz est la passion du personnage principal, Hurwitz a aussi beaucoup travaillé avec ce genre pour élaborer ses compositions.
Sur grand écran, La La Land fait rêver par ses images saturées de couleurs vives et ses interprètes charismatiques. Ajoutez la musique interprétée en direct par un orchestre et La La Land devient une expérience à mi-chemin entre le cinéma et la musique. Le public présent à la Place des Arts dimanche dernier semblait transporté par l’interprétation qu’a faite l’Orchestre Métropolitain de la musique de Hurwitz. L’auditoire ne s’est pas gêné pour applaudir chaleureusement après chaque pièce et, même, pendant un solo de saxophone. Ces salves d’applaudissements étaient amplement méritées puisque les musiciens devaient jouer avec une synchronicité hors du commun, afin de coller avec l’action du film et les voix des acteurs. Pendant deux heures, la salle Wilfrid-Pelletier a été transportée à Los Angeles grâce aux mélodies jazzées de Hurwitz et aux images colorées de Chazelle.
Pour découvrir les spectacles encore à l'affiche de la 38e édition du Festival International de Jazz de Montréal, suivez ce lien.