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Invité hier sur la scène du Métropolis à l’occasion du Festival International de Jazz de Montréal, le jeune MC du label Pro Era a enflammé un public hétéroclite composé autant d’adolescents que de fans de hip-hop des années 90.
Rappeur Pro-dige
Repéré à l’âge de 15 ans par Jonny Shipes suite à une vidéo de rap freestyle qu’il poste sur YouTube, Jo-Vaughn Virginie Scott alias Joey Badass compte aujourd’hui 4 albums à son actif et déjà plus de 1 million d’abonnés sur Instagram.
S’il tient à rester membre de son label indépendant Pro-Era et qu’il refuse de signer pour une major à moins de 3 millions de dollars, JayOhVee n’hésite pas il y a quelques années à troquer son blaze pour Joey Bada$$, un nom plus cynique et populaire sur les réseaux sociaux, mais aussi plus proche de ce qu’il est devenu. Et c’est vrai qu’avec son dernier album All Amerikkkan Bada$$, sorti en avril 2017, il tape là où ça fait mal!
Three K's, two A's in AmeriKKKa
En digne héritier du rap engagé, il signe dans ce second album un pamphlet contre la politique violente et suprématiste de Donald Trump, élu à la tête des élections présidentielles américaines le jour de la sortie de l’album.
C’est d’ailleurs avec le morceau « Land of the free », le pays de la liberté en VF, que Joey ouvre le concert au Métropolis et crache son flow : « Three K's, two A's in AmeriKKKa, I'm just a black spade spawned out the nebula ».
3 K dans lesquels on ne peut pas s’empêcher de lire les 3 K du Ku-Klux-Klan. 3 K qui rappellent aussi la première mixtape solo de Capital STEEZ. Ensuite, l’histoire, on la connaît. Les 14 pistes de la mixtape AmeriKKKan Korruption sortent le 7 avril 2012 et 8 mois plus tard, le MC et proche ami de Joey Badass se suicide en sautant du toit de Cinematic Music Group, leur label.
5 ans plus tard, Joey a mûri, sa voix s’est éraillée, il rend hommage à son ami et donne la parole à ceux qui ne l’ont pas comme dans le second morceau qu’il nous offre, « For my people », où la mélodie et le flow se rapprochent alors plus de la soul de Marvin Gaye dont il dit s’inspirer. Si son premier album studio B4.Da.$$, sorti en 2015 pour ses 20 ans, est acclamé par la critique comme étant de la plus noble tradition du rap, le dernier album quant à lui, offre autant des sons trap, soul, reggae que hip-hop. Mais peu importe, le MC a du style et est déjà victime de son succès.
Pour le dernier morceau de la soirée, Joey Badass slame à cœur ouvert sur « Devastated » et n’a même pas besoin de chanter pour qu’on entende les paroles monter du fond de la salle. Mais alors que le concert est fini et que tout le monde court vers les portes de sortie, le rappeur revient sur le devant de la scène... pour lancer un avis de recherche : il a perdu son portefeuille dans la foule! « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans »… Joey ferait bien de relire quelques vers de Rimbaud, l’autre enfant prodige qui, lui, a fini par s’oublier dans le trafic d’armes en Afrique...
Pour en savoir plus sur le Festival International de Jazz de Montréal, et tout découvrir de la programmation, cliquez ici.