Caravan Palace, groupe de musique français ayant connu un fort succès dans leur pays natal dès la sortie de leur album éponyme en 2008, a offert aux Montréalais une soirée toute en danses au Métropolis, dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal se déroulant du 28 juin au 8 juillet 2017. Rythmes accélérés, synthétiseurs dans le tapis, foule gorgée d’énergie, tout était en place pour les festivités… et ça s’est donné, fort!

Le spectacle a démarré solidement par plusieurs chansons de leurs derniers albums, après une introduction par une voix semblant sortir d’un gramophone. Dès les premières notes, l'intensité de la salle bondée est montée d'un cran, morceau par morceau. Le groupe comprenait six à sept musiciens sur scène, en alternance, passant d'un instrument à l'autre: saxophone, clarinette, guitare, plusieurs synthétiseurs et surtout, une chanteuse pour le moins dynamique, Zoé Colotis, explosive du tout début jusqu'à la dernière seconde. Elle et deux autres musiciens se sont même lâchés à quelques reprises sur des pas de swing effrénés, rajoutant à l’ambiance « années folles ». Même essoufflés, ces pros de la danse endiablée ont continué à faire grimper l'énergie de la foule, se déhanchant déjà en délire. La scène, quant à elle remplie principalement par les musiciens, s'éclairait aussi au rythme d'un néon géant à l'effigie de leur dernier album, l’imprononçable et délicieux <I°_°I>.

Le genre « électro swing », associé à Caravan Palace, est en quelque sorte l’accouplement du genre électro-dance contemporain et du jazz manouche des années 30, deux style musicaux rythmés et surtout dansants, dont le mariage heureux a rayonné notamment grâce au groupe dont il est question ici, mais également par le tour de force du compositeur autrichien Parov Stelar avec sa chanson « Booty Swing ». Hier soir au Métropolis, c’était le côtoiement d’une musique riche en musicalité jazz swing, mais toujours avec un fond musical profondément rythmée, digne d’une boîte de nuit. Parfois le son aux allures de club s’élevait, ce qui convenait parfaitement aux spectateurs complètement entraînés dans la danse, les bras levés, les hanches déchaînées. La fameuse reprise de « Black Betty » du groupe Ram Jam a notamment su faire exploser l’ambiance. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Caravan Palace a su mettre le feu à la salle : la cadence étourdissante montait, s’arrêtait quelques secondes, recommençait de plus belle, alternait, valsait avec l’énergie de la foule et des musiciens… une véritable fête haute en couleurs. L’interaction bien dosée avec le public a su parfaitement ajouter une touche personnalisée à la soirée; tous profitaient visiblement de la soirée, sur scène comme sur le parterre.

Après avoir interprété leurs chansons, qu’on pourrait toutes qualifier de succès vu l’atmosphère qui régnait, le groupe s’est incliné une première fois, pour revenir quelques instants plus tard, sous les applaudissements exaltés, jouer quelques-uns de leurs premiers hits, dont une super interprétation de « Brotherswing ». Après s’être donnés à fond pour ce rappel, la foule en a demandé encore plus, et les membres de Caravan Palace sont revenus sur scène après une longue demande de rappel, pour présenter une dernière chanson, ajoutant une danse swing en prime, avec toujours plus de vigueur et un plaisir visible à jouer tous ensemble.

Si vous n’avez pas eu la chance d’assister au concert de Caravan Palace, ne manquez-pas l’excellente programmation de cette année offerte par le Festival de Jazz de Montréal, tels que The Brooks, Her, Swing Tonique et bien d’autres découvertes encore! Tous les détails sont disponibles en cliquant ici. Vous aurez également l’opportunité de voir ou revoir Caravan Palace, qui sera une nouvelle fois de passage au Québec pour un concert exceptionnel le 20 juillet prochain au festival Festif! De Baie St-Paul, c’est un rendez-vous!