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Du 20 au 23 juillet, Simon et moi documentons un microcosme de l’impossible; le Festif! de Baie-Saint-Paul. En l’espace de quelques jours, la pittoresque municipalité estuaire de moins de dix mille habitants y accueille la venue de 45 000 festivaliers.
Se remettant à peine du triste débordement de la rivière du Gouffre en plein centre-ville en mai dernier, c’est dans la résilience et la bonne humeur que Baie-Saint-Paul nous accueille. Nous arrivons dans un trafic monstre. Les rues étroites sont encombrées de voitures se dirigeant vers des campings, des hôtels, et même des résidences citoyennes, puisque des terrains privés se transformeront généreusement en terrains de camping le temps du festival.
En ce 20 juillet, c’est l’auteur-compositeur-interprète Philippe B qui ouvre le bal sur la scène Loto-Québec. Il explique l’inspiration derrière ses morceaux à la foule, sur un ton aussi tendre et sincère que ses mélodies. La scène en question est dans un petit parc. Le magnifique enchevêtrement de branchages, devant lequel les spectateurs s'assoient sur des caisses de bois, porte la même poésie que sa musique.
Après le souper, nous nous rendons à la Place Desjardins. Dumas y célèbre les vingt ans de son album Le cours des jours. L’artiste est visiblement d’excellente humeur et invite de son mieux la foule à danser et chanter avec lui. Il est encore tôt, la foule est un peu timide. Les paroles optimistes de sa chanson Le bonheur les réveille et on entend chanter:
Le bonheur revient, le bonheur repart / Mais rien ne nous arrêtera / Du jamais vu de mémoire d’homme / Malgré la peur / Nous avancerons ensemble / La rage au coeur
Une légende vivante relaie Dumas. Les festivaliers fourmillent et s’entassent, curieux de voir celui qui, dans ses chansons, joue sur les cordes sensibles comme il gratte sa guitare. Son humilité est attendrissante sur cette scène démesurée. On retrouve en lui un vieil ami, même si nous sommes séparés par plusieurs milliers de printemps qui chantent en cœur.
Le ciel grisonne de nuages lorsque Kanen monte sur la scène du Quai Bell. L’autrice-compositrice-interprète est issue de la communauté innue de Uashat-Maliotenam (à deux pas de Sept-Îles) et ses chansons trilingues français/innu/anglais témoignent de cet héritage culturel via une poésie dure et émouvante. Elle semble un peu timide, même si elle séduit la foule, qui la remercie par des enthousiastes applaudissements.
Cet après-midi-là, c’est le groove de Comment Debord qui fait danser la foule sur la scène Loto-Québec. Les spectateurs connaissent les paroles de leurs chansons; impressionnant considérant que leur premier album est paru en 2020, en pleine pandémie. Au grand bonheur des fans présents, ils jouent aussi leur nouvelle chanson Blood pareil et en profitent pour annoncer la sortie prochaine de leur second album.
De jeunes familles se joignent à la fête pour le concert de Bleu Jeans Bleu à la Place Desjardins. Autant les enfants que les adultes sont heureux de reconnaître les airs comiques du band. Des ballons sont envoyés dans les airs et Claude Cobra anime le spectacle avec toute l’excentricité qu’on lui connaît. La foule perd les pédales quand Coton Ouatté retentit, et les enfants sont invités à crier joyeusement dans le micro « J’AI MANGÉ TROP DE PATATES! » Le tout est sans contredit high energy!
La Place Desjardins est déjà bien réchauffée quand des plus vieux rejoignent les familles pour les Trois Accords. Alternant entre leurs nombreux hits, ils donnent tout ce qu’ils ont à une foule conquise d’avance. Dans un moment humoristique, le chanteur, Simon Proulx, relate l’épopée du tabouret qui rêvait de faire de la scène, avant de brandir un tabouret devant la foule en liesse. La présence de la microbrasserie Charlevoix sur le site a peut-être eu son rôle dans cette exaltation, mais le charme loufoque du band opère également sa magie.
Le soleil atteint son zénith sur la plage quand Jean-Michel Blais s’installe au piano à queue régnant sur le Quai Bell. Les festivaliers s’agglutinent, si nombreux que la foule semble s’étaler à l’infini, à la grande surprise de l’humble pianiste. Accompagné de cordes, de vents et des cris enjoués des baigneurs, il joue des morceaux tirés de ses différents albums. Il ne manque pas de saluer le talent indéniable des musiciens qui l'accompagnent, n’hésitant pas à les taquiner. On le découvre décontracté et amusé, voguant entre autodérision et tranches de vie. Dans les silences ne résonnent que les vents marins; l’attention des spectateurs fascinés est presque palpable.
En cette dernière journée de festival, Thierry Larose ferme le bal au Quai Bell. Flatté de la foule qui chante ses paroles, il souligne sa gratitude de se retrouver dans un festival de telle envergure. Parti de la petite municipalité de Marieville en Montérégie, il fait chanter la foule au rythme pop-rock de son premier et de son deuxième album. Celui qui s’est mérité le prix de la chanson SOCAN pour Les amants de Pompeï comptait évidemment parmi ses musiciens sa collègue et amie Lou-Adriane Cassidy. Les cheveux au vent, ils clôturent avec une fougue rafraîchissante un festival haut en couleurs.
Pour en savoir plus sur le Festif! de Baie-Saint-Paul visitez www.lefestif.ca.