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J’ai eu la chance incroyable de visiter la région du Bas Saint-Laurent quelques jours entre le 1er et le 5 septembre, à l’occasion du 36ème Festi Jazz International de Rimouski. Accompagnée de mon partenaire, photographe et biologiste préféré Simon Thibodeau, nous avons pu faire mille découvertes, autant musicales que touristiques, que je vous raconterai en cinq chroniques.
Il faut savoir qu’en plus d’être importante pour la région, cette ville maritime d’environ 50 000 citoyens abrite un conservatoire en plus d’un programme de jazz-pop offert au Cégep de Rimouski. Avec autant de passionnés de jazz concentrés dans la ville, pas étonnant que le Festi Jazz se renouvelle chaque année, près de 40 ans après sa création.
De Montréal, il faut faire autour de six heures de route pour se rendre à Rimouski. Après un si long voyage, la vue colossale de l’estuaire à l’arrivée n’en est que plus émouvante.
Le festival se déroule principalement à la Place des Anciens Combattants. Ce parc avec vue sur la mer est complètement transformé par l’équipe du festival pour l’occasion: des poufs et chaises longues, carrés de sable, foyers et lumières colorées, un bar et un gigantesque chapiteau. Des restaurateurs locaux emplissent l’air d’odeurs alléchantes et un kiosque vend la marchandise des artistes invités en plus de celle du festival. Simon et moi sommes très heureux d’y trouver des tuques à l’effigie du festival: je savais qu’il allait faire frais à Rimouski, mais je n’étais pas prête aux dix degrés qu’il allait faire à la nuit tombée!
Heureusement, des pirates cosmiques circassiens réchauffent le parc en crachant et jonglant avec le feu. Le capitaine qui narre l’histoire ne connaît pas son texte par cœur et ses compatriotes échappent leur flamme à quelques reprises, mais je suis reconnaissante que le festival ait tué les temps morts le plus possible, et de son côté, Simon est ravi d’avoir un sujet aussi original à photographier.
S’ensuit The Brooks, un groupe montréalais au son rappelant le funk indémodable de Stevie Wonder ou de James Brown, et que je souhaitais voir depuis très longtemps. Ce premier spectacle présenté sous le grand chapiteau se laisse désirer longuement, le temps de grelotter dehors. Alors qu’il était prévu pour 21h00, il est peut-être 21h30 quand il débute. Toutefois, l’énergie contagieuse du band transforme instantanément le chapiteau en piste de danse et je n’ai plus froid du tout. Les musiciens se donnent à 100%, le saxophoniste joue des solos qui groovent salement. Simon et moi dansons avec tellement d’enthousiasme que rendu au concert qui suit, je suis épuisée.
Le road trip me rentre dans le corps et c’est plus calmement que j’écoute Farley et son funk plus moderne. Le spectacle est bon, mais il peine à accoter l’énergie de son prédécesseur, et ça tombe mal pour moi qui cogne des clous. Je me promets d’écouter son album à tête reposée, m’intéressant à ses synthés et son côté pop un peu 90-2000.
Le lendemain nous arrivons sur le site du festival pendant la prestation d’Isabelle Charlot. J’avais noté son nom parce qu’elle fait non seulement de la musique, mais également du slam et de l’improvisation. D’agaçants problèmes techniques nuisent sérieusement au déroulement du spectacle: elle est interrompue dans sa narration par du feedback strident, elle se perd dans le texte et on la sent à cran. Une fois le problème réglé, elle est une passionnée, flirtant entre slam et musique un peu tzigane, un style unique qui sied parfaitement au site, sur lequel le soleil se couche.
S'ensuit sous le chapiteau un Diogo Ramos tout sourire, qui raconte à la foule l’origine de ses chansons dans un français joliment teinté du Brésil. Timide devant un public assez âgé, il joue un mélange de compositions et de reprises, présentant notamment une réinterprétation aux accents de samba de l’Hymne au printemps de Félix Leclerc.
C’est l’Américaine Sue Foley qui monte sur scène à 21h00 pour me séduire personnellement (permettez-moi de rêver) avec son blues savoureux. Je jalouse sa magnifique guitare rose bonbon, mais surtout l'agilité des ses doigts sur les cordes. Ses talents de musicienne indéniables et sa présence scénique à la fois si forte et nonchalante en font une vraie rockstar qu’il me fera grand plaisir de suivre attentivement.
La soirée s’est terminée sur un concert assez extraordinaire, soit celui de Balaklava Blues, un groupe ukrainien qui se réapproprie la polyphonie traditionnelle slave en la mélangeant à de la musique électronique et du rap.
Ce concert profondément marquant était trop riche pour être contenu dans un paragraphe et sera donc le sujet de ma prochaine chronique. À suivre!