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Un saxophoniste étatsunien emblématique mort trop tôt, un batteur canadien passionné par son œuvre qui veut lui rendre hommage, un saxophoniste et un contrebassiste qui embarquent joyeusement dans le projet, c’est comme ça qu'apparaît Eyevin Trio. Ajoutez à ça six musiciens de jazz apportant énergie et folie et on obtient le Eyevin Nonet, accueilli au Ministère jeudi 13 octobre dans le cadre de l’Off Jazz Festival et du Québec Musique Parallèles.
Le festival Québec Musiques Parallèles, festival ambulant qui propose des shows à travers le Québec pendant deux semaines, met l’accent sur les musiques exploratoires, les musiques « hors-pistes » comme ils l’appellent, et sur la création musicale. Le festival rejoint cette année l’OFF JAZZ dans ces objectifs et présente pour sa deuxième édition, le Eyevin Nonet !
Le grand saxophoniste Thomas Chapin meurt en 1998, à l’âge de 40 ans, alors qu’il explore les limites du jazz et commence à faire évoluer le genre avec ses créations. Il laisse derrière lui plusieurs compositions, qui n’ont jamais été enregistrées, mais que sa veuve Terri Castillo-Chapin confiera au batteur Ivan Bamford. Celui-ci réunit le bel ensemble de musiciens qui compose Eyevin Nonet pour redonner vie à ces pièces méconnues du public. Il entreprend alors d’achever trois de ces œuvres, auxquelles il ajoute une de ses compositions, dédiée à sa fille qui vient alors de naître, pour enregistrer l’album Eyevin Nonet Thomas Chapin III Unearthed. Si comme moi le terme « nonet » ne vous était pas familier, sachez que cela signifie un ensemble de neuf musiciens.
À l'occasion du Québec Musique Parallèle, neuf musiciens sont ainsi montés sur l’intime scène du Ministère pour partager ce jazz auquel il est difficile d’associer une étiquette. On pourra reconnaître des constructions assez traditionnelles du jazz avec l'enchaînement d’un thème établi et répété par la majorité des musiciens où s’insèrent solo et improvisation. Néanmoins l’expérimentation musicale fait partie intégrante de toutes les œuvres présentées. Que ce soit dans la technique même des solistes, l’utilisation non conventionnelle des instruments, ou d’une partie de l’instrument, pour aller chercher des sonorités inattendues ou encore dans l’énergie électrisante des mélodies.
Dès la première pièce, la flûtiste Marilène Provencer Leduc se démarque avec une performance impressionnante. Elle offre au public un vaste éventail de textures sonores ; entre des sonorités soufflées qui rappellent la danse du vent et des notes aériennes qui s’envolent grâce à lui. Elle ne cesse de me surprendre avec sa compréhension de l’instrument qu’elle manie avec une dextérité impressionnante ! Le morceau se termine par une superposition de sons que produisent les musiciens à l’aide de l’embout détaché de leur instrument, tel un chœur d’oiseaux et d'insectes au milieu de la forêt. Le deuxième, Falling Angel, commence par un solo au piano de Yannick Anctil qui donne une impression de maladresse. Le solo semble accompagner l’ange qui tombe, se relève, réapprend à marcher, tente tant bien que mal de reprendre son envol et y parvient enfin lorsque les autres instruments entrent en scène pour le porter. À la fin on retrouve le piano seul, d’un pas léger et plus assuré… L’ange aurait-il retrouvé ses ailes?
Au fil du concert, chacun des solistes apporte tour à tour sa couleur musicale. La trompettiste prend aussi le rôle de cheffe d’orchestre lors d’un passage où à l’aide de mots, tels que GRRR ou encore AIR écrits sur des feuilles, elle mène la cadence et guide les improvisations de ses partenaires vers différentes ambiances.
En résumé, le show propose un contenu accessible à toute personne intéressée par le jazz. Grâce à son ancrage semi-traditionnel, pas besoin d’être un fin connaisseur pour apprécier le spectacle, sachant que le tout est accompagné du grain de folie nécessaire pour surprendre et captiver l’audience jusqu’à la fin.
Si le jazz exploratoire vous intrigue, allez écouter l’album disponible sur les plateformes de musique en ligne pour découvrir leur univers… le groupe sera de retour à Montréal en décembre, alors restez à l’écoute!