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En cette soirée frisquette du mardi 4 décembre, le Trio Fibonacci s’était donné pour objectif de réchauffer nos cœurs avec la musique ensoleillée de l’Espagne… et il s’est plus qu’efficacement acquitté de sa mission! La preuve, il a reçu de torrides applaudissements lors d’une ovation debout spontanée et grandement méritée, en conclusion d’un récital des plus chaleureux.
D’entrée jeu, je rappelle que le Trio Fibonacci existe depuis maintenant vingt ans, qu’il combine les talents de la violoniste Julie-Anne Derome, du violoncelliste Gabriel Prynn et du pianiste Steven Massicotte. Les trois musiciens, ensemble, excellent dans l’art difficile de cultiver la virtuosité.
Le programme a débuté par une éloquente conversation musicale à trois instruments, avec le premier mouvement du Trio, op. 50 (1894) d’Enrique Granados (1867-1916). Le violon m’est apparu particulièrement langoureux.
L’« opération ensoleillement » s’est poursuivie avec le Trio no 2, op. 76 (1933) de Joaquin Turina (1882-1949). Aux dires du pianiste Steven Massicotte, les trois mouvements de cette œuvre proposent un habile « mélange de romantisme et d’impressionnisme ». Après un premier mouvement plutôt lent, lyrique et passionné, s’en suit un deuxième plus nerveux et enjoué, avant une finale grave, solennelle et saisissante.
La première partie du concert s’est conclue par rien de moins qu’un vrai régal : trois pièces originales dans le genre espagnol (c. 1886) d’Enrique Fernández Arbós (1863-1939), soient Bolero, Habanera et Seguidillas gitanas. Nous avons « goûté » cette musique lyrique et enjôleuse – évocatrice de l’âme hispanique et de l’opéra Carmen de Charles Bizet –, et si brillamment rendue par les trois virtuoses.
Si vous souhaitez explorer quelque peu l’univers d’Arbós, cliquez tout simplement sur ce lien pour visionner la vidéo d’une prestation du Trio Devich jouant Seguidillas gitanas.
Après l’entracte, le trio a renchéri avec « Asturias » de la Suite espagnole no 1, op. 47 (1892) d’Isaac Albéniz (1860-1909). Cette pièce inspirée du flamenco rappelait parfaitement bien, à mon humble avis, la rythmique des danseurs frappant le sol de leurs talons, telle qu’évoquée par les mouvements répétitifs de l’archet frappant les cordes du violon ou du violoncelle.
Le concert s’est magnifiquement terminé avec le Trio en do majeur (1926) en trois mouvements, de Gaspar Cassadó (1897-1966). Selon moi, ce compositeur – le plus contemporain des cinq au programme – s’est ici exprimé dans un langage musical mêlant accent espagnol et accent de modernité. Le résultat a été purement et simplement du velours pour les oreilles. E viva ¡España!
Ce que je retiens de ce concert, c’est que le Trio Fibonacci pratique très efficacement… la médecine! En effet, j’aime leur musique « comme un malade », et assister à une de leurs prestations constitue encore et toujours la meilleure cure à laquelle je puisse possiblement me soumettre. Leur remède miracle est une concoction musicale savamment préparée, dispensée par trois praticiens distincts, mais éminemment complémentaires, travaillant en harmonie et à l’unisson pour le plus grand bénéfice de tous ceux qui s’exposent à leurs apaisantes vibrations.
Si vous aussi voulez expérimenter la douce thérapie musicale du Trio Fibonacci, libre à vous d’accéder ici à son site internet pour en apprendre davantage à son sujet, pour consulter le calendrier de ses prochains concerts et pour vous procurer des billets.