Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Le samedi 9 février au soir, la salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal a intensément vibré sous l’archet du prodigieux violoniste Alexandre Da Costa, et la baguette du réputé maestro Boris Brott à la direction du McGill Chamber Orchestra (MCO). Retour sur un spectacle dont le programme était « tout opéra », ou presque...
Partout à travers le monde, Alexandre Da Costa – ce très prisé concertiste jouant sur un Stradivarius de 1701 – a donné près de 2000 récitals et concerts en tant que soliste. À ce jour, il a enregistré 25 albums solos sous diverses étiquettes. Dernièrement, il a voulu se faire plaisir en gravant un disque dédié aux œuvres de Richard Wagner, son compositeur favori, et il a inséré cinq de ses pièces au programme de la soirée, qui en comptait un total de dix.
Quant à l’Orchestre de chambre McGill – qui incidemment célèbre ses 79 ans d’existence –, mentionnons qu’il s’agit d’un ensemble professionnel aguerri et composé de 16 musiciens (cordes), sous la direction du chef d’orchestre réputé Boris Brott.
En ouverture de concert, l’orchestre nous a offert un sextuor à cordes, extrait de l’opéra Capriccio de R. Strauss. Ensuite, Alexandre le conquérant a fait son entrée attendue sur scène pour nous gratifier de « Romanze » de l’opéra Tannhäuser de Wagner.
Ces deux premières pièces de la soirée ont été certes intéressantes et agréables à entendre, mais elles ne m’ont toutefois pas laissé de souvenirs impérissables. Les musiciens éprouvent probablement une grande satisfaction à rendre justice à ces œuvres plutôt sévères, mais mon oreille a trouvé que ça manquait quelque peu de mélodies accrocheuses.
Alexandre a par la suite brillé de mille feux en interprétant ce monument de lyrisme qu’est l’aria – de facto pour ténor – « Kuda, Kuda » de l’opéra Eugène Onégin de P.I. Tchaïkovski. Durant cette prestation, tout souvenir, même vague, des deux premières œuvres au programme, s’est évanoui de mon esprit pour ne laisser place qu’à l’irrésistible ivresse du moment. J’ai si souvent entendu cette pièce d’anthologie, chantée par feu le légendaire ténor Nicolai Gedda, que j’ai l’impression d’en connaître la moindre note par cœur.
Le virtuose émérite a enchaîné avec « Parsifal Paraphrase », d’après Parsifal de Richard Wagner et arrangé par August Wilhelmj. Voici une autre pièce plutôt planante que je ne vais néanmoins pas m’empresser de me procurer sur CD. Je dois admettre qu’au départ, et contrairement à Alexandre, Richard Wagner n’est pas précisément mon compositeur d’opéra de prédilection.
Alexandre a terminé la première partie avec « Der Rosenkavalier Walzer » tiré de l’opéra Der Rosenkavalier de R. Strauss. Grâce à cette valse enthousiasmante, la salle a vécu un mémorable moment de transcendance musicale. La passion et les vers d’oreilles étaient au rendez-vous.
La deuxième partie a démarré sur les chapeaux de roue avec le quasi ineffable et envoûtant « Intermezzo sinfonico » de l’opéra Cavalleria rusticana de P. Mascagni, que j’ai entendu à d’innombrables reprises et dont je ne me lasserai sans doute jamais. Le MCO l’a magnifiquement bien rendu, dans toute sa superbe.
Après cette inoubliable œuvre orchestrale, le célèbre violoniste québécois a déployé tout son incroyable et incontestable talent pour nous présenter trois autres extraits d’opéras de Wagner, soient « Siegmund’s Liebeslied » de Die Walküre, « Siegfried Paraphrase » basé sur Siegfried et arrangé par August Wilhelmj, et « Morgenlich leuchtend im rosigen Schein » de Der Meistersinger von Nürnberg. Il nous a, par la même occasion, offert rien de moins qu’une étourdissante démonstration de savoir-faire qui lui a valu une vague déferlante d’applaudissements.
Encore une fois, la musique de Wagner ne m’a ni fasciné, ni transporté. Cependant, j’en reconnais les mérites et la savante complexité bien qu’elle ne vienne pas me chercher. Elle plaît probablement davantage aux musiciens et musicologues qu’aux simples mélomanes – comme moi – qui voyagent plutôt allégrement sur les grands airs du répertoire italien ou français. Mais mon opinion ne fait pas autorité et n’engage que moi.
Le concert se terminait officiellement avec « Stradivari all’opera », (Chaconne en sol mineur) de Tomasso Antonio Vitali, qu’Alexandre nous a servi de façon magistrale.
À noter qu’exception faite du sextuor à cordes du début, toutes les œuvres au programme ont été arrangées par le compositeur, arrangeur et orchestrateur Frédéric Chiasson.
En guise de rappel, notre super héros de la soirée a généreusement ajouté « The Show Must Go On » de Queen, et l’immortelle, toujours séduisante et immanquablement jouissive « Méditation » tirée de l’opéra Thaïs de J. Massenet. Ces deux « tubes » ont été joués avec toute l’exquise sensibilité et l’extraordinaire doigté dont l’artiste est capable.
Le prodigieux Alexandre démontre constamment une indéniable maestria de son instrument, dont il joue de tout son corps qui ignore visiblement le sens du terme immobilité. C’est aussi fascinant de l’entendre jouer que de le voir s’exécuter si généreusement.
À la toute fin, les spectateurs se sont levés spontanément, voire éjectés de leurs sièges comme un seul homme, pour servir à l’ensemble de ces remarquables musiciens une ovation des plus méritées, chaleureuses, bruyantes et interminables.
Pour en apprendre davantage sur le disert et affable Alexandre, et pour consulter le calendrier de ses prochaines prestations, vous pouvez accéder à son site internet en suivant ce lien.
Vous pouvez également prendre connaissances des prochains concerts de l’Orchestre de chambre McGill en suivant cet autre lien.