Ce jeudi 27 avril à 20h, l’envoûtant duo Coco Méliès présente son nouvel album The Riddle. Depuis leur rencontre et le début de leur collaboration, les deux auteurs-compositeurs-interprètes Francesca Como et David Méliès ont parcouru les routes du Québec, des États-Unis et de la France. En 2011, ils se sont lancés avec l’EP The Walking Birds, suivi d’un premier album, Lighthouse en 2014. Trois ans plus tard, nous rencontrons David pour la sortie de leur deuxième album aux sonorités indie-pop-folk, et aux harmonies douces et recherchées.

Un duo en phase et à l’univers singulier

La première chose qui frappe, quand on s’intéresse à Coco Méliès, c’est le côté impromptu de leur rencontre. À ce moment-là, Francesca vit à Vancouver et David à Paris; ils sont tous les deux de passage à Montréal pour voir leurs familles respectives. Un jour, ils décident d’aller dans le même bar par le plus grand des hasards, et la voix de la chanteuse séduit son futur partenaire musical : tout part de là. Depuis, ils sont tous les deux sur la même longueur d’onde du point de vue créatif, et d’après David Méliès, tout particulièrement dans la confection des titres de The Riddle. « Dans cet album, il y a un autre processus d’écriture un peu différent de ce qu’on a fait avant, mais qui nous a emmené tous les deux sur un même chemin. On était au même endroit, au même moment dans notre tête à ce propos. On était très en phase tous les deux, par rapport à là où on voulait aller, ce qu’on souhaitait dire et de quelle façon » nous confie-t-il. Aussi, tous deux aiment autant l’énergie de la scène que l’univers créatif du studio, et ont un goût prononcé pour les années 1950 et 1960 qui les inspirent.

The Riddle, un défi aux multiples facettes

En se lançant dans la réalisation de son deuxième opus, Coco Méliès s’est mis en danger et a repoussé les limites en surmontant bien des défis. D’abord, les deux auteurs-compositeurs-interprètes voulaient vraiment reproduire sur un disque ce qu’ils donnaient en spectacle. À ce sujet, David nous dit : « Le noyau de The Riddle, c’était d’amener ce côté beaucoup plus énergique dans la création, en plus d’apporter une autre complexité. Pas une complexité orchestrale, mais plus une complexité dans la composition ou dans le message, alors qu’on écrivait les nouvelles chansons en tournée ».

Le thème principal unifiant les chansons a été aussi un autre défi. Tout l’album se passe cinq à dix secondes avant ou après le présent, flottant quelque part autour de l’instant, sans pouvoir s’inscrire dans la nostalgie du passé ni dans le futur. L’artiste qualifie ce sujet d’«aliénant», en expliquant : « Il y avait beaucoup d’émotions autour de ça. On ne savait pas qu’on était en train d’ouvrir une porte, mais on était en marche vers cette porte; et c’est un peu ça, une analyse ou une psychanalyse à faire à propos de l’état dans lequel on était en train de tourner ».

En plus de ce qui a été cité, le groupe a fait appel à l’expertise de Daniel Bélanger pour les pousser encore plus loin dans leur travail de création. Ils ont religieusement écouté l’avis de l’artiste accompli, qui les a souvent mis au défi en confirmant ou en infirmant leurs choix, et en les questionnant sur ces derniers : « On lui a demandé de l’aide pour quelques chansons, pour avoir accès à son cerveau et voir comment il pouvait nous challenger. Ça nous a amené à être encore plus rigoureux, à assumer nos choix pour tel ou tel accord, à défendre la pertinence de nos décisions et à les expliquer. C’était tout un honneur de travailler avec lui », avoue David alors que nous terminons l’entrevue.

Le groupe s’apprête donc pour les prochains mois à promouvoir The Riddle, à partir en tournée pour partager et éventuellement faire découvrir leur musique aux plus de gens possible. Ce soir, ce sera le public montréalais qui aura la chance de les voir sur scène au Centre Phi, à 20h. Pour plus d’informations et pour vous procurer vos places, suivez ce lien.