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20 ans après sa sortie en salles, il est étonnant de constater à quel point Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi ne semble pas avoir vieilli d’un poil et à quel point le public lui est toujours fidèle.
Pour preuve: comment peut-on expliquer qu’un film disponible en visionnement instantané sur Netflix et sur tout plein d’autres plateformes web puisse remplir à capacité durant trois soirs d’affilée les presque 3000 sièges de la salle Wilfrid-Pelletier, et ce, à un prix qui n’a rien de modique? C’est qu’avec les 250 musiciens de l’Orchestre et Choeur FILMharmornique et les Petits Chanteurs du Mont-Royal, cette œuvre déjà bien-aimée a su s’élever dans les grands mythes de l’Histoire jusqu’à se donner des airs de "sacré".
Vous avez peut-être déjà vu passer ces publicités sur votre navigateur vous invitant à aller voir vos films favoris des dernières années accompagnés par des orchestres symphoniques. Avant de s’y rendre, on pourrait penser qu’il s’agit d’une formule facile, d’un moyen utilisé par les producteurs pour intéresser le grand public d’assister à des concerts classiques. C’est peut-être en partie vrai, certains orchestres cherchent actuellement à renouveler leur clientèle. Ce qui ne fait pas l’ombre d’un doute par contre, c’est que lorsque les planètes s’alignent, lorsque la musique interprétée est la magnifique pièce maîtresse du compositeur canadien Howard Shore (qui a par ailleurs remporté deux Oscars et deux prix Grammy pour son travail sur le Retour du Roi) et lorsque l’exécution est en tous points irréprochable avec le film projeté simultanément en haute définition, l’expérience en vaut totalement la peine.
Le soir du 3 mars dernier avait des allures de première. On aurait dit qu’il s’agissait d’un concert attendu depuis des années. Le public était composé d’un mélange d’habitués de la Place des Arts et d’enthousiastes du Seigneur des Anneaux - probablement une moyenne d’âge générale un peu plus jeune qu’à l’habitude pour un concert classique. La salle était pleine à craquer et l’excitation était plus que palpable. L’Orchestre et Choeur FILMharmonique a été accueilli dès son arrivée avec un tonnerre d’acclamations. Il faut tout de suite mentionner que l’alignement de l’orchestre était colossal: 250 musiciens répartis en une section grandiose de cordes, de cuivres, de percussions et une harpe gigantesque, tous sous la direction du chef chinois de renommée internationale Shih-Hung Young. Il ne faut surtout pas oublier le Choeur accompagné de la soliste Kaitlyn Lusk et des Petits Chanteurs du Mont-Royal, dont certains de ses membres ne devant pas avoir plus d’une dizaine d’années, qui couvrait à merveille l'éventail de tonalités qu’exigeait la symphonie de la Terre du Milieu.
Ovation devant l'Orchestre et le Choeur FILMHarmonique. Crédit photo: Alexi Hachey-Brunet.
Il est nécessaire de faire preuve de transparence et d’indiquer ici que l’auteur est lui-même un inconditionnel de la trilogie cinématographique du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson et de l’œuvre littéraire de J.R.R. Tolkien. Ces histoires ont bercé mon enfance, mon adolescence, et continuent de m’accompagner à l’âge adulte. Il y avait donc un moment que je n’avais expérimenté quelque chose de réellement nouveau avec cette saga, les tentatives d’adaptation télé d’Amazon Prime ne m’ayant guère convaincu. Ce n’est donc pas peu dire que d’affirmer que dès que les premières notes ont résonné dans l’enceinte de Wilfrid-Pelletier, des larmes se sont mises à couler sur mes joues. Et elles ne se sont arrêtées que trois heures et demie plus tard, lors de l’ovation monstre réservée aux interprètes sur scène. J’ai réalisé que je n’étais pas seul à avoir les yeux mouillés.
Expérimenter en direct cette symphonie que je connais tant m’a profondément touché. C’est là que j’ai pu réaliser toute l’importance de cette bande originale pour illustrer l’univers qui m’a fait rêver toute ma vie. Par son omniprésence dans presque toute les scènes (les musiciens se sont à peine arrêtés en dehors de l’entracte) et par la variété de ses thèmes offrant une foule d’intentions dramatiques, cette musique a prouvé qu’elle était un personnage à part entière des films de Jackson, et que son compositeur Howard Shore est véritablement un maître de son art. Avoir eu la chance d’être spectateur de sa mise en évidence a été une expérience inoubliable que je recommande fortement à tout cinéphile qui en serait tenté.