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Le souci de l'environnement est depuis longtemps au coeur de la création de nombreux artistes qui, pour certains, ont fait preuve d'une clairvoyance désarmante. On se souvient peut-être du hit canadien No more Wasting away/La Pure Vérité sorti en 1986 chanté par plusieurs vedettes québécoises telles que Ginette Reno ou encore Claude Dubois. Mais depuis quelques années, les musiciens ne se contentent plus de chanter, ils passent à l’action. De la mise en marché de gourdes écoresponsables en Belgique à la réalisation d’un film en l’honneur de la nature québécoise, tous les moyens sont bons pour aider la planète.
« Il faut que l’on respire », chantait Mickey 3D en 2003. C’est toujours le cas aujourd’hui, mais avec l'urgence d'agir en plus. Cela, les musiciens l’ont bien compris et le prouvent de différentes manières.
Au Québec, une des figures de proue de ce mouvement est le groupe Les Cowboys Fringants. Dès 2012, la formation country a crée sa fondation pour la reforestation et ont même rejoint la Fondation David Suzuki pour le développement d’une « ceinture verte » autour de l’agglomération montréalaise, dont le projet est en cours.
En décembre dernier, Les Cowboys Fringuants ont à nouveau affirmé leur engagement pour l’environnement avec la sortie L’Amérique Pleure - Le film. Ce concert enregistré en plein air se veut un hommage aux paysages et la nature unique de la Belle Province. En immersion avec cet environnement bucolique, le groupe joue 16 de ses chansons scrupuleusement choisies, le tout filmé par Louis-Philippe Eno en format cinéma numérique 4k permettant un rendu très léché.
La diffusion de l’événement devait se terminer le 3 janvier, mais à la demande générale, il se poursuit jusqu’au 7 février. Et comme pour tous leurs concerts, 1 dollar du prix du billet est dédié à la reforestation.
En France, les membres du groupe éléctrorock Shaka Ponk ont décidé de réunir les forces (et les influences) de plusieurs artistes et personnalités afin de sensibiliser sur l’action climatique. Ils montent alors le collectif The Freaks avec le soutien de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme et lancent une plateforme en ligne.
Le but est d’identifier les gestes les plus polluants du quotidien, trouver des alternatives ludiques et ainsi revoir son mode de vie avec une lunette plus écoresponsable. Pour cela, les Shaka Ponk ont convaincu une soixantaine d’artistes français de changer un ou plusieurs des 42 gestes identifiés afin de faire passer un message fort à leurs fans et followers.
On apprend ainsi que la jeune artiste Pomme est devenue végane, que M (Matthieu Cheddid) lui, ne prend plus de bain et que la chanteuse Zazie confectionne ses propres produits ménagers.
Sur la plateforme, on retrouve les engagements de toutes les personnalités investies ainsi qu'un quiz pour évaluer sa propre consommation et plein de conseils faciles et accessibles pour changer durablement nos habitudes polluantes.
Pour lutter contre la pollution plastique dans les océans, le rappeur belge Roméo Elvis a lui opté pour une solution simple, mais efficace : la gourde.
La première étape a été de lancer une pétition demandant au gouvernement belge de distribuer des gourdes aux élèves de 6 à 18 ans et d’installer des points d’eau dans les écoles. Plus de 30 000 signatures ont été récoltées et plusieurs villes ont même pris le pas. À Herstal, proche de Liège, 2000 élèves devaient recevoir une bouteille en métal en 2020.
Puis, pour inciter le plus de personnes à suivre cette tendance, le rappeur lance, avec la compagnie SIGG swizterland une collection de gourdes écoresponsables nommée Strauss. La compagnie choisie pour les fabriquer est très sensibilisée à son impact environnemental ; tout est fait localement et plus de 55% de l’énergie utilisée pour la production des bouteilles provient de sources renouvelables. De plus, 1 euro du prix de la gourde est reversé à l’organisme The Ocean Cleanup.
À l’ère pré-Covid, beaucoup de musiciens éprouvaient des difficultés à lier convictions écologiques et tournées mondiales. Entre la multitude de trajets en avion, le plastique à usage unique et l’impression de pamphlets, le bilan carbone s’élève rapidement. Pour ces raisons, le groupe anglais Coldplay avait, en 2019, annoncé cesser les tournées pendant quelques années afin de trouver des moyens moins polluants.
Mais tous les artistes ne peuvent pas leur emboiter le pas pour des raisons économiques ou simplement pour satisfaire les fans. Laurence Lafond-Beaulne, du groupe québécois Milk&Bone, a eu l’idée de lancer le mouvement ACT (Artistes citoyens en tournée) pour promouvoir des pratiques plus écoresponsables dans le milieu des spectacles.
Sur sa plateforme en ligne, on peut y trouver un guide des pratiques plus vertes à l’attention des musiciens en tournée ainsi qu’une liste de ressources pour des logements écologiques.
Toutes ces idées originales et ces initiatives contemporaines font étrangement résonner ces paroles écrites en 1986 « Nous pouvons sauver notre terre / C’est la pure vérité […] C’est à moi de réagir, car demain, c’est maintenant ». En espérant que ce n’est que le début.