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J'attendais ce concert depuis 9 mois... et je l'ai dégusté comme on déguste son plat de bonbons favoris... Parce que, des bonbons, il y en avait de toutes les sortes, et en grande quantité, pour reprendre l'allégorie présentée en introduction par le chef d'orchestre et arrangeur, Simon Leclerc. Tout d'abord, 81 musiciens de l'Orchestre symphonique de Montréal étaient présents sur scène, avec tout leur talent, pour accompagner musicalement les magnifiques paroles de Brel; 10 interprètes, amoureux du compositeur, nous livraient ses chansons avec toute leur sensibilité et leur créativité; et, bien sûr, ce poète intemporel et immortel qu'est Brel, fabricant de dentelle de mots, de sens et de sensibilité.
C'est l'auteur-compositeur-interprète Luc de Larochellière qui a eu l'idée de ce spectacle et qui l'a mis en scène. Ses choix sobres, tout en nuances et en subtilité, cadraient très bien avec l'oeuvre de ce grand chantre de la chanson française. Chacun des dix interprètes venait présenter deux chansons. Il y a eu tout d'abord Bïa, dans une magnifique robe rouge, qui a interprété J'arrive et Amsterdam. Puis Pierre Flynn a enchaîné avec Le plat pays et La bière. La salle a bien ri lorsqu'il a dit que cette chanson avait trouvé en lui « une grande connexion ». Catherine Major a ensuite interprété avec une grande justesse Au suivant et Ne me quitte pas.
L'émotion était déjà à son comble lorsque la grande Danielle Oddera a fait son entrée sur scène, et qu'elle nous a lu la dernière lettre que Jacques Brel avait écrite à sa sœur Clairette, qui était sa très, très grande amie. D'ailleurs, Jacques Brel adorait le Québec, et, lorsqu'il venait nous visiter, il avait coutume d'aller finir ses soirées à la boîte à chansons Chez Clairette. Souvenirs, souvenirs... Incursion dans la petite et grande histoire de vie de Jacques Brel... Danielle Oddera a interprété Fils de bourgeois et La valse à trois temps, avec toute la fougue qu'on lui connaît. Elle a reçu une ovation debout, spontanée.
Luc de Larochellière est venu nous présenter Un enfant et Mathilde. Moments très émouvants. Puis, Bruno Pelletier, Paul Piché, Marie-Hélène Thibert, Diane Tell et Marc Hervieux (comme dessert) sont venus nous interpréter, tour à tour, les plus grands succès de Brel : Jaurès, Quand on n'a que l'amour, Les ramparts de Varsovie, Voir un ami pleurer, La Quête.
Le metteur en scène avait choisi de nous présenter les deux dernières chansons du spectacle de façon quelque peu différente. Tout d'abord, les 5 interprètes féminines ont entonné la première pièce, puis ça a été au tour des 5 hommes d'être réunis sur scène. Ils ont commencé à chanter avec cœur Les Bourgeois; les filles les ont rejoints et tous ont chanté en chœur et avec beaucoup de cœur cette chanson fétiche de Brel. C'était un moment humoristique du spectacle. La foule a tapé dans les mains pour les accompagner. Il semble que cette chanson constitue un véritable exutoire pour tous, et qu'on adore se défouler en la chantant... On sait que Brel était né dans une famille bourgeoise, mais, comme il le dit lui-même, « il ne l'apprit que bien plus tard. »
Ça a été une soirée mémorable. Les spectateurs ont offert aux musiciens et aux chanteurs une ovation debout de plusieurs minutes.