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Le mercredi 18 janvier, la Maison Symphonique a vibré grâce à l’enivrante musique de Ludwig van Beethoven et de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Ce beau et gigantesque bateau immobile – à la sonorité parfaite – a tout de même largué les amarres, pris le large et voyagé au grand ravissement d’une salle bondée. L’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM), le maestro espagnol Juanjo Mena et le pianiste britannique Paul Lewis ont littéralement triomphé.
« La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile. »
(C. Baudelaire)
Le programme a débuté avec « Ouverture, op. 77 » de l’opéra Der Freischütz de Carl Maria Von Weber; soit dix trop courtes minutes d’évocatrices et charmantes mélodies récapitulatives de l’œuvre.
Ensuite le pianiste et virtuose Paul Lewis, récipiendaire de nombreux prix et distinctions, est venu démontrer une maîtrise de son instrument toute aussi impressionnante que sa feuille de route des plus étoffées. De Beethoven, il a interprété le « Concerto pour piano no 3 en do mineur, op. 37 » très solidement appuyé par l’impeccable, remarquable et incomparable OSM. D’une durée de 36 minutes, ce concerto est en fait une suite de très lyriques, inventives et quasi euphorisantes mélodies.
Bien que cette dernière pièce ait été rien de moins que grandiose, on doit l’apothéose finale à un orchestre dynamique et survolté qui nous a livré une « Symphonie no 6 en si mineur, op. 74, Pathétique » (Tchaïkovski), de manière flamboyante. Le public a ainsi vécu quarante-cinq minutes de pur bonheur, transcendant. Durant son exécution, on ne voyait tout simplement pas le temps passer tellement l’œuvre est captivante, nous transportant et nous faisant rêver.
À mon oreille, cette soi-disant « pathétique » symphonie serait plutôt fantastique, héroïque, voire extatique. Elle exerce même sur mon système nerveux un apaisant effet… anxiolytique. Alors, pathétique? Absolument pas! Hypnotique? Certainement!
Le compositeur a d’abord intitulé son œuvre « Symphonie à programme ». Mais après s’être ravisé, il a plutôt considéré le terme « Tragique »; jusqu’à ce que son frère Modeste lui suggère « pateticheski ». C’est le nom qui a été choisi et inscrit sur la partition remise à l’éditeur. Sauf que Tchaïkovski s’est par la suite ravisé de nouveau et à voulu faire enlever cette inscription… trop tard. L’éditeur en avait décidé autrement. Voilà donc pour la petite histoire d’un titre plus accrocheur que descriptif de l’œuvre.
Vingt minutes avant le début du concert, le hasard a voulu qu’au moment de présenter mon billet à une – bien jolie – jeune fille de la Maison Symphonique, je sois stoppé dans mon élan par un gentleman de haute stature pressé de passer devant moi pour se diriger vers l’ascenseur. Tout de sombre vêtu, traînant petite valise sur roues et porte-documents, il avait l’air d’un très sérieux et flegmatique homme d’affaires.
En consultant le programme, j’ai eu la surprise de constater que j’avais ainsi cédé le passage au chef Juanjo Mena, que j’ai bien eu le temps d’observer. Quel contraste entre l’homme de la rue et la « bête de scène » observée durant la soirée! Dans le cadre de sa fonction, il est excessivement expressif et dirige avec beaucoup de fougue, de générosité et d’amples mouvements.
Ce prestigieux chef, de réputation internationale – et peut-être même galactique – a des états de services très impressionnants qui attestent d’une longue et fructueuse carrière.
En fin de concert, le maestro s’est dirigé au cœur de l’orchestre et a consacré un long moment à saluer, à remercier et à mettre en valeur les différentes sections instrumentales. Tous les artisans de cette mémorable performance ont d’ailleurs eu droit à une longue et exubérante ovation debout, accompagnée d’un tsunami d’applaudissements.
Le concert est repris ce jeudi 18 janvier. Pour obtenir de plus amples informations ou pour réserver vos billets, vous pouvez accéder au site internet de l’OSM en cliquant simplement ici.