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En cette soirée du samedi 4 mars, dans le cadre de Montréal en Lumière, la magnifique salle de concert Bourgie, du Musée des beaux-arts de Montréal, a été possédée et charmée par le renommé Trio Fibonacci alors qu’il nous a offert des chefs-d’œuvre de compositeurs ayant choisi, ou ayant été contraints, de quitter leurs pays d’origine non sans emporter dans leurs bagages leur précieuse identité musicale et leur géniale créativité.
Le lieu
La salle de 400 places, désignée « lieu historique d’intérêt national » en 1998, est située dans l’église patrimoniale restaurée Erskine and American, conçue dans un style néo-roman en 1894 par l’architecte Alexander Cowper Hutchison. Elle s’enorgueillit d’une acoustique impeccable et d’un splendide décor composé de vingt vitraux Tiffany historiques.
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Les virtuoses
Julie-Anne Derome au violon, Gabriel Prynn au violoncelle ainsi que Michel-Alexandre Broekaert au piano, en remplacement de Wonny Song, pianiste attitré, présentement en congé parental.
Voici quelques informations pertinentes provenant de leur site internet.
« Dès son entrée sur la scène musicale en 1998, la presse québécoise dit du Trio Fibonacci que lorsqu’on les entend, on entre dans le domaine du miracle (Le Devoir). Le Trio, quant à lui, est entré dans le domaine de la rigueur et de l’étude auprès des plus grands maîtres… Le Trio Fibonacci se réjouit d'une brillante carrière internationale… Il demeure un des seuls trios à clavier du monde remarqués à la fois pour ses lectures virtuoses et inspirées de la musique d’aujourd’hui que pour ses interprétations passionnées et éloquentes des œuvres classiques et romantiques. »
Dans lapresse.ca du 10 octobre 2013, Claude Gingras précisait ce qui suit à propos du nom que s’est donné le trio.
Fibonacci est le nom d'un mathématicien du Moyen Âge, inventeur d'un système de proportions numériques qui, rappelle la violoniste, « influença les arts et notamment la musique, y compris les sonates de Haydn. Nous avons préféré un nom comme celui-là plutôt que celui d'un peintre, par exemple. Nous voulions quelque chose d'original.»
Et maintenant, en avant la musique!
Programme et prestations
Le programme débute par le « Trio no 3 (1918), Allegro con moto » de Heitor Villa-Lobos. Oeuvre inventive, tantôt chaleureuse, tantôt fougueuse, exécutée avec tout le brio auquel ce trio nous a habitué.
Suivi de l’ineffable « Vocalise » de Sergueï Rachmaninov, arrangement par Jules Conus. Selon le programme : « …chanson composée et publiée par Rachmaninov en 1915 comme la dernière de ses Quatorze chansons, Op. 34. Écrite pour voix haute (soprano ou ténor) avec un accompagnement de piano, elle ne contient curieusement aucun mot, mais elle est chantée en utilisant n’importe quelle voyelle choisie par l’interprète. »
Dans l’arrangement que nous offre le trio, le violon se substitue très efficacement à la voix. Si cet air vous est inconnu, ou si vous désirez le revisiter, je ne saurais trop vivement vous recommander d’aller entendre l’angélique et transcendante version vocale de feue la soprano Anna Moffo en suivant ce lien internet:
https://www.youtube.com/watch?v=8Xliw8yPbF4.
Ensuite vint le « Trio no 2 (1928) », Introduction et Allegro, d’Alexandre Tansman. Pièce tellement langoureuse et passionnée qu’il est étonnant que le violon n’ait pas pris feu. Il faut voir comment ils caressent leurs instruments à cordes aux courbes généreusement féminines, particulièrement le violoncelle, de leur archet aussi vigoureux qu’entreprenant. Jouissif ! Et percutant !
La première partie s’est terminée par les deux mouvements du « Trio no 4 - Dumky - (1891) » d’AntonínDvořák. D’abord le Lento maestoso – Allegro – Lento maestoso – Allegro, une enlevante et enjouée conversation musicale à trois. Et puis le Poco Adagio – Vivace non troppo – Poco Adagio – Vivace, plus grave et introspectif puis soudainement joyeux et même endiablé. Ensorcelant !
L’entière deuxième partie fut consacrée au « Trio Romántico (1912) », en quatre mouvements, de Manuel Ponce. Style créatif, lyrisme aux sonorités enjôleuses. Oeuvre aussi majestueuse que mémorable !
Au total, quatre-vingt-dix minutes de bonheur continu.
Appréciation globale
Je ne trouve rien à redire du Trio Fibonacci mais tout à chanter, particulièrement leurs louanges. Mais comme je ne suis pas chanteur, je vais me contenter de laisser couler l'encre de ma pensée afin qu'elle se cristallise en mots sur le papier virtuel de votre écran.
Ce trio a assez de talent pour alimenter un quatuor; assez de virtuosité pour un quintette; assez de fougue pour un sextette; et assez de passion pour décupler notre plaisir à l'écoute de leurs prestations.
L'équation de leur éclatant succès se décline ainsi:
Virtuosité + fougue + inspiration + judicieux répertoire = expérience inoubliable !
Conclusion
Les spectateurs, qui furent conviés à ce banquet musical composé de hors-d’œuvre et de chefs-d’œuvre servis avec raffinement exquis sur une étincelante table d’harmonie, le tout généreusement arrosé d’une rafraichissante cuvée de sonorités envoutantes, ont finalement, longuement et chaleureusement exprimé leur exubérante appréciation en position debout.
Ce fut une soirée enivrante d’où je suis ressorti en état d’ébriété musicale avancé. Sur le chemin du retour je titubais en harmonie avec les mélodies tournant encore dans ma tête.
Recommandé ? Certainement ! Jusqu’à l’ivresse.