Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice de formation et auteure de nombreux ouvrages de référence et romans pour adultes, fait partie des auteurs de la toute nouvelle collection de livres pour adolescents, C ma vie, de l’éditeur Guy Saint-Jean. Basés sur de réelles histoires, les livres de la collection C ma vie se veulent des livres de sensibilisation auprès des jeunes de 12 ans et plus et s’inscrivent dans un désir d’informer les jeunes sur diverses problématiques sans être moralisateurs. Annabelle, de Stéphanie Deslauriers est l’un des quatre premiers ouvrages offerts au public ce mois-ci par l’éditeur Guy Saint-Jean.
Dotée d'un baccalauréat et d’une maîtrise en psychoéducation, l’auteure Stéphanie Deslauriers travaille depuis des années en prévention et en intervention dans le domaine de l’inadaptation psychosociale auprès des enfants et adolescents ainsi que de leur famille. Depuis 2010, son blogue, Ensemble, maintenant est une source intarissable d’informations pour professionnels et gens du public et ses nombreuses participations télévisuelles à tire de chroniqueuse et conférencière, notamment dans Format familial, à Télé-Québec, font de Stéphanie Deslauriers une référence notoire dans le domaine psychoéducatif.
Son dernier livre, Annabelle, est le témoignage d’une adolescente de 13 ans qui n’a rien d’extraordinaire ni rien d’inintéressant, une adolescente « ordinaire » à laquelle tous les jeunes peuvent facilement s’identifier. Annabelle vit avec ses deux parents, mais est toujours seule puisque ceux-ci travaillent sans cesse. Sa meilleure amie, Léa, va à la même école qu’elle et est la grande confidente d’Annabelle.
Annabelle n’est pas un personnage du type « Gossip Girl » ou « rebelle et insoumise » tel que l’on retrouve dans les séries pour ados depuis quelques années. Annabelle est une ado simple et légèrement naïve (comme peuvent l'être des adolescents de 13 ans) et partage avec nous ce qu’elle observe chez ses pairs, comment elle se sent par rapport à eux, ce qui se passe autour d’elle, et ce qu’elle a envie de vivre.Si la période houleuse de l’adolescence est loin derrière vous, vous vous direz probablement que « plus ça change, plus c’est pareil », et voilà la pertinence du sujet : puisque le scénario d’Annabelle se répète de génération en génération, il faut persévérer dans la sensibilisation auprès des jeunes afin de leur faire comprendre la conséquence de chacune de leurs actions, de chacun de leurs choix.
Ok, mais le sujet c’est quoi?
Annabelle aborde plusieurs sujets délicats propres à l’adolescence : isolement social, recherche identitaire, pression parentale, comparaisons aux autres, désir de plaire et de ne pas passer pour un « bébé », les relations interpersonnelles qui se dessinent et se dissolvent dans les corridors de l’école…
Annabelle, c’est tout ça à la fois avec une préséance d’intimidation virtuelle et de manipulation perverse. Une situation somme toute banale,si on se réfère au nombre de dénonciations qui se fait par année, mais qui demeure encore un sujet délicat, voire tabou.
Annabelle tombe amoureuse d’Éric, le gars le plus cool du secondaire 5. Il s’intéresse à elle soudainement, elle qui n’est qu’une ado « ordinaire » de secondaire deux, qui n’a pas encore vécu de réelle relation amoureuse et encore moins sexuelle. Annabelle voudrait bien en parler à ses parents, mais ils ne sont jamais là. Et lorsque sa mère est là, elle en profite pour lui dire que 76% dans son examen n’est pas assez, qu’elle devrait faire plus d’efforts, être moins paresseuse, moins sur internet, moins…plus…
Alors Annabelle se confie à Léa. Elle en a assez de devoir correspondre à ce que sa mère attend d’elle. Qui est-elle, elle, Annabelle? Entre en scène, le beau Éric et son sourire charmeur.
« Je pensais à toi… Ah oui??? Il pensait à moi? Oh mon dieu! Je sens une bouffée de chaleur m’envahir. Serait-ce la préménopause de ma mère qui serait contagieuse? Ah, non : c’est l’amouuuur qui fait ça. Je ne m’attendais pas à cette réponse. Je la relis, pour être certaine d’avoir bien lu. Et maintenant, je réponds quoi? "Moi aussi?" »
Facebook et autres réalités virtuelles
L’attention d’Éric devient alors le phare d’Annabelle. Plus rien ne compte sinon le reflet qu’il a d’elle. Même sa relation avec Léa tourne au néant et Annabelle se lie maintenant à des filles « déniaisées », va à un party sans en parler à ses parents et échange des messages à double signification avec Éric; elle veut attirer son attention, vivre une première relation amoureuse imprégnée de ses attentes romantiques et lui semble plutôt rechercher quelque chose de « plus », quelque chose qu’elle n’a pas, mais qu’elle voudrait tant avoir, qu’elle voudrait être.
« (…) j’hésite à peser sur " Envoyer ". Est-ce que je fais bien? Est-ce que je suis en train de faire la pire erreur de ma vie? Est-ce que j’aurai l’air d’une traînée? D’une fille facile? De, de, de…je ne sais plus trop quoi? Annabelle, arrête de tout suranalyser et fais-le, point à la ligne, Prouve-lui, à Éric, que tu n’es pas qu’une petite fille de secondaire 2 pas déniaisée. »
Comme tous les adolescents de la génération « Facebook », elle ne pense pas aux conséquences de ce qu’elle écrit ou partage par voie virtuelle. Et c’est bien là le point crucial du roman : faire attention à ce que l’on partage publiquement ou avec des gens « mal intentionnés » qui se servent de toute information sur nous pour nous faire du mal.
Qu’est-ce qui pousse les gens à se dévoiler, se questionner, à se chercher dans les médias sociaux? Où en sont les réels liens avec les autres, amis, parents? Les adolescents ont toujours eu maille à communiquer, mais la création de liens virtuels a-t-elle accentuée la profondeur des « apparences », des « comparaisons », de l’écart entre ce que l’on montre de soi et ce que l’on est?
L’écriture simple et adaptée de Stéphanie Deslauriers rejoint bien la réalité de plusieurs jeunes d’aujourd’hui. Le lecteur pourrait être tenté de trouver le sujet un peu léger pour les adolescents, mais il est bon de se rappeler que les jeunes de 12 à 17 ans ne vivent pas tous le même degré d’expérience; bien que la société actuelle nous renvoie l’image d’une adolescence hypersexualisée et confrontée à une réalité plus qu’intense, il existe encore des ados « entre l’enfance et l’âge adulte », des ados qui n’osent pas demander ou dire et qui sont pris dans le tourbillon de leurs émotions et de leurs actions.
La collection C ma vie s’inscrit donc dans les multiples séries pour ados tout en se démarquant par sa simplicité et son réalisme. Je vous invite à découvrir Annabelle ainsi que les trois autres livres parus dans la collection C ma vie de l’éditeur Guy Saint-Jean. Vous trouverez ici-bas des hyperliens vous permettant de découvrir l’auteure et psychoéducatrice Stéphanie Deslauriers.
Stéphanie Deslauriers
Guy Saint-Jean éditeur