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Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques présentait, le 1er novembre à la Cinquième Salle, son dernier spectacle. Dans Hélas, ce n’est qu’un spectacle d’humour, il revient avec beaucoup d’autodérision sur les échecs de sa vie.
Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques est maître dans l’art de la bonne ambiance en récitant dès le début de son spectacle, confortablement assis dans son fauteuil, un extrait du poète québécois schizophrène Émile Nelligan. « Ça va être comme ça tout le long du spectacle », prévient le comédien, qui brise ainsi la glace avec le public. La culture est ancrée dans l’ADN de ce ténébreux humoriste, fils d’un pied-noir algérien et d’une Québécoise, tous deux diplômés de hautes écoles. Il aime foncièrement les poètes dramatiques, les beaux mots et l’humour raffiné, qu’il n’hésite pas à mettre en avant sur scène. Ce qui ne l’empêche pas de clamer de temps à autre, avec un accent bien plus prononcé, des blagues populaires québécoises en les introduisant par un « Heille, la gang ! »
L'autodérision pour panser ses déceptions
L’autodérision est l’essence même de son spectacle, il va jusqu’à plaisanter de son nom à rallonge, « à la fois une contradiction sexuelle (Philippe-Audrey) et une adresse postale (Larrue-St-Jacques) ». Tout au long de son récit, il revient avec beaucoup d’humour, de tendresse et de franchise sur les épisodes de sa vie, ses déceptions personnelles, dont se délecte le public. Photos de famille à l’appui. Il se trouve laid, même s’il ne l’est pas tant que ça. Jusqu’à ce qu’il montre ses deux amis d’enfance, devenus mannequins. Il adore créer de drôles de malaises, en récitant notamment un texte du philosophe Michel Foucault, reprenant des conseils (assez tordus, voire traumatisants) datant de la Rome Antique pour avoir une sexualité épanouie. Philippe-Audrey enchaîne avec panache ses déceptions amoureuses et sa période de dépression. Il y explique comment il a dû, pour ne pas sembler ridicule lors d’une rencontre de dépressifs anonymes, improviser une histoire improbable avec un fort accent de l’Est. Il parle également de sa toute première expérience sur scène, dans un rôle que personne n’aurait pu imaginer.
Un comédien touche-à-tout
Touchant, facétieux et parfois drôlement malaisant, Philippe-Audrey joue le guide de sa vie et de ses mauvaises périodes dont il se moque bien sur scène. Son spectacle est une sorte d’introspection, une forme de thérapie durant laquelle il se nourrit des ondes positives d’un public toujours bienveillant. Depuis la présentation de son spectacle en France en 2018, il a gagné en assurance dans son numéro et maîtrise parfaitement le dosage entre références culturelles, moments de malaises malicieux et autodérision à s’en déchirer le gosier de rire. Philippe-Adrey est un touche-à-tout. En parallèle de ses spectacles, il écrit régulièrement des chroniques pour le magazine « irrévérencieux » Urbania. Il n’hésite pas non plus à sortir des sentiers battus en interprétant des personnages sots et un brin macho, tant à la télévision (Like-moi - qui a remporté le Prix Gémeaux 2018 de la meilleure série humoristique) qu’au cinéma (Les Barbares de La Malbaie).
Philippe-Audrey est en spectacle un peu partout dans la province, ne manquez pas son passage près de chez vous!