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Mercredi 14 novembre, c’était soir de première pour Lise Dion qui présentait son spectacle Chu rendue là. Pour l’occasion, le Théâtre St-Denis 1 accueillait son lot de célébrités et un public bigarré qui a rempli la salle à pleine capacité. Les innombrables rires, sourires et fous rires nous ont très efficacement déridés. La truculente et grande dame de 5 pieds et 1 pouce n’a certes pas perdu la touche… et son humour a fait mouche.
L’humoriste, maintenant âgée de 63 ans, en est rendue à sa 30e année de carrière. Pour ce quatrième spectacle solo, elle a déjà vendu au-delà de 100 000 billets. En 2013, elle s’est vue remettre une plaque soulignant la vente d’un million de billets, ce qui n’est certes pas un mince exploit à réaliser. Elle peut légitimement en être très fière.
Suivant une tradition qui semble être désormais bien implantée dans le showbiz québécois, le spectacle a débuté avec près de 10 minutes de retard.
Lise est entrée sur scène accompagnée d’une tonitruante et entraînante chanson anglaise et d’un frénétique jeu d’éclairages. Elle s’est aussitôt assise sur le bord de la scène, prétextant vouloir jaser de plus près avec son public. Blâmant son statut de sexagénaire, elle a feint d’avoir peine à se relever pour finalement s’exécuter de manière loufoque. Les rires ont alors fusé et le ton de la soirée venait d’être donné.
L’humour de Lise est un véritable feu roulant de blagues qui vous arrache un rire aux 30 secondes. Il n’est jamais vulgairement scatologique – comme chez d’autres humoristes québécois – mais parfois un tantinet grivois, paillard et quelque peu racoleur de par ses blagues faciles de pet, de « noune », de raie et de mamelon. Son humour donne à 100% dans l’autodérision. Il ne s’en prend pas aux autres et il ne carbure pas à la méchanceté gratuite. Bref, il est franchement exemplaire. Lise devrait faire école et servir de modèle pour les nouveaux venus aspirant à la célébrité.
Les sujets abordés durant les quelque 100 minutes que dure le spectacle – mais pas nécessairement listés dans le bon ordre – sont : la soixantaine, le célibat, son poids et sa silhouette, le sort des gens âgés qui seraient mieux traités en prison qu’en CHSLD, sa séparation avec son ex-conjoint Marcel et le remariage de ce dernier à Cuba, la recherche de l’âme sœur sur internet, le contenu et l’utilité de son « kit d’un soir », la désirabilité d’un calendrier des pompiers, son chien grand jappeur mais petit faiseur, les propos de Nancy la coiffeuse, ses difficultés à parler anglais et j’en passe.
Elle s’accommode d’une mise en scène que je qualifierais de minimaliste, avec un strict minimum d’accessoires et de décors. Elle est d’un naturel désarmant et bien qu’elle ait déjà avoué avoir de plus en plus le trac en vieillissant, force est d’admettre que rien n’y paraît et qu’elle semble être totalement en contrôle, aussi à l’aise sur scène qu’un poisson dans l’eau.
Elle a conclu la soirée en nous chantant quatre ou cinq courtes chansons, humoristiques comme de raison, qu’elle se verrait bien interpréter dans une comédie musicale qu’elle rêverait de produire. Incidemment, la dame chante fort bien de sa voix étonnamment puissante et juste.
Après ce mini tour de chant, les spectateurs à la rate bien dilatée se sont levés comme un seul homme, comme catapultés de leurs sièges, pour offrir à cette humoriste hors pair et dans une classe à part, une longue et vibrante ovation debout.
Lise a encore de nombreuses représentations inscrites à son agenda. Vous pouvez en consulter le calendrier, et même vous procurer des billets, en cliquant ici. Ne ratez surtout pas cette occasion en or de rire à vous en décrocher la mâchoire.