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Du 15 au 18 novembre dernier avait lieu le festival Marathon de M pour Montréal. Plus de 90 artistes de la scène émergente ont performé dans diverses salles de spectacle montréalaises. Faute de pouvoir être à deux endroits en même temps, j’ai pris part à une humble poignée de performances, tous styles musicaux confondus.
Mon premier arrêt était aux Foufounes Électriques jeudi dernier à l’occasion du très attendu spectacle de Choses Sauvages. Le premier album éponyme du groupe, paru en 2018, a conquis le public avec son côté pop rock dansant. Certaines chansons comme La valse des trottoirs et Ariane se sont vite hissées au sommet du palmarès des radios alternatives québécoises. Leur second album Choses Sauvages II, lancé en 2021, s’éloigne un peu des sonorités initiales et emprunte une direction plus électro et new wave.
Le spectacle du 16 novembre affichait complet. Les Foufounes Électriques grouillaient d’une foule dense et impatiente d’accueillir la formation, réputée pour son énergie contagieuse sur scène. Dès les premières notes, le plancher de la salle s’est mis à vibrer sous le poids des fans dansant et sautant, à l’unisson avec les riffs de guitare et les sons enjoués de synthétiseur. Véritable bête de scène, le chanteur Félix Bélisle a tout donné. Rappelant tantôt Nicola Sirkis d’Indochine, tantôt Hubert Lenoir, Bélisle avait la main mise sur l’audience. Un problème technique a même inspiré le chanteur à se diriger vers le parterre pour faire asseoir les spectateurs, souhaitant joyeux anniversaire à l’un, exigeant une danse impromptue à l’autre.
L’ensemble des musiciens possédait vraisemblablement une forte chimie, certains d’entre eux jouant ensemble depuis l’école secondaire. Le guitariste et claviériste Thierry Malépart, le guitariste Marc-Antoine Barbier, le claviériste Tommy Bélisle, le batteur Philippe Gauthier-Boudreau et le bassiste Charles Primeau ont offert une performance dynamique et pleine de caractère, enfilant les unes après les autres des gorgées de Labatt 50. Bélisle a évoqué l’image d’un Seven Up sexy en cours de concert, faisant référence aux sonorités performées sur scène. Cette image m’a fait sourire et représente étonnamment bien la personnalité de Choses Sauvages : effervescente et suave, sans oublier le petit côté rebelle.
La Sala Rossa accueillait le 17 novembre, l’évènement M for Mothland VI, affichant également complet. Le spectacle organisé en collaboration avec l’agence d’artistes et étiquette de disques Mothland, présentait 5 têtes d’affiche : Night Lunch, Atsuko Chiba, CDSM, La Sécurité et Population II. Une telle programmation laissait présager une soirée intense et forte en décibels ! Non pas une, mais bien deux scènes distinctes avaient été érigées dans la salle du boulevard Saint-Laurent. Cette mise en place permettait un enchaînement plus rapide des groupes durant la soirée. J’ai assisté aux performances de Night Lunch, leur site internet suggérant une biographie plutôt poétique citant un penchant pour les chansons pop clair-obscur, et Atsuko Chiba, formation que j’affectionne particulièrement, se définissant comme une armada psychédélique.
La performance de Night Lunch en ouverture était une intéressante mise en bouche. L’indéniable côté kitsch du groupe, combiné aux thématiques romantico-fantasmagoriques de leur musique teintée de R&B, de soul et de notes lascives de saxophone, a charmé l’audience. Dandinements de tête et mouvements subtils de hanches étaient au rendez-vous. Des projections d’Anthony Piazza, aussi batteur d’Atsuko Chiba, étaient présentées tout au long de la soirée.
Suivait le spectacle d’Atsuko Chiba qui dès les premiers accords a fait trembler les enceintes. La formation composée d’Anthony Piazza, de David Palumbo, d’Eric Schafhauser, de Karim Lakhdar et de Kevin McDonald a enflammé la salle. Le groupe transcende les genres pour nous offrir du rock bien soutenu par l’omniprésence des guitares, à la fois lourde et mélodique, où musique, drone et synthétiseurs aiguisés côtoient chants et cris. Très bien agencées aux projections éclatées projetées sur les musiciens, les chansons défilaient et nous transportaient dans une aventure sonore post-rock et hypnotisante, puis déviaient vers une dimension plus crue se rapprochant davantage du krautrock.
Mon expérience Marathon M pour Montréal s’est terminée au Théâtre Fairmount samedi dernier. L’agence internationale de booking Heavy Trip, basée à Montréal, avait concocté un évènement bien spécial pour célébrer son dixième anniversaire. Pelada, Nadah El-Shazly, Marie Davidson et Ouri se sont partagé la scène du théâtre du Mile-End. Pelada a ouvert le bal avec un DJ set un brin éclectique, enchaînant les pistes de manière un peu brusque. Leurs rythmes pourtant bien assumés avaient du mal à rejoindre le public.
Nadah El-Shazly, productrice, chanteuse et artiste sonore originaire du Caire en Égypte, a par la suite performé avec à ses côtés, Sarah Pagé à la harpe. La puissance de la musique qui nous était proposée transcendait le bruit de la foule qui continuait de discuter durant la prestation. El-Shazly a chanté avec tout son corps, bougeant au rythme de ses paroles. La musique populaire égyptienne du début du XIXe siècle sert de tremplin à l’artiste qui réinvente la formule en explorant de nouvelles dimensions sonores, aidée par des enregistrements de terrain et le temps d’un soir, des magnifiques notes de harpe de Pagé.
C’était finalement au tour de Marie Davidson de fouler la scène du Fairmount. Figure emblématique de la scène électro montréalaise, la productrice et musicienne a largué sa première piste comme une véritable bombe. La foule s’est mise à danser comme s’il n’y avait plus de lendemain. Davidson, entre autres encensée par Pitchfork et nominée au Prix Polaris 2016 avec son projet Essaie pas, parcourait énergiquement la scène d’un bout à l’autre. Ses sons passant du techno au minimal wave, étaient parfois accompagnés de paroles.
Ouri faisait office de cerise sur le gâteau pour clôturer ce party d’anniversaire. Née en Guyane, puis déménagée en France, la productrice, DJ et multi-instrumentaliste s’est installée à Montréal à l’adolescence. Musicienne de formation classique, ses compositions électroniques planantes possèdent une dimension orchestrale. Quoi de mieux pour se trémousser jusqu’aux petites heures du matin…