Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
La première édition du festival de musique expérimentale Flux est en cours jusqu’au 10 octobre. Au menu : concerts, ateliers, tables rondes et plus encore, s’articulant autour de la communauté des arts sonores. La soirée de samedi dernier, coprésentée par Arts in the Margins, Mardi Spaghetti, CJLO et CKUT, proposait une programmation partagée par l’artiste multidisciplinaire SlowPitchSound et la compositrice Bana Haffar.
Lorsque j’ai débuté l’écriture de cet article, je me suis dirigée vers le site web de Bana Haffar. La musicienne basée à Montréal, originaire de l’Arabie saoudite, m’a charmé par la simplicité de ce dernier, qui consiste en une page Google Docs sommaire. On y retrouve l’essentiel, incluant un CV bien rempli, garni de performances menées aux quatre coins du globe : Tokyo, Berlin, Los Angeles, Beirut, pour entre autres des festivals comme MUTEK, OK LÀ et Irtijal Experimental Music Festival.
La Sotterenea avait fière allure, avec ses chaises disposées en cercle sur le parterre, autour d’une station sur laquelle se trouvait l’attirail électronique de Haffar. L’artiste a dirigé un récit musical captivant. « Use your imagination, don’t look at what I’m doing ». Nous nous sommes laissé transporter dans une douce noirceur, rehaussée par les pulsations scintillantes du synthétiseur modulaire.
L’instrument, couvert de fils de toutes les couleurs, produisait une multitude de sons, passant du white noise au drone. Chocs et tintements offraient un paysage sonore enveloppant. La brume tonale a pris de l’ampleur, jusqu’à prendre son envol. Une portion plus rythmée nous attendait par la suite.
SlowPitchSound est un compositeur émérite, un mentor et un explorateur du son et de l’image basé à Toronto. Il a participé à de nombreux projets personnels et collaboratifs, passant du Canada aux États-Unis, de l’Allemagne à Taiwan. Son style unique réjouit. Le musicien et DJ possède un optimisme rafraîchissant. Il s’est présenté sur scène derrière sa table tournante, le sourire au visage, reconnaissant.
Avec humour, il a réchauffé la salle en nous présentant ses différentes sections d’équipement, comme le font les présentateurs de jeux télévisés, dans lesquels les candidats s'affrontent pour gagner des prix.
Expressif et généreux, SlowPitchSound a proposé plusieurs morceaux, tous agrémentés de scratching. Ce procédé modifie le son des vinyles, qui passe de l’aigu lorsque la manipulation est rapide, au grave lorsqu'elle est ralentie. Le tout était filmé en direct et projeté sur un écran. Le contenu de chaque disque est enregistré au préalable par l’artiste. Il recueille sur le terrain les bruits de la nature qui sont une grande source d’inspiration dans son travail.
Certaines pièces suggéraient des chants d’oiseaux filtrés et synthétiques, alors que d’autres, plus grésillantes et lourdes, pleines d’allers-retours fréquents, nous laissaient haletants, habités par un étrange sentiment d’urgence.
Pour connaître le reste de la programmation du Festival Flux, cliquez ici.