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Le skateboard est apparu aux débuts des années 1950. Devenue emblématique en Californie et à Hawaii, la planche à roulettes serait le résultat de la métamorphose du surf. Depuis que l’industrie s’est approprié ce sport, notamment en produisant des équipements, la culture du skate a été popularisée par les marques telles que Vans et Converse. Cette culture est d’abord et avant tout soutenue par le désir de surpassement des adeptes. D’extravagantes et spectaculaires prouesses exécutées après d’innombrables heures de pratique étonnent grandement les amateurs. Mais que faire lorsque la planche se brise et devient inutilisable? Bezo Land, artiste peintre autodidacte, a trouvé une solution.
Le jeudi 16 août 2018, à la Galerie Marc Gosselin située au 3880 de la rue Ste-Catherine Est dans Hochelaga, avait lieu le vernissage de l’exposition On Board. C’est un projet regroupant 60 skateboards récupérés, dont chacun a été remis préalablement à un artiste différent afin qu’il puisse réaliser un projet créatif. Peinture, collage et bricolage ravivent la matière pour en faire une chose nouvelle. Initié par Bezo Land, l’événement a été rendu possible grâce à la collaboration avec Marc Gosselin, mais aussi grâce à l’enthousiasme des artistes dont nous avons pu admirer le travail à travers une série d’œuvres éclectiques agencées de manière à pouvoir valoriser chacune d’elle.
Entrevue avec Bezo Land
Mariklôde – J’aimerais savoir d’où t’est venue l’idée de créer cette exposition?
Bezo Land – Absolument de nulle part, probablement, tu vois? J’avais dix vieux skates chez nous, puis je me suis dit que j’allais faire une exposition avec une dizaine d’artistes que je connais, que j’aime bien. Finalement, on a eu accès à 2500 boards. Mais, c’est ça : c’est parti de nulle part… J’aime faire du skateboard depuis 10 ans et, pour la peinture, j’adore le format skate. C’est le format qui se vend le mieux pour moi, contrairement à des artistes qui ont refusé de faire le show en raison du défi. Il y a deux-trois personnes qui ont refusé, mais il y en a aussi beaucoup qui ont accepté « à cause » du format. Et, pour moi, il y a aussi le fait que j’adore travailler sur du recyclé.
MK – C’est super intéressant. On constate que le recyclage est quand même en vogue en ce moment parce qu’on le sait, la planète ne va pas très bien. On sait qu’on est en train de soutirer les ressources de la planète de façon excessive depuis plusieurs années, donc l’idée est vraiment bonne. Et les artistes qui sont ici ce soir, ce sont tous des personnes que tu connais?
B – Pour la plupart, oui. Sinon, c’est aussi Marc (Gosselin) qui a été trouver des artistes. Ça a été parfois du bouche-à-oreille. J’ai peut-être eu une cinquante d’artistes qui m’ont écrit après qu’on ait sélectionné les soixante. Il y a sûrement une édition 2 qui se prépare… Et moi, j’ai travaillé dans des écocentres pendant trois-quatre ans, il y a une dizaine d’années : tout ce qui se jette, c’est ridicule! C’est bien beau d’être recyclé, mais ce n’est pas garanti que ça le soit totalement. C’est mieux de réutiliser avant d’être recyclé, de toute manière. Je pense qu’on pourrait juste arrêter de produire, et on pourrait survivre. Surtout le plastique! Donc, c’est ça, j’essaie de prendre le plus de matériel recyclé pour créer, puis à date ça fonctionne bien!
MK – Mais c’est super cool! Je vais te dire, t’as l’air content, t’as l’air satisfait et en même temps t’as l’air nourri par ce qui se passe en ce moment…
B – Ben oui! Ça fonctionne tellement! On est parti de rien! Marc et moi on a mis notre temps à l’infini, on a mis de l’amour là-dedans. Je suis contente de ce que ça donne, en effet. Ça fonctionne super bien, c’est rempli. Il y a Seba & Horg qui sont venus faire la prestation musicale gratuitement. Tout le monde donne de son temps, tout le monde s’implique. C’est ça qu’on veut, des artistes passionnés, qui aiment l’art, qui sont là pour les bonnes raisons.
MK – Et pourquoi tu as décidé de travailler avec Marc Gosselin pour ce projet-là?
B – Parce que Marc Gosselin, c’est un amour. C’est la meilleure personne qui existe sur la planète. Marc Gosselin est là pour les artistes. Il donne son temps à 100%. Et à Hochelaga, je trouve qu’il manque de ce genre de places, de galeries. Et puis Marc Gosselin, il est tout le temps là pour nous.
Je me devais alors de faire une entrevue avec Marc Gosselin…
Mariklôde – Bonsoir Marc. Alors, c’est toi qui es le galeriste ici, c’est ton espace. Peux-tu me parler de comment a commencé ta galerie?
Marc Gosselin – À la base, j’ai toujours habité Hochelaga. La galerie, ce n’était pas l’idée de départ. L’idée de départ, c’était un atelier. C’est comme un drôle de parcours. J’ai visité le lieu et je me suis senti chez nous. Mais à la base, c’était vraiment pour faire un atelier. Donc, je me suis dit que ça donnait une vitrine… et c’est en m’installant que j’ai pensé que je pourrais me faire une galerie où je pourrais aussi avoir des murs entre deux expositions. Moi, je fais du collage. Puis, en fait, c’est dans les « rénos » que ça a dégénéré. Finalement, j’ai juste rapetissé un peu l’atelier. Mais à la base, c’était vraiment pour mes trucs à moi. Alors, j’ai toujours considéré ma galerie comme mon salon. Et j’aime ça, travailler avec d’autres artistes. On monte des expos entre nous, qu’on organise nous-mêmes. Donc, c’est ça. Je ne suis pas comme un galeriste conventionnel. C’est encore mon salon.
MK – Ça fait combien de temps que tu as l’espace ici?
M. G. – Ça fait deux ans et demi que c’est ouvert, et ça fait trois ans que j’ai le local.
MK – Tu as à peu près combien d’expositions par année?
M.G. – Tu vois, la première année, on en a eu huit. Puis ça recommence cette année, cet automne avec On board. La programmation sort tranquillement… Sur mon site internet, dans le volet programmation, j’annonce toutes les expositions qui s’en viennent.
Marc Gosselin (à gauche) et Bezo Land (à droite)
Un franc succès
Il fallait s’y attendre, 60 artistes, ça en attire du monde. On retrouvait des gens à l’intérieur et à l’extérieur. Dans la cour végétalisée située à l’arrière de l’immeuble, on avait aménagé un espace favorable à la convivialité et, sur le mur du building voisin, un écran blanc avait été accroché en prévision d’une projection de vidéos de skates qui a eu lieu suite au crépuscule. Avec le nombre de personnes qui ont fréquenté l’espace durant cette soirée, je peux affirmer que cet événement a été un franc succès. Alors, puisque cette exposition était de très courte durée (elle se terminait le 19 août), je vous invite à rester à l’affût des prochains événements en visitant le site de Bezo Land et de Marc Gosselin, ainsi que leur page Facebook.