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Quelque part entre le Cubisme et le Surréalisme, l’art abstrait apparaît dans le monde occidental au début du XXe siècle. Par définition, cette tendance indique un écart par rapport à la réalité dans la représentation de l’imagerie de l’art. Essuyant toutefois quelques critiques, l’art abstrait est souvent mal compris par le public. C’est donc afin de tenter de mieux saisir ce qui se cache derrière ce style de toile que j’ai décidé de rencontrer cette semaine un adepte.
Fêtant son 30ème anniversaire dans l’univers abstrait cette année, Marcalain Marticotte, un artiste-peintre montréalais, accepte de me recevoir dans son espace intime. C’est à sa table à dîner, entourés de sa toute dernière collection, Bleu-Citron, dont le vernissage se tiendra samedi le 4 juin 2016 à La Galerie située au 1200 de la rue Amherst à Montréal, que nous nous assoyons pour discuter.
Croquer le mouvement
Marcalain explique que son goût pour l’art lui est venu en 1986. À l’époque où il était mannequin exclusif pour L’Oréal Canada dans l’équipe de Bernard Rochon. un coiffeur qui touchait également à la peinture et la couture, ce dernier devint une inspiration pour le jeune Marcalain. « C’est lui qui a fait naître en moi l’envie de développer mon côté artistique», affirme t-il, « L’aspect libéral de l’univers artistique me permettait de toucher à tout. »
Ayant au préalable développé son talent pour le dessin de façon autodidacte, il ira étudier ensuite au programme d’arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) au niveau du 1e cycle. C’est là qu’il fera la rencontre d’une étudiante du 2e cycle qui, par le coup de la chance, habitera tout près de chez lui. C’est avec celle-ci que Marcalain prendra ses premiers cours de fusain. « Elle disait : Une pomme c’est rond pis il faut être capable de faire des reliefs, les jeux de lumière, etc. À partir de là, je me suis mis à faire des profils et des croquis. Aujourd’hui, je suis dans l’abstrait. Je regarde la ligne d’horizon, je regarde les mouvements et je fais un croquis. Pas de ce que je vois! Un croquis du mouvement. » exprime t-il.
Entre deux gorgées de café et deux bouffées de cigarettes, Marcalain me raconte son histoire… « Les formes d’art qui m’intéressaient le plus au départ étaient le Surréalisme et le Cubisme, pour me verser ensuite dans l’abstrait et le contemporain. Ce courant est alors entré en moi, m’a saisi. » se remémore t-il. Passant de la peinture à l’huile à l’acrylique, il s’est mis à explorer.
Beige?
Marcalain se décrit comme un acteur social agissant par les arts. « Et tout est de l’Art. », s’exclame t-il. Dans les années ‘80, où il était travailleur social pour la protection de la jeunesse au Centre des services sociaux du Montréal métropolitain, il finit par claquer la porte. « Je refusais de me sentir ‘beige’ », dit-il avec dégoût. « Je refusais de remplir des copies de papiers carbones de quatre épaisseurs parce que je suis un esprit libre! » affirme t-il.
Malgré les commentaires de ses amis qui tentaient de le convaincre de garder son emploi, suite à une crise qu’il aurait vécue 1987, Marcalain entama une période de transition. « Le déclic a été de l’intérieur », confie-t-il tout en étant reconnaissant du soutien extérieur qui lui a permis de rebondir. Après avoir fait sa maîtrise en intervention psychosociale, Marcalain tient maintenant un bureau privé à son domicile où il enseigne également la peinture.
Après les oranges bleues de Tintin, voici le Bleu-Citron de Marcalain
Réel touche-à-tout, Marcalain Marticotte offre également ses services en tant que traiteur. Sachant cela, je deviens intriguée. Je lui demande alors si, quelque part, sa passion pour la cuisine aurait influencé le choix du nom de sa dernière collection, Bleu-Citron. « Au départ, ça n’avait pas de lien avec l’art culinaire. C’est parti vraiment des choix des couleurs, bleu et jaune. C’est sorti spontanément… Plus j’y pense, probablement que ça a une résonance avec le fait que… dans mon inconscient… si j’analyse vraiment… c’est sûr qu’il y a une espèce d’unification. »
Pendant la création de sa collection Bleu-Citron, Marcalain raconte que c’est la première fois qu’il perçoit autant de divergence à travers les mouvements. « Moi, j’ai un style, ça fait 30 ans que je peins, j’ai une signature. Mais là, je suis étonné! Ça été difficile de peindre avec le bleu et le jaune, ça m’a fait prendre du recul, à chaque fois! Pis en prenant ce recul là, je m’aperçois que la collection est effrayamment diversifiée. Ça me confirme que je suis un artiste abouti, mais pas parvenu. C’est comme si je recommençais. »
Bleu-Citron aurait été un défi pour l’artiste, « Dans les règles à respecter, les temps de séchage entre autre… Poser le jaune et poser le bleu directement sur la toile pour aboutir à ce que je veux. » Il précise que dépendamment de l’ordre dans lequel il va poser la couleur, la dernière dominera la première, d’où en résultera une modification de la teinte des verts.
Un hommage aux verts
Marcalain est quelque sorte un humaniste-environnementaliste. Détenant un esprit communautaire, il tient beaucoup à ce que la direction du vernissage de l’exposition Bleu-Citron mette en lumière ses trente amis artistes qui viendront accrocher ses toiles. Cette reconnaissance a pour but de rendre hommage à leur travail. De plus, Marcalain Marticotte aime récupérer et donner une deuxième vie aux choses. Il est donc tout à fait naturel qu’il se soit associé à un artisan québécois qui, à partir des palettes de bois, a créé les cadres de ses tableaux.
Évidemment, cet article-ci ne rassemble que des mots. Donc, afin de mieux saisir l’esprit de l’artiste, combinons le visuel. Pour se faire, samedi le 4 juin, je vous inviterais à venir rencontrer Marcalain Marticotte lors de son vernissage qui se tiendra à La Galerie entre 17h00 et 22h00.
Bon visionnement!
Mariklöde Tardi
Artiste & Reporter indépendante
Collaboratrice au Fil Culturel de atuvu.ca
Blogueuse à Feather And Birds
Chroniqueuse pour Aube à Radio CIBL 101,5 FM
Crédits photo : Danielle Bédard
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