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Clara Furey, artiste chorégraphe basée à Montréal, s’inspire
du poème When Even The de Leonard
Cohen afin de s’engager dans une performance introspective jusqu’au 9 avril. Un rendez-vous à ne pas manquer au Musée d’Art Contemporain de Montréal, dans le cadre de l’exposition A Crack in Everything.
Leonard Cohen, l’érotisme et la tragédie
« But what do they.
What do they.
When even.
When even the.
Years will.
Death will.
But they won’t.
Even if.
Even if the.
They never will. »
Voici un extrait du poème When Even The de Leonard Cohen, oeuvre assez méconnue et constituée de phrases non finies, au sens ouvert. Comme l’explique Clara Furey, la chorégraphe et interprète de la performance homonyme au poème, celui-ci « laisse beaucoup d’espace à l’esprit créatif du lecteur, et donc à moi. »
En effet, ce texte permet de laisser libre cours à l’imagination
et à la réflexion. L'artiste chorégraphe s’inspire des phrases de Leonard Cohen pour créer une performance en « solidarité
avec son langage, avec ses mots et sa pensée ».
Crédit photo : Site internet du MAC
D’après la chorégraphe, le poème contient tous les thèmes majeurs de l’univers de Cohen, tout en résonnant avec sa pratique zen. En effet, l’artiste explique que When Even The aborde aussi bien la dépression et la tristesse que la sensualité et le désir : « Les phrases ne sont pas finies mais on ressent l’érotisme et la tragédie. »
Toutefois, elle insiste sur le fait que le poème reste ouvert à l’interprétation, tout comme la chorégraphie qu’il inspire.
Marc Quinn, le corps
et la mort
À savoir également, la performance chorégraphique prend place en présence de la sculpture Coaxial Planck Density de Marc Quinn, représentant un corps en décomposition fait de plomb.
Crédit photo : Site internet de Marc Quinn
Clara Furey veut faire de ce moment de danse une pièce solidaire à l’œuvre de Marc Quinn, qui a été une source d’inspiration importante. D’après elle, le plomb représente une énergie puissante et stable : cette matière continuera d’exister après nous.
La représentation du corps permet de faire un parallèle avec son propre corps, dans le présent, et son futur, sa mort. En effet, elle explique que malgré la différence entre chaque vision et interprétation, pour elle, la présence de la sculpture amplifie le désir et le choix « d’apprivoiser sa propre mort, et vivre avec cette idée-là. »
« Mon corps est dans l’espace, je suis
juste quelque chose de plus pour rentrer en méditation »
Voici comment l’artiste décrit sa performance : comme
une œuvre de contemplation, épurée et inspirante.
La représentation dure 1 h 30, mais le visiteur peut en profiter comme bon lui semble. Il n’y a aucune restriction liée à cette œuvre, qui se veut un moyen de pousser chacun à sa propre introspection. D'autre part, l'artiste explique que « tous peuvent comprendre, mais ce n’est pas pour ceux qui veulent du divertissement, car il faut faire preuve de patience pour recevoir quelque chose de plus subtile : c’est plutôt une inspiration à la réflexion, autour de la dépression, de la sexualité, du désir. »
En effet, la chorégraphie est un partage entre l’artiste et le visiteur, entre l’interprétation de l’un et l’introspection de l’autre, et chacun en sort avec quelque
chose de différent. Pour l’interprète, cette chorégraphie est définie par « beaucoup
d’intimité avec le public. C’est un moment qu’on passe ensemble. »
Il n’y a pas de véritable message ou leçon dans cette œuvre que
l’artiste veut similaire au poème : « On ne dit pas quoi penser, c’est
beaucoup plus ouvert. On peut tout projeter dedans. »
Crédit photo : Kaveh Nabatian
User du poème et en faire une réflexion existentielle, une inspiration, une invitation à
l’introspection : voilà le défi relevé par Clara Furey. Elle interprète
sa création depuis le 9 novembre pour un cycle de 90 performances, ce qui
constitue d’après elle un « marathon particulier. »
Déjà rendue à la moitié de ce cycle, la danseuse vit des transformations et changements : elle ressent moins de pression à être regardée, observée, contemplée. Grâce notamment à la répétition routinière de ses gestes, elle parvient maintenant à être en réelle et profonde introspection lors de chaque représentation. Elle explique que cette « capacité à être dans le moment présent, dans [sa] bulle, c’est presque un état de méditation » – un état qui lui rappelle le voyage spirituel de Leonard Cohen à travers la pratique zen, ainsi que la routine et la méditation des monastères.
Afin d'entrer en introspection, de s’inspirer ou seulement de profiter du cycle de performances When Even The, il suffit de se rendre au Musée d’Art Contemporain de Montréal situé à la Place des Arts. Les représentations ont lieu jusqu’au 9 avril, et les dates sont annoncées au fur et à mesure. Les prochaines performances ont lieu le jeudi 25 janvier à 17 h et les samedi 27 et dimanche 28 janvier à 15 h. Pour plus d’informations, visitez le site internet du MAC ou la page facebook de l’évènement.