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Dernier spectacle de la compagnie de danse montréalaise Van Grimde Corps Secrets, présenté par l'Agora de la Danse, Symphonie 5.1 met en scène Sophie Breton et Georges-Nicolas Tremblay dans un environnement visuel interactif. Les danseurs sont accompagnés des jeunes Maya Robitaille (14 ans) et Samaël Maurice (12 ans), élèves à l’École supérieure de ballet du Québec.
Chorégraphie interactive & tentative de dialogue
Une mise en scène sombre et minimaliste. Un décor formé de quatre pans de tissus tombant à la verticale comme d’immenses écrans. Au milieu de ce vide organisé, la danseuse Sophie Breton couchée sur le sol dans une position fœtale est vêtue d’un short et d’une brassière couleur chair, évoquant une nudité désexualisée de tout appendice.
Dès le début du spectacle, le ton est donné. La danseuse exécute ses mouvements primitifs dans un espace saturé de formes géométriques, entourée d’une musique électronique angoissante qui ne cesse de rappeler le temps qui passe.
Avec ses pauses de lynx, Sophie Breton, sculpturale, répète les mêmes gestes en loop infinie. Au fil de ses déplacements, les projections interactives l’enferment dans un espace où seul le trou noir qui s’agite sous ses pieds se transforme en zone de répit.
Plus un bruit. Un fil d’Ariane rouge parcourt la scène et crée une pause pour le spectateur. Dans l’ombre, les formes du danseur Georges-Nicolas Tremblay se devinent sous l’effet de l’ondulation de sa colonne. L’onde visuelle scanne maintenant les corps des deux artistes qui forment un duo hyper sensuel.
Les silhouettes athlétiques se rappellent à leur spiritualité en entamant un langage des signes. Ouverture du plexus solaire, mains jointes en prière ou en triangle, torsions et autres positions évoquant des mouvements de yoga, les danseurs mettent en place des rituels qu’ils répètent en accéléré. Dans ce dialogue de gestes, une mémoire humaine s’inscrit par l’itération à mesure que les corps se dissolvent en pixels.
Virtualisation de soi et déliquescence des corps
Bientôt, les visages se multiplient. Des visions holographiques des danseurs s’impriment sur les panneaux de tissus. On devine deux autres individus. Présence fantomatique ou être sorti du futur, les clones font face au public. Sous les différentes strates de réalités, les doublures se superposent aux mouvements aussi animal que robotique de leurs corps originels, devenus quasi invisibles. Au milieu des paysages numériques, la jeune Maya Robitaille essaie timidement de toucher les panneaux-écrans, comme pour interagir avec les entités altérées par la dématérialisation du corps.
Tantôt langage fait de symboles spirituels, les mouvements dansés traduisent à présent la mesure des corps. Corps quantifiables, emprisonnés dans les comportements des autres, seule la tension sexuelle qui demeure entre les danseurs les rappelle à leur humanité.
L’environnement visuel des formes géométriques vient temporairement laisser place à une série d’images mélancoliques, avec une vidéo de vol de chouette, de lune ou encore de magma planétaire. Autant de visions qui précèdent une dernière séquence de danse du quatuor, sous les effets stroboscopiques du designer d’interaction Jérôme Delapierre et sous le rythme explosif de la batterie de Thom Gossage et du guitariste Tim Brady.
Symphonie 5.1 déploie un arsenal qui peine à composer entre un désir de fascination et de maîtrise de son environnement visuel, une chorégraphie des corps tristement programmés et délaissés, et enfin, un noise qui laisse un sentiment d’oppression.
Chorégraphie Isabelle Van Grimde
Interprétation Sophie Breton ou Marie-Ève Lafontaine, Samaël Maurice, Maya Robitaille, Georges-Nicolas Tremblay
Compositeurs-interprètes Tim Brady, Thom Gossage
Design Visuel et d’interaction Jérôme Delapierre
Assistante de la chorégraphe Marie-Ève Lafontaine
Direction technique Émilie Bérubé-Dionne
Ingénieur Son Bernard Grenon
Production Van Grimde Corps Secrets
Coproduction Agora de la danse, Bradyworks, Brian Webb Dance Company, École supérieure de ballet du Québec.