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Rose of Jericho, c’est le nom qu’Andrew Skeels a choisi de donner
au spectacle de danse qu’il dévoile à la Cinquième Salle du 10 au 14 octobre. La
rose de Jéricho est vigoureuse ; les sept danseurs de Skeels, tout autant.
Rose du désert, elle puise au fond d’elle-même la robustesse nécessaire pour
survivre aux conditions les plus critiques, et renaît de ses cendres dès que son
environnement lui en offre la possibilité. Le chorégraphe états-unien et
montréalais de cœur Andrew Skeels, a su utiliser cette symbolique pour aborder
le sujet de l’immigration sous un autre angle que le polémique, en s'attardant sous l’angle
humain.
Sept danseurs, trois hommes et quatre femmes, dansent le récit d’exode des migrants qu’ils interprètent. Son et musique sont en accord avec la thématique : Andrew Skeels a choisi de travailler avec des artistes immigrants, la compositrice iranienne Sussan Deyhim, et le styliste mexicain Wilber Tellez. Tout s’imbrique : la musique narre les péripéties vécues lors du voyage des danseurs, tantôt rapide, oppressante, tantôt lente, réconfortante. Dans des tonalités différentes, hip-hop, urbaines, contemporaines, la compositrice illustre le récit de voyage des danseurs, que le costumier a vêtus d’une simple et fine couche de tissus couleurs fauves.
Le thème de l’exode est doublement soutenu sur scène : au premier plan, d’abord, grâce à une partie des danseurs, mais aussi à l’arrière-plan, grâce à une deuxième partie de la chorégraphie, de l’histoire, dans laquelle certains danseurs travaillent sur le changement de décor en le faisant continuellement évoluer. Les danseurs s’échangent les rôles, entre premier et second plan. Ils portent tour à tour, et à bout de bras, d’immenses chutes de tissus constituant le décor. Les mouvements en arrière-plan font partie intégrante de la scène, ils confèrent au spectacle une dimension théâtrale.
Le corps cherche à s’exprimer dans la diversité des moyens employés. Tout sert de parole. Les différentes danses, les différents mouvements, les cris. Le corps est poussé à bout et endolori, presque aliéné dans cette longue quête de nouvelles racines. Il vit, blessé d’avoir été arraché à quelqu’un, à quelque part. Il vit, poussé par le désir le plus primitif qui soit : survivre. Pour illustrer cela, des danseurs essoufflés, acteurs de mouvements ardus qui semblent aller puiser leur force au plus profond d’eux-mêmes. La chorégraphie est impressionnante.
Dans cette exode, les danseurs sont interdépendants :
outre les solos, lorsque la chorégraphie met en scène deux acteurs ou plus,
chacun d’entre eux est un pilier pour les autres. La présence de tous est nécessaire
à chacun. Enlevez un maillon de la chaîne, elle ne représente plus rien. L’entraide
des danseurs rend leurs mouvements non seulement possibles, mais surtout, plus grands
et majestueux. L’être humain est un être
social, et il l’est encore plus dans la détresse, lorsque ses repères s’écroulent
un à un.
L’œuvre d’Andrew Skeels compose avec danseurs, compositrice et costumier, pour mettre en lumière la situation de ceux qui bravent chaque jour terre et mer à la recherche d’une terre plus fertile dans laquelle ils pourront renaître.
Il est encore possible d’assister à cette ode à la résilience des migrants, à la Cinquième Salle jusqu’au 14 octobre. Pour en savoir plus, visitez le site de Danse Danse, ici.