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Amélie Rajotte chorégraphie et interprète avec Marie-Philippe Santerre le spectacle La disparition des choses, une œuvre pluridisciplinaire explorant les réponses humaines à la disparition de la nature et d’un monde que l’on a toujours connu. Cette recherche donne naissance à une pièce fascinante et immersive qui nous invite à nous questionner sur nos propres réactions. Présentée par l’Agora de la danse, La disparition des choses est représentée du 30 mars au 2 avril 2022.
La disparition des choses nous plonge dans un univers organique et abstrait, relevant tantôt de l’onirique, tantôt du cauchemardesque. Déployée dans un dispositif numérique et sonore, on se prend à essayer de reconnaître les sons et images que l’on perçoit: la musique lancinante, en crescendo, fait parfois penser au pétillement des bulles, aux craquements d’un iceberg, au souffle du vent dans la forêt. Sur l’écran de fond, les projections-paysages en 3D laissent également place aux interprétations avec des formes abstraites et floues rappelant la forêt, les nuages, des tourbillons dans lesquels l’environnement disparaît, oscillant entre couleurs éclatantes et nuances plus sombres.
Dans ce contexte d’instabilité, les deux danseuses - comme le public - se retrouvent alors déboussolées, essayant de faire sens de ce qui leur arrive. On se plaît alors à voir comment chacune recherche dans sa propre spontanéité et sensibilité à répondre au vide créé par la disparition de l’environnement: les corps se répondent, se font écho, parfois se synchronisent au hasard des répétitions. Les interprètes, comme des éléments organiques à part entière, tentent de s’adapter aux variations qui les bouleversent.
La musique, composée en direct, n’est pas superposée aux improvisations: au contraire, elle fait émerger des micro-réactions et se fond dans les mouvements des danseuses. Tout comme l’eau et ses changements d’état, ils se rigidifient ou deviennent plus fluides en fonction des éléments. Les interprètes semblent alors véritablement se métamorphoser, essayant de rétablir la connexion perdue avec ce qui existait mais qui n’est plus. Cette métamorphose, jouant avec le surnaturel et l'imagination, nous laisse fascinés.
D’abord dans une exploration solitaire, les danseuses finissent par se rejoindre et entrer en contact pour donner une forme de réponse inédite à leur situation. Bien que la connexion entre Amélie Rajotte et Marie-Philippe Santerre soit indubitable, cette union aurait pu cependant gagner encore en intensité en débouchant sur une présence plus forte et chorégraphiée, qui explorerait la sensibilité de chaque personnalité, à l’image d’un phénomène naturel de symbiose. Ce duo donne néanmoins l’espoir d’un avenir de communion et de coopération.
Une mention spéciale doit être attribuée aux deux musiciens - Olivier Landry-Gagnon et Stéphanie Castonguay - ainsi qu’au travail vidéo de Nelly-Ève Rajotte qui, présents de part de d’autre de la scène, contribuent à la création spontanée et profondément humaine de La disparition des choses. Sans perturber la performance des danseuses, il est très agréable de voir ces artistes à l'œuvre et à l’écoute des interprètes.
Pour en savoir plus et acheter vos places pour La disparition des choses, rendez-vous sur le site de l’Agora.